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EAN : 9782492027314
215 pages
Editions Souffles Littéraires (09/09/2022)
4.18/5   17 notes
Résumé :
Arizona, 1914.
Ce jour de baptême devait être celui d’une grande fête, il s’achèvera par un massacre ne laissant en vie qu’une mère, Lydia, et son enfant.
C’est un jeune prêtre au passé sombre puis un vétéran des guerres indiennes qui vont l’aider à le retrouver.
Les pistes que cette quête leur fera prendre révéleront les secrets de plus en plus terribles de ceux dont le but est de déstabiliser le monde afin de le diriger.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Paul Deville se rend dans sa nouvelle paroisse au fin fond de l'Arizona où il doit remplacer un vieux prêtre irlandais qui prend sa retraite. L'église est déserte et le bedeau l'envoie dans une ferme éloignée où se tient un baptême, Paul y découvrira un massacre, tous les invités ont été tués de manière barbare, la mère du bébé gravement blessée est la seule survivante, son bébé a été enlevé. Paul la soigne, enterre les morts et essaie de comprendre ce qui s'est passé. Il est devenu prêtre récemment après un long passé militaire et n'a rien perdu de ses réflexes. Lydia est désespérée et désire mourir, mais Paul prend soin d'elle et lui promet qu'il fera tout pour retrouver son fils. Au bout de dix jours, ils se mettent en route et rejoignent Garonn, le vieux mentor et ami de Paul, son ancien commandant reconverti en agriculteur. Lydia comprend vite que Paul n'est pas un prêtre ordinaire, il a la gàchette facile et ne s'en laisse pas conter, mais peu à peu elle apprend à lui faire confiance. Leurs adversaires sont de jeunes guerriers menés par un général mexicain, mais ils finiront par découvrir un terrible complot qui menace le monde entier en ce printemps 1914.

J'ai beaucoup aimé la partie western, le périple des héros dans le sud ouest des USA et le recherche du bébé de Lydia. Les personnages sont vraiment très réussis et convaincants. La jeune femme passe du désespoir le plus complet à la résilience grâce à ses deux amis qui se mettent en quatre pour l'encourager, la protéger et lui permettre de continuer sa vie. Garonn est le personnage le plus attachant des trois, il joue le rôle du père pour les deux autres. Lydia aurait pu occuper une place plus centrale, elle reste le plus souvent en retrait, sauf à la fin et je trouve qu'elle met bien peu d'énergie à retrouver son fils, préférant se concentrer sur ses problèmes personnels. Toutefois elle évolue bien au cours du roman. Paul n'est pas non plus statique, même s'il ne comprend pas vraiment ses véritables motivations, du moins au début, mais Garonn saura le faire progresser aussi.

Peu à peu l'intrigue évolue du western au complot international, ce que j'ai trouvé peu crédible. On comprend bien les enjeux de la révolution mexicaine, le pays a d'ailleurs perdu trois Etats au profit des USA récemment : Nouveau-Mexique, Texas et Arizona. Mais le complot n'est pas plausible, tout comme la manière dont nos héros vont vaincre à eux seuls les insurgés dans leur planque, ce combat ne détonerait pas un film d'action hollywoodien. de même le dernier chapitre a une connotation complotiste qui m'a déplu, les USA et le monde seraient dirigés par une organisation secrète, on se croirait sur un mauvais compte Twitter ! Je n'ai pas du tout apprécié cette évolution du récit, l'auteur aurait dû s'en tenir à un roman historique qui reste dans les limites de la vraisemblance.

Le style est fluide et agréable. La thématique principale est la dénonciation de la violence, ADN de la société américaine, qu'il s'agisse des USA ou du Mexique. L'auteur explique à plusieurs reprises que cette civilisation s'est construite sur le sang des Indiens, qu'il s'agisse des Conquistadors après 1492 ou l'armée américaine lors des guerres indiennes qui ont été un prétexte pour exterminer les premiers habitants et faire de la place pour l'expansion des Blancs. On ne peut qu'être d'accord avec ce triste constat.

Ce livre présente des forces et des faiblesses, il est plutôt inégal, d'où mon avis assez mitigé. Un grand merci à Babélio pour ce roman remporté lors de la dernière MC littérature.
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Ce premier roman nous entraîne en 1914, en pleine Révolution Mexicaine. L'histoire débute dans un village américain au Nord de la frontière et qui sera le théâtre d'un massacre sanguinaire orchestrée par groupe d'hommes armés, dont une grande partie sont des enfants. Un jeune prêtre découvrira le charnier quelques heures plus tard et ne trouvera qu'une seule survivante dont les yeux ont été brûlés, et dont le bébé a été enlevé par les tueurs ! Débute alors une traque pour retrouver l'enfant et comprendre la raison de ce massacre.

J'ai beaucoup aimé l'écriture Lionel Emery très fluide mais aussi très séquencée nous permettant de passer d'une scène à l'autre de façon dynamique. Les dialogues sont percutants, l'ambiance de l'époque bien retranscrite, les références historiques situent bien le contexte, et surtout la violence des situations n'est jamais occultée… bien au contraire. C'est un monde violent et sans pitié.

Là où j'ai finalement eu une certaine déception c'est sur la tournure du scénario… En effet, tout commence comme un véritable western spaghetti, noir et sans concession, mais petit à petit le scénario évolue vers une histoire d'organisation secrète à ramification internationale. J'ai eu l'impression de lire un roman d'espionnage à la James Bond.
Autre problème selon moi : le trop grand nombre de personnages et finalement le peu de place accordée à celui pourtant central de Lydia. En effet, la jeune mère aveugle va passer du statut de victime à vengeresse… mais ne prend jamais réellement le rôle-titre, elle reste toujours secondaire. Sa quête pour retrouver son fils (je n'ai d'ailleurs que trop peu ressenti ce besoin viscéral de le retrouver) passe trop au second plan par rapport à la « Grande Histoire ».

Ce n'est pas mauvais, loin de là, c'est divertissant quand bien même le scénario ne m'a jamais complètement convaincu, mais ce n'est en fait pas à quoi je m'attendais.
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📖Arizona. 1914. Lors d'une fête de baptême, une ferme est attaquée par des pistoleros. Les habitants y sont massacrés, sauf Lydia, la jeune maman, qui se retrouve aveugle et dont le bébé a été kidnappé. Rejointe par Paul Deville qui voudra à tout prix aider la jeune femme, l'homme se prétend prêtre mais il cache un passé qui le ronge…
***
✒️𝑪𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒅𝒊𝒎𝒆𝒏𝒄𝒉𝒆𝒔-𝒍𝒂 𝒐𝒏𝒕 𝒃𝒆𝒔𝒐𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒔𝒂𝒏𝒈. 𝑰𝒍𝒔 𝒏'𝒆𝒏 𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕 𝒏𝒊 𝒍'𝒐𝒅𝒆𝒖𝒓 𝒏𝒊 𝒍𝒆 𝒈𝒐𝒖𝒕, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒊𝒍 𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒏 𝒇𝒂𝒖𝒕... 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒑𝒍𝒖𝒔 ! 𝑫𝒖 𝒔𝒂𝒏𝒈 𝒒𝒖𝒊 𝒅𝒆𝒗𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒏𝒐𝒊𝒓 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒎𝒊𝒔𝒆𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒍'𝒊𝒏𝒋𝒖𝒔𝒕𝒊𝒄𝒆 𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒔𝒆𝒄𝒉𝒆. 𝑱𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒇𝒐𝒏𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒆𝒖𝒙. 𝑷𝒐𝒖𝒓 𝒆𝒖𝒙 𝒔𝒆𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒆𝒕 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒆𝒖𝒙 𝒔𝒆𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕... 𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆𝒑𝒆𝒏𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔 !
🇺🇸🇲🇽 La violence… Verser le sang, s'approprier des terres, chasser les populations, voler leurs richesses pour ne laisser qu'un champ de chaos et de poussière. Quand l'homme parviendra-t-il à comprendre que son besoin de pouvoir n'est rien d'autre qu'un besoin de destruction ?
📜Lionel Emery installe avec beaucoup de réalisme la fin de l'ère du western et le début du monde moderne. À travers un récit violent et parfois très touchant, il revient sur les atrocités qu'ont pu commettre certaines nations, au nom d'un idéal qui n'en a que le nom…
J'ai été happée, bouleversée à certains moments par cette histoire qui m'aura fait passer un excellent moment de lecture 🖤
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J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture avec ce roman.

On suit le périple de Lydia dans sa quête accompagné de ses deux acolytes hors normes.

Âme sensible accrochez-vous car c'est un roman poignant mais aussi très dur.

L'auteur nous dépeint avec brio la noirceur et le sadisme dont certains êtres humains sont capables.

Ce roman ne laisse pas indemne.
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Arizona printemps 1914. Un baptême a lieu lorsqu'une bande de mexicains accompagnés d'adolescents soldats armés jusqu'aux dents arrive et fait un carnage. Mais pourquoi ? Et pourquoi tant de cruauté ? Ils n'épargnent que lydia et son bébé dont c'était le baptême. Mais avant de partir ils lui font quelque chose d'abominable.
J'ai tout de suite été happée dans le roman parce que bien évidemment ce déchaînement du début a une raison d'être pour la suite de l'histoire… cette violence extrême et gratuite allait engendrer une réaction terrible, un désir de vengeance ou à minima un besoin de réponses pour pouvoir continuer à vivre.

Lydia part, accompagnée de Paul Deville, un prêtre extrêmement bienveillant qui n'a pas l'air de porter en grande estime les hautes instances de l'Église, celles qui prêchent l'austérité pour leurs ouailles mais surtout pas pour elles-mêmes. Ce prêtre est un étrange personnage, hors norme. Il embarque dans la quête de Lydia qu'il a fait sienne son vieil ami Garonn. Et ce que Garonn dit à Lydia sur le monde fait froid dans le dos. Parce qu'il raconte les puissants et leur cynisme qui servent toujours leurs intérêts sur le dos du peuple et trop souvent dans le sang, sur lequel s'est construite l'Amérique. Il raconte la cruauté, la cupidité et la perfidie humaine et comment Paul un jour a rencontré Dieu dans un besoin de rédemption pour ne pas mourir. Et on comprend toute la logique qui le pousse à retrouver la bande qui a perpétré le massacre.

C'est une histoire très dure, sans concessions et très réaliste qui met en exergue le sadisme dont certains humains, trop nombreux, sont capables. Peu à peu on va découvrir une "utopie" malsaine et furieuse accompagnée d'un totalitarisme absolu, imaginés par le cerveau malade d'un illuminé à l'ego hypertrophié.

J'ai été captivée par l'hypothèse élaborée dans ces pages, étayée par la noirceur de l'âme humaine parfois, qui, bien qu'elle semble complètement mégalomane amène une grosse tension et un suspense haletant.

Alors le bémol, mais ça c'est personnel, il y a un combat de coqs et je m'en serais bien passée avec tous ces détails, sans parler du rat. Je déteste ce que les humains font subir aux animaux, c'est tellement ignoble. En même temps ça met l'accent sur la cruauté des Hommes qui détruisent TOUT, leurs semblables, les animaux, la nature, leur possibilité de pouvoir continuer à vivre sur cette planète en fait.

Assez rapidement je me suis demandé si on allait vers une uchronie… Mais chut ! Je suis une tombe, même sous la torture je ne dirai rien !
Ce fut une lecture passionnante, par contre âmes sensibles s'abstenir. Ça défouraille à tour de bras, ça surine copieusement, le sang coule beaucoup. Ce n'est jamais gratuit. C'est juste le reflet de ce qui se passe partout dans le monde avec la sauvagerie dont nous sommes capables.

Merci beaucoup Babelio_ Masse Critique et les Editions Souffles Littéraires pour cette découverte.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Regardez c’qu’on fait à la nature avec nos villes, nos chemins d’fer, nos usines et tout le reste. Regardez ! Du pillage forcené ! D’la destruction ! Vraiment, je pense que le monde méritait mieux ! Mieux que l’homme, en tout cas que tous ceux-là, y a pas de doute… Des ordures pour qui la guerre n’a qu’un seul but : le profit, perpétuel et sans aucune limite ! Des hommes dénués d’âme qui envoient des types comme nous se battre à leur place en nous persuadant que c’est pour de belles et grandes causes… Les actes héroïques issus d’ordres aux fondements ignobles, honteux ! Du sacrifice en masse pour des raisons cachées, très bien cachées, parce que terriblement viles, si sales !
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Le soir venu, une pluie torrentielle martèle la toiture et les vitres de la cuisine éclairée par le feu de cheminée. Paul regarde les coulées de boue emporter les dernières traces du baptême. Rubans, dentelles, dragées et fleurs se mêlent aux cendres, aux douilles et au sang charriés par l’eau. Il se dit que ces rigoles sont à l’image de l’humanité dans ce qu’elle peut avoir de beau et de tellement laid à la fois, un peu de fête pour beaucoup de tragédie, l’humanité et son irrémédiable façon de s’autodétruire, l’humanité et sa manie de ne pas l’être vraiment, humaine…
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Sur un soupir aussi pesant que sa déception du monde, Garonn reprend son chemin en se disant que si les humains sont capables d’être aussi cruels dès l’enfance, alors pourquoi s’étonner de ce qui arrive et arrivera dans le monde ?
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Imaginez Lydia, imaginez que c’pays immense , entouré de mers et d’océans, était entièrement peuplé d’Indiens d’toutes sortes, pas loin de cent millions ! Il n’en reste pas même cent mille. L’humanité n’avait jamais connu un massacre pareil, un crime plus exactement… Tout ça a pris moins d’deux cents ans… alors qu’ils étaient là depuis des milliers d’années !
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