AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782819100294
290 pages
Éditions Sharon Kena (17/05/2016)
4.75/5   2 notes
Résumé :
Et si une race supérieure nous surveillait pour influer favorablement sur notre évolution ?
Et si une humaine pouvait modifier à elle seule la destinée d’une race entière ?
Et si une race de prédateurs solitaires découvrait l’amour ?
Cela changerait-il vraiment la face du monde ?
La face d’un monde ?

Nali est un Ancalagon, l’espèce la plus redoutée de sa planète, il ne vit que pour se nourrir et, très occasionnellement, pou... >Voir plus
Que lire après Le 8ème royaumeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai passé un merveilleux moment en compagnie de Cloé, Nali ainsi que tous les autres Ancalagons rencontrés tout au long du roman. Emmanuelle Amadis nous dépeint le 8ème Royaume, alias Toloth, comme un monde sauvage et brut de pomme, un peu comme devait l'être notre planète Terre au temps des hommes préhistoriques. Il faudra l'arrivée de Cloé, cette humaine de notre monde moderne pour changer les habitudes de comportement des Ancalagons d'une manière positive en grande partie parce que la jeune femme est quelqu'un de bon et d'altruiste. La petite graine d'amour et d'humanité positive que va faire germer notre héroïne auprès de ce peuple portera ses fruits pour les générations à venir dans ce monde où la nature est reine et où il n'y a aucune pollution et aucune société de surconsommation. Ce livre nous pousse à nous poser énormément de questions sur nos origines mais aussi sur ce que nous, humains, devons faire pour notre précieuse et fragile planète avant qu'il ne soit trop tard….

Ma note : 18,50/20 - Coup de coeur
Lien : http://lespassionsdeviedefun..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
-Je ne comprends toujours pas en quoi je peux me révéler mortelle pour toi, insista Cloé. En quoi le fait de me faire du mal te met-il en danger ?
-Je te l’ai déjà dit, ce n’est pas vraiment toi qui es un danger. Le risque provient des Namins.
-Les Namins ? Ce sont vos prédateurs naturels ?
-Des prédateurs ? Nous n’avons aucun prédateur, si ce n’est nous-mêmes. Rien n’a plus de force qu’un Ancalagon affamé, et rien d’autre n’est plus redoutable. Non, les Namins sont nos créateurs ! Les tiens aussi ! Il énonçait encore des concepts incompréhensibles pour elle, comme des évidences, la laissant complètement pantoise.
-Les Namins seraient comme des dieux, murmura-t-elle, dubitative.
-Vous leur donnez peut-être un autre nom, mais ils sont à l’origine de tous les mondes.
-Les mondes ? Il y en a donc plusieurs ? Cloé avait le vertige face à cette idée. Nali semblait cependant appréhender ces notions avec un naturel confondant.
-Oui ! Il semblait sincèrement surpris qu’elle ne sache pas quelque chose qui lui paraissait élémentaire. Face à son attitude perplexe, il développa un peu le sujet.
-À notre connaissance, il existe douze royaumes, mais d’après certains d’entre nous, seuls neuf possèdent encore une forme de vie pensante ou, tout au moins, douée de parole.
-Douze mondes différents ! répéta Cloé, stupéfaite. Nali acquiesça et commença une énumération des différents royaumes :
-Mîn, le premier, celui d’où sont originaires les Namins ; puis il y a Tâd, Mêl, Canath, Leben. Le sixième royaume est celui des humains, nous l’appelons Eneg. Le suivant est Odog. Ensuite vient le huitième royaume, le mien, celui où nous nous trouvons : Toloth. Il y avait une sorte de fierté dans sa voix quand il le prononça, une sorte de révérence aussi. Il reprit son énumération :
-Il y a ensuite Neder, Caer, Mînib, et Yneg. Mais rien ne dit que les Namins n’ont pas créé d’autres royaumes depuis que nous avons recueilli ces informations, ils se montrent le plus souvent discrets. -Recueilli ces informations, fit Cloé, de plus en plus stupéfaite, cela veut-il dire que vous avez été en contact avec les… les Namins ? Elle ne pouvait imaginer se trouver un jour en présence d’un Dieu, quelle que puisse être son apparence. Se dire que les Ancalagons avaient eu cette possibilité lui donnait le tournis.
-Bien sûr ! Nous sommes leurs créations, ils nous observent, nous guident ou nous imposent des règles. Parfois, ils modifient l’une de leurs œuvres pour améliorer l’équilibre d’un monde, mais le plus souvent, ils se contentent de suivre notre évolution. Vous n’avez pas de contact avec eux ? C’était à son tour d’être perplexe.
-Nous sommes probablement trop arrogants et obtus pour qu’ils se soucient encore d’intervenir pour notre bien, ou pour daigner se manifester, marmotta Cloé pour elle-même. Nous avons des dieux, reprit-elle pour lui, mais à ma connaissance, il n’y a jamais eu aucune preuve avérée de leur existence.
Commenter  J’apprécie          00
-Je ne sais pas ce que les Namins avaient en tête lorsqu’ils vous ont introduits dans notre monde, mais ils ont vite compris que s’ils ne vous protégeaient pas de nous, vous seriez rapidement décimés. Ils ont donc instauré des zones sur lesquelles ils imposaient des avertissements pour que nous nous tenions à distance. Cependant, cela ne fut pas suffisant à vous protéger et, nombre des miens passaient outre les avertissements, même quand ceux-ci se firent plus agressifs. La seule protection qui vous mettait à l’abri de notre appétit était de nous tuer. C’est ce que se décidèrent à faire les Namins. Pour chaque humain, mort d’avoir servi de repas, le responsable le payait de sa vie. Mais comme la chasse se poursuivait malgré tout, ils décidèrent peu à peu d’étendre la punition. Dans un premier temps, à l’ascendance, puis à la descendance directe, et finalement, ils l’étendirent aux cousins germains et à leurs enfants. » Ce fut une période sombre. Nombre d’entre nous succombant à votre attrait, tandis que les autres payaient pour la faute d’un parent dont ils n’avaient souvent même pas connaissance. Il fallut peu de temps pour comprendre que nous courions à notre perte, aussi avons-nous fini par nous tenir loin de vous. Heureusement, le nombre d’humains avait fortement diminué et, progressivement, vous avez fini par disparaître. Nous n’avons jamais su si cela tenait d’une volonté des Namins qui vous avaient ramenés dans votre monde, ou si vous n’arriviez tout simplement pas à vous adapter au nôtre, quoi qu’il en soit, bientôt il ne fut plus question de la tentation que vous représentiez. La vie a continué sans humains, mais nous avons gardé de cette période un instinct qui nous pousse à protéger notre espèce, nous ne pouvions pas négliger le risque que vous représentez. Notre éducation, aussi sommaire soit-elle, ne manque pas de nous rappeler votre dangerosité. L’évocation de votre humanité provoque immanquablement une réaction de rejet, destinée à nous empêcher de commettre l’irréparable et, par là même, à éviter la punition prévue pour cette infraction. Ce n’est pas seulement l’individu qui se protège ainsi, mais toute sa lignée. Bien que stupéfaite, Cloé ne pouvait s’empêcher de trouver son histoire fascinante. Elle patienta, puis, comprenant qu’il avait fini, elle commenta :
-Cela semble être une technique efficace.
-En partie, répondit-il en grimaçant.
-Si elle ne l’avait pas été, Tur ne m’aurait pas relâchée lorsque tu lui as dit ce que j’étais.
-Mais si nous avions anticipé votre retour, nous aurions gardé en mémoire votre allure, ou des détails capables de nous permettre de savoir à quoi vous ressembliez. Si je n’avais pas su ce que tu étais, j’aurais été incapable d’empêcher qu’il te tue.
Commenter  J’apprécie          00
Caeli avait découvert que le talf sur lequel il avait ouvert le gardhîn était le siège d’un autel permanent, sur lequel des siècles d’artistes avaient cherché à raconter leur histoire ainsi que l’origine de leur mode de vie actuelle, tout comme leur gratitude et leur reconnaissance pour l’humaine qui avait permis leur transformation. Cloé n’y était pas représentée, ou alors de façon si figurative qu’elle était méconnaissable. Mais son nom, Cloé, et celui de l’Ancalagon qui lui avait permis de rejoindre Toloth, Nali, était cité un nombre incalculable de fois, tant dans les chants, les poèmes que dans les récits historiques. Caeli avait ainsi découvert, comment la présence d’une seule humaine avait pu radicalement modifier la façon de vivre de milliers d’Ancalagons, sur une échelle de temps relativement courte. Il était d’autant plus surpris de cette évolution imprévisible et pacifiste, qu’elle contenait des similitudes troublantes avec le propre développement de son espèce. Les Ancalagons progressaient à présent suivant une éthique qui ressemblait fortement à celles qui avaient amené les Namins à leur stade actuel d’observateur, d’analyste des royaumes. Caeli était conscient que les Ancalagons n’étaient pas à l’abri d’une autre métamorphose qui les en éloignerait, mais leur mémoire génétique laissait à penser qu’ils poursuivraient leur évolution dans une orientation altruiste qui ferait définitivement disparaître leur nature prédatrice, et les débarrasserait un jour de leurs attributs physiques inquiétants.
Commenter  J’apprécie          00
Ce qui le minait, ce qui avait motivé sa décision d’intervenir sur Toloth – malgré le vote contraire de ses aînés –, c’était qu’il avait la conviction que les Ancalagons entraîneraient avec eux la perte d’innombrables autres espèces. Il pensait que le mode d’alimentation qu’ils avaient développé depuis leur précédent voyage, autrement dit depuis un peu plus de cinq cents générations, les amènerait à consommer le moindre élément vital du royaume, et ce, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien pour leur permettre de s’alimenter et de survivre eux-mêmes.
Commenter  J’apprécie          10
D’un geste précis, il glissa la lame de son pouce sur l’achad, la zone sous l’avant-dernière vertèbre et, d’un geste vif, perfora le cuir en remontant vers la boîte crânienne. L’oneth frémit, mais la lutte était inégale, elle n’avait aucune chance : si elle se rebellait à cet instant, elle risquait sa vie et elle le savait. Le souffle court, elle attendrait qu’il finisse son repas, aussi immobile qu’elle le pourrait pour espérer survivre. Dès qu’il eut retiré son pouce de l’orifice qu’il venait de pratiquer, Nali y appuya sa bouche, glissant sa langue dans la plaie pour lui dénier le droit de se refermer. Ses maeglygs s’élancèrent alors et, cette fois, il ne chercha pas à les contenir. Issus du fond de sa gorge, ils s’étirèrent. Filaments de chair rétractable, ils glissèrent sur sa langue avant de s’insinuer le long de la colonne jusqu’au cervelet, où ils s’arrimèrent à des emplacements spécifiques d’où ils pouvaient extraire leur nourriture. Ils se mirent à boire goulûment l’essence même de la vie : la vitalité de l’animal.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : pollutionVoir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5263 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}