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EAN : 9782890916845
232 pages
Éditions du Remue-Ménage (15/10/2019)
4/5   36 notes
Résumé :
Ils sont tournés les uns vers les autres. Ils s’observent et s’écoutent. Ils s’échangent des idées, des armes, de l’argent ou des femmes. Dans cet univers clos réservé aux hommes, le pouvoir se relaie et se perpétue à la façon d’une chorégraphie mortifère. Le boys club n’est pas une institution du passé. Il est bien vivant, tentaculaire: État, Église, armée, université, fraternités, firmes… et la liste s’allonge.

À la manière d’une chasse à l’image, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Privilège et impunité, arrogance et haine débridée, misogynie et racisme, rivalité et solidarité…

Une salle, un homme, il n'a pas levé la main, il n'a pas attendu qu'on lui donne la parole, il parle haut et fort sans regarder la conférencière, « il parle depuis la position de celui qui a tout compris »…

Martine Delvaux indique qu'il aurait fallu ne pas répondre et laisser tomber son regard à coté, faire à lui « ce qu'on fait aux femmes depuis toujours : l'effacer, l'invisibiliser, pour qu'il ne compte pas ». Une des manières de mettre à jour le privilège masculin est bien de refuser de participer à sa mise en scène bruyante ou à bas bruit…

De ce petit livre plein d'humour, brisant l'harmonie masculine du monde, mettant à nu des lieux et des pratiques de socialisation réservés aux mâles, je ne souligne que certains points.

Sommaire : Ces hommes qui posent des questions ; Des filles en série aux boys clubs ; Figure, images, montage ; Origines ; Des hommes, ensemble ; Les fidèles ; Les good old boys ; le Donald ; le joyau de la Couronne de Palm Beach ; Xanadu ; Des villes à eux ; Architectes du monde ; le règne de la beauté ; Terroristes ; S'habiller pour gagner ; Blancs ; Gouvernement ; Monsieur Tout-le-Monde ; Chasseurs ; Boys will be boys ; Ligues du LOL ; le principe de la Schtroumpfette ; L'effet papillon.

« J'étais coupable de réclamer l'égalité, d'exiger la justice. J'étais coupable de renvoyer, sans cesse, l'image-témoin de corps de femmes violés, battues, assassinées ». Il faudrait ajouter la négation des qualifications des femmes, leur travail salarié moins payé que celui des hommes (dans l'état français les hommes gagnent en moyenne 32% de plus que les femmes, un privilège et des espèces sonnantes et trébuchantes – sans que cela signifie que les hommes salariés soient suffisamment payés), l'assignation au travail domestique dont les hommes se dispensent, etc…

Les hommes, « sans autre qualification que de ne pas être des femmes », l'entre-soi, les boys club… L'autrice explore des mises en scènes, des films, des séries, le glissement entre « l'esthétique et la politique ». Elle invite les lectrices et les lecteurs à la suivre « pour voir ce que les hommes font ensemble, quel genre de club ils inventent ».

Des images et des figures, l'invention de « LA » femme, Martine Delvaux pose son regard « sur la manière dont les hommes sont mis en image, et en particulier lorsqu'ils sont plusieurs », refuse la paresse « qui nous incite à laisser glisser les images », fait défiler les représentations et surgir le boys club, donne à voir la « mécanique de pouvoir ». Elle analyse les figures et les dispositifs, « le boys club emprunte à la machine et à la discipline ; il est éléments de grammaire dans le langage des rapports de sexe », la répétition qui fait disparaître l'image. Elle se propose de détacher le boys club « du domaine de la tradition », de dépasser le rituel… pour souligner la politique…

Remontée dans le temps, le rôle de l'Eglise et de l'armée, ces lieux non-mixtes, « comme l'hypostase du boys club, son incarnation la plus forte », les clubs privés en Grande-Bretagne, la séparation des sexes « socialement et spatialement », le club comme lieu de repos et de confort « sans la présence dérangeante des femmes ».

« Les clubs participent de la fabrication d'une persona publique pour les hommes ». Martine Delvaux parle de fuite hors la « domesticité », d'« identité collective masculine », des hommes ensemble, de l'exclusion des femmes « de manière à préserver leur valeur d'échange », des femmes acceptées sous forme d'images comme les photos pornos dans les casernes (j'ajoute les esclaves sexuelles dans les bordels), de mépris et de haine des femmes, de clubs de prestige et des lieux de rencontre masculine, des boys et des frères, de Donald Trump « à lui seul un boy club ».

Je souligne les pages sur la présidence étasunienne, la référence cinématographique à Citizen Kane et à Xanadu, les lieux et les villes, l'occupation des espaces publics, les équipements consacrés aux sports pratiqués par les garçons, « Les lieux existants, au contraire d'inclure, excluent », la mâle architecture et les agencements pensés au masculin, les lignes masculines valorisées et les lignes féminines décoratives, la négation de la dimension politique de l'architecture…

J'ai notamment été intéressé par le chapitre « Terroristes », les développements sur le travail de Catharine MacKinnon, « la violence contre les femmes est une forme de terrorisme », les catégories du regard, les corps gouvernementaux et policiers, « D'un coté, des filles en série invisibilisées par leur mise à mort ; de l'autre, des boys club formés par une majorité d'homme blancs en complet-cravate, invisibles dans leur exercice du pouvoir », ces tueurs « des jeunes hommes rageusement misogynes et suprémacistes blancs »…

Ne connaissant pas les films et les séries citées et analysées, je m'abstiens sur ces sujets. D'autres pourront en travailler les principales idées.

L'autrice parles de jouet (la barbie architecte), de vêture, d'un adage faux, « non seulement l'habit fait le moine, mais il fait de celui-ci un homme », de ces foules d'hommes qui se tiennent « comme si s'ils en étaient un seul », du masculin universel et de la figure d'un homme plus souvent que d'une femme, de l'histoire de l'humanité réduite à l'histoire masculine, « Pourtant, ces faits sont dé-faits quand on lève le voile sur le mythe de l'universalité masculine ». Si la masculinité et la blancheur restent innommées, c'est qu'elle vont de soi, qu'elles n'ont pas à être interrogées, elles existent par défaut », des privilèges d'appartenance à la tribu, des communautés qui sont nécessairement celles des autres, des hommes considérés comme non marqués par leur sexe « alors que les femmes sont le sexe et le sexe essentiellement »…

La peau blanche, le sexe masculin forment la référence dans nos sociétés, ils sont frappés d'invisibilité et celles et ceux qui le font remarquer sont accusé·es et injurié·es. L'autrice insiste sur le sens des phrases. Il ne faut pas dire les femmes battues mais bien que les hommes les battent. Elle aborde aussi l'« évangile de la méritocratie technologique », le gouvernement des hommes, les chasseurs, les incels (mouvement des célibataires involontaires), « Si les incels constituent un mouvement qui repose principalement sur le web, il opère une littéralisation du lien entre chasser et une autre forme de chasse qui consiste à faire la cour : on tue des femmes qui ont été chassées, à des fins sexuelles, sans avoir avoir été attrapées. le sexe est remplacé par le meurtre, le rapport sexuel par une utilisation assassine et terroriste de l'arme ou du véhicule », la haine des femmes, les viols collectifs et le viol comme arme de guerre, l'importance pour les hommes d'être regardés et reconnus par les autres hommes, la ligue du lol, la moquerie, « La moquerie est l'antichambre de la violence ; elle en est la trame sonore », l'occupation sonore de l'espace par les rires et les blagues des hommes…

Je souligne le chapitre titré « le principe de la schtroumpfette », la femme trouble-fête, les images des femmes au cinéma, « le cinéma qu'on aime cependant même qu'il nous blesse ». L'autrice nous invite à « quitter l'état de distraction, pour ensuite engager la pensée »…

Martine Delvaux propose de profaner le dispositif du boys club, de lui enlever ce qu'il lui reste de sacré, de dire contre « les mille injonctions au silence ». Elle termine justement : « Je le ferai, tout simplement, parce que nos vies comptent »

Le titre de cette note est empruntée au chapitre dix-neuf de l'autrice.

Les réunions non-mixtes de femmes ont été et sont décriées comme du « sexisme » du « communautarisme », du « séparatisme »… Ceux qui semblent le plus offusqués de la nécessaire auto-organisation des femmes oublient les rapports asymétriques de pouvoir entre les sexes, les lieux toujours interdits aux femmes, même lorsqu'ils bénéficient de subventions européennes comme République monastique du Mont-Athos en Grèce et les milliers de lieux interdits d'accès ou de pratiques à des êtres humains parce qu'elles sont des femmes… Les hommes savent protéger leurs lieux et leurs pouvoirs…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Pour une fois, j'ai lu un livre féministe. Il m'a fait un peu froid dans le dos, un peu peur, je n'y ai pas tout compris parce qu'une série de références m'étaient inconnues mais je vais essayer de vous en parler un peu.

C'est une remarque sans gêne (et sans génie) faite par un homme lors d'une conférence qui a poussé Martine Delvaux, écrivaine et militante féministe, prof de littérature à Montréal, à analyser la toute-puissance des hommes, puissance collective tellement ancrée dans la société qu'un homme seul ne craint pas d'écraser (symboliquement ou non) une femme dès qu'il en a l'occasion ou l'envie.

L'autrice analyse d'abord le fonctionnement des clubs privés, nés en Angleterre, lieux qui excluent les femmes, qui permettent à leurs membres d'échapper à la maison familiale et de pratiquer l'entre soi pour asseoir leur pouvoir. Martine Delvaux va ensuite analyser toutes les formes de boys clubs, Eglise, armée, gouvernements, universités, ligue du LOL, architecture, principalement à l'aide de films et de séries télévisées (et c'est là que les références me manquaient). Elle prend entre autres l'exemple de la carrière et de la présidence de Donald Trump mais Barack Obama n'est pas épargné : il fait partie du club, lui aussi, même si Martine Delvaux démontre que ce fameux boys club fonctionne essentiellement avec des hommes blancs et même des suprémacistes blancs. Ils s'invisibilisent et renforcent leur pouvoir dans leurs costumes tous pareils, tandis que les femmes, « obligées » de se distinguer par leurs vêtements, sont considérées comme des objets, des trophées. Au fil de chapitres courts, qui se lisent assez facilement, même s'il y a de nombreux renvois de notes, elle en vient à parler de la « culture » du viol, événement où le boys club est particulièrement pervers (et c'est là que j'ai eu particulièrement froid dans le dos – dieu merci, tous les hommes ne sont pas pareils).

En fin de compte, ce livre très bien documenté nous fait vraiment réfléchir sur les lieux d'influence et les sphères d'action du boys club, pour démonter leur système, pour ne pas y céder, pour ne plus en avoir peur. La rencontre avec Martine Delvaux à la librairie TuliTu le 1er mars dernier a confirmé quelle belle personne est cette autrice, toujours soucieuse de nuancer ses propos mais aussi de défendre les droits des femmes.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Je pensais lire un roman. En fait, je me suis retrouvé face à un récit qui ressemble nettement plus à une thèse universitaire sur la domination masculine dans nos sociétés occidentales !
C'est extrêmement documenté et c'est un vrai plaidoyer féministe pour dénoncer et mettre un terme à cette société patriarcale archaïque qui, me semble-t'il, est en train de se consumer petit à petit en ce début de vingt-et unième siècle.
Martine Delvaux se penche sur ces fameux « boys clubs », qui ont longtemps été le nec plus ultra, le rendez-vous des hommes de pouvoir où les femmes n'étaient pas la bienvenue, voire même étaient interdites d'entrée. C'était le règne de l'entre-soi et de la suffisance masculine. Ce sont les britanniques qui ont lancé le concept, mais il s'est vite généralisé à toute la société occidentale.
L'argumentation de Martine Delvaux consiste à démontrer que les organisations politiques, financières, industrielles ressemblent étrangement à des « boys clubs » où la place des femmes est réduite à sa portion congrue.

On ne peut tout de même pas nier que les temps changent. Probablement pas assez vite pour nombre de femmes mais peut-être faut-il laisser un peu de temps au temps : les révolutions de velours sont certainement celles qui sont le plus efficaces. J'ai l'impression que les voyants passent au rouge pour ce qui est de la domination masculine. Pour ma part, j'ai l'impression que nous vivons un moment historique car je vois mal comment la société de demain pourrait reproduire les schémas de domination masculine qui ont perduré pendant des siècles. Mais je reconnais que le combat féministe est loin d'être terminé.

Bref, un livre intéressant mais attention : ce n'est pas un roman !
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Dans cet essai, la féministe Martine Delvaux expose le "boys club", c'est à dire le fait que les lieux de pouvoirs sont encore trop souvent contrôlés par des cercles fermés composés d'hommes (blancs, hétéros et riches). Si dans "Les filles en série" elle s'intéressait aux représentations de femmes identiques disposées en lignes pour qu'on puisse les admirer (danseuses, mannequins, etc.), elle s'attarde cette fois aux séries d'hommes, identiques également (en complet veston ou en uniforme), placés en rond, donc tournés les uns vers les autres, se regardant entre eux et excluant du fait même les autres.

Cette idée de partir d'une image répandue pour décrire des phénomènes de société est vraiment intéressante, très littéraire aussi. Difficile de ne pas comparer les deux ouvrages, qui semblent se répondre. Je dirais que celui-ci est plus ancré dans l'actualité mais peut-être moins fouillé que le précédent – peut-être parce que la figure évoquée, étant omniprésente et déjà documentée, se passe davantage d'explications. Quoiqu'il en soit, les deux forment ensemble un genre de diptyque riche et pertinent, à lire absolument si on s'intéresse à la question des inégalités de genre.
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Martine Delvaux met en lumière ce qui se trame dans les boys club, groupes de pouvoir composés exclusivement d'hommes riches et influents. le féminisme doit forcément se pencher sur les prises décisionnaires où la femme est exclue mais ce n'est pas la seule catégorie absente des boys club. Ce sont des pans entiers de la vie politique et culturelle qui dépendent de ces hommes de l'ombre intouchables. le boys club se veut être un rempart contre le reste du monde mais a pourtant le pouvoir de l'influencer dans son propre intérêt.

L'auteure effectue un véritable travail archéologique avec cet ouvrage qui creuse les premières couches que sont les représentations dans la pop culture et les séries afin d'exhumer les véritables enjeux des boys club et faire voir leur impact nocif sur le fonctionnement du monde. L'on découvre alors que les représentations communément admises des fraternités américaines, clubs anglais ou chambres françaises sont loin d'être de la pure invention à des fins scénaristique comme l'on serait tenter de le croire tant ces figures ne se dévoilent qu'à travers le filtre de la fiction.

Martine Delvaux s'attaque ainsi, au détriment de sa propre personne, à un milieu aussi masculin que dangereux qui préfère rester caché et c'est pourquoi il nécessaire de soulever le voile de mystère derrière lequel il se cache car on ne peut combattre que ce dont on connait l'existence et le fonctionnement. 
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critiques presse (1)
LActualite
06 décembre 2019
Pour la professeure Martine Delvaux, la « culture du club » reste ancrée dans les lieux de pouvoir, aux mains d’hommes qui tiennent à conserver leurs privilèges.
Lire la critique sur le site : LActualite
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
À quoi ressemblerait une ville non sexiste ? demandait Dolores Hayden. À des espaces communs et coopératifs (des immeubles d’habitation construits autour de cours intérieures, ou des quartiers où il est possible de faire du covoiturage), des rues et des parcs sécuritaires, c’est-à-dire accessibles et bien éclairés, des réseaux de transport collectif (métro, autobus, vélos) aux horaires agencés et adaptés aux vies des femmes, plus à même de se déplacer plusieurs fois par jour (elles sont encore souvent responsables des tâches domestiques, des soins à donner, en plus du travail salarié, et sont plus fréquemment pigistes que leurs pairs). À Vienne, en 1993, des urbanistes ont développé le projet Frauen-Werk-Stadt (Femmes-Travail-Ville), élaborant des immeubles à logements, où on trouvait aussi des garderies, des pharmacies, des cliniques médicales. La Ville de Vienne elle-même, prenant le relais, a élargi les trottoirs, éclairé les sentiers et les ruelles, redessiné les parcs afin qu’on puisse y circuler en sécurité.
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On connaît le rire gras, lourd, bruyant, d'hommes qui se tapent sur les cuisses, échangent des blagues dont eux seuls peuvent saisir le sens, resserrant leurs liens en se moquant d'une autre personne qui le plus souvent est une femme ou une personne qui représente une minorité, une forme de marginalité, et qui dans tous les cas est leur subordonnée. Un rire qui est une manière d'imposer sa domination au détriment des autres. Un rire qui, contrairement à ce que laisse entendre l'expression « conversation de vestiaire », ne s'en tient pas à cet espace restreint, mais est un moyen de prendre toute la place.
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On connaît intimement l'aller-retour furieux d'une main et les coups de butoir enragés d'un sexe, la voix qui s'élève pour enterrer la nôtre, les phrases interrompues sans arrêt, des conversations déviées de leur chemin. On connaît le visage de vos attentats et de vos démolitions, de vos moquerie et de vos humiliations. Comment vous entamez ce qu'on essaie de construire. On sait tout ça, et à chaque fois on oublie, juste assez. Comme j'ai oublié cette fois-ci encore. Un oubli stratégique, nécessaire, pour pouvoir continuer à penser et à écrire. Et toujours recommencer.
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Raibaud parle de « la ville des garçons », évoquant (en ce qui concerne la France, mais ce phénomène peut être élargi à l’ensemble de l’Occident) les équipements consacrés aux sports majoritairement pratiqués par les garçons. « Cherchez dans la ville, écrit-il, un équipement spécifique où 60 000 femmes s’adonnent à leur loisir favori! »
De fait, on en vient à penser que les activités masculines sont survalorisées par rapport aux activités privilégiées par les filles ; la preuve a été faite que les objets culturels favorisés par les adolescentes et le statut de celles-ci en tant que « fans » ont tendance a être dévalués en comparaison avec ce qui est choisi par les adolescents. Raibaud affirme que les filles souhaitent sortir, s’amuser, jouer dehors entre elles ou avec les garçons. Ce qu’on les empêche de faire de façon implicite- par l’absence de commodités, de services, de lieux dédiés - ou explicite - en raison de l’agressivité des garçons, des conseils de prudence des parents et de l’entourage. Ainsi, la non mixité procède par exclusion des filles et les espaces pour garçons deviennent, trop souvent, le lieu ou s’exprime non seulement une masculinité exacerbée, mais aussi le sexisme et l’homophobie. Les garçons deviennent ainsi des hommes, mais le club qu’ils forment s’érige sur la violence envers les femmes et par opposition aux traits considérés féminins, d’une façon ou d’une autre. P78
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L'homme par défaut ne reconnaîtra pas, voire ne se rendra pas compte des avantages qui proviennent de son appartenance à la tribu parce que, suivant le projet capitaliste dans lequel il s'inscrit pleinement, il est d'abord et avant tout un individu. S'il a du succès, c'est grâce à son seul mérite. (...) Les identités et les communautés n'existent qu'au regard de l'homme par défaut, et en tant que sous-catégories, c'est-à-dire des ensembles d'individus moins importants. Les communautés sont les autres, alors que l'homme par défaut appartient à « la société ».
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Vidéo de Martine Delvaux
Publiés pour la première fois en France, le Monde est à toi et Pompières et pyromanes, livres-collage entre essai poétique et récit autobiographique, forment un ensemble. le premier est un saisissant récit d'amour filial ; le deuxième, l'amorce d'un combat engagé contre la crise climatique. Féminisme et écologie, deux luttes qui se répondent, se complètent et se nourrissent, et passent dans le fin tamis de Martine Delvaux. Émerge alors une pensée essentielle, fédératrice, intergénérationnelle qui remet au centre la justice, l'égalité, le vivre-ensemble. Et nous oblige à regarder courageusement les lendemains qui nous attendent, et à aider la génération combative qui arrive.
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