Suite à l'ouverture d'un coffre-fort chez Robinson, écrivain aussi arrogant que célèbre, Brian Holloway, honnête ouvreur de coffres et futur père de famille, voit sa vie bouleversée. De mystérieux rêves accompagnés de glauques pressentiments viennent semer le trouble dans sa vie bien rangée. Et pour ne rien arranger, deux enquêteurs du FBI le soupçonnent de l'enlèvement de la fille de Robinson dans les jours qui suivent.
Sans dévoiler davantage l'intrigue, on peut juste révéler que le dénouement s'avère original pour un Michael Connelly qui, après nous avoir plutôt habitués depuis plus de 20 ans à de longs romans au suspense haletant, signe ici une courte nouvelle inattendue teintée de surnaturel.
A découvrir.
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J'ai été happée par cette très courte nouvelle et même si j'avais deviné ce qui l'en était, je suis frustrée par la fin trop brutale où l'auteur nous laisse imaginer ce qu'il va suivre.
Connelly qui écrit toujours de longs romans où toute l'intrigue ne se dénoue qu'à la fin, nous livre ici, une nouvelle riche en suspense.
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Son secret à lui était qu’il désirait une fille. Il ne voulait pas savoir à l’avance parce qu’il craignait de perdre tout sentiment d’excitation s’il apprenait que ce serait un garçon. Et la raison pour laquelle il voulait avoir une fille était qu’à considérer sa vie il pensait qu’il était trop facile pour un garçon de se saboter en suivant la mauvaise pente. Il lui semblait qu’avec les filles, ça allait plus dans les deux sens. Elles pouvaient faire demi-tour et se reprendre si elles le voulaient. Avec les garçons, c’était toujours du sens unique. On ne revenait pas en arrière.
Il avait envie d’une cigarette, mais faire vite était essentiel et il ne lui en restait plus qu’une dans le paquet qu’il avait glissé dans la poche gauche de sa chemise d’uniforme. Et celle-là, il fallait qu’il la garde, car il n’avait aucune idée de l’endroit ou du moment où il pourrait refaire le plein.
Ce que vous essayez ou n’essayez pas de me dire ne m’intéresse pas. Contentez-vous de faire votre boulot et ne vous inquiétez pas pour ma paranoïa. C’est elle qui m’a valu cette maison et la vie que j’y mène. Pour moi, c’est d’une certaine façon comme de gagner sa vie en perçant des plaques d’acier, mais je préfère ce que je fais. C’est moins bruyant.
Et on dit que les fuites de phosphates sont responsables de la mort de tous les poissons. C’est comme s’il y avait un gros nuage d’eau noire dans la baie. Et c’est quand même lui qui a bâti cette ville. Il savait très bien où sont enterrés les squelettes. Peut-être que…
Ce que vous essayez ou n’essayez pas de me dire ne m’intéresse pas. Contentez-vous de faire votre boulot et ne vous inquiétez pas pour ma paranoïa.
Extrait du livre audio « Les Neuf Dragons » de Michael Connelly, traduit par Robert Pépin, lu par Jacques Chaussepied. Parution numérique le 27 mars 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/les-neuf-dragons-9791035413835/