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EAN : 9782889491100
132 pages
5 sens éditions (09/09/2019)
4/5   5 notes
Résumé :
Agnès, jeune professeur tout juste diplômée de philosophie et mariée depuis peu rejoint son mari Max au Japon après deux mois d’absence. Elle donne six heures de cours à l’Institut français de Tokyo et découvre, ébahie, une ville, un pays et des habitants dont la vie est à l’opposé de celle de la France. Nous sommes au début des années 70. Tout à Tokyo apparaît à Agnès mystérieux et longtemps incompréhensible sauf la véritable vénération que les Japonais portent à l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je remercie sincèrement Catherine Brai pour ce service presse.
Une très belle découverte dont j'ai apprécié la plume poétique et le sujet plus qu'intéressant. L'auteure nous fait découvrir les moeurs du Japon de manière forte intéressante. Aucun préjugé juste un parallèle pour décrire deux cultures totalement opposées. Et où je lui tire mon chapeau, c'est qu'elle a été plus que respectueuse sur le pays qui l'a accueilli dans les années 70.
Est-ce une fiction? Ou est-ce tiré de sa vie privée? Je lui poserais la question très bientôt.
Nous avons une héroïne jeune mariée qui va rejoindre son époux déjà installé. Elle va côtoyer la culture nippone via sa vie professionnelle et va apprendre à ses dépends la différence culturelle. Ce qui pourrait être absurde pour elle se révèle être important pour les japonais. Et à aucun moment l'auteure va se sentir supérieur bien au contraire. Elle saura se remettre en question et avancer dans son séjour.
Un sacré choc des cultures dont j'ai apprécié chaque séquence. Certaines scènes font sourire. Mais Catherine Brai sait rester diplomate et respectueuse d'une culture qu'elle ne maitrise pas.
Par contre je tiens à préciser que la quatrième de couverture est très mal rédigée. Elle dévoile tout le récit et c'est bien dommage. Je trouve dommage que la maison d'Edition n'ait pas fait son boulot et respecter le joli travail d'auteur.
En tout cas je me ferais une joie d'en discuter avec l'auteure. On sent la philosophe de formation d'où les belles phrases. Un joli voyage culturel main dans la main avec l'auteure.
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Je tiens tout d'abord à remercier 5 Sens éditions ainsi que Babelio pour la découverte de ce roman/essai sur le Japon.
Grâce au livre de Catherine Brai, le rendez-vous de Tokyo, le lecteur va avoir l'agréable surprise de partir, véritablement pour un long voyage dans un pays où la vie est à l'opposée de celle de la France.
Grâce au parcours de l'auteure, philosophe de formation, enseignante dans de nombreux pays, née au Vietnam d'un père franco-vietnamien et d'une mère vietnamienne, nous découvrons, sentons, vivons, tout ce qu'un étranger ne verrait pas forcément en partant à la découverte du Japon.

Le lieu : le Japon, Tokyo au début des année 70
Les personnages : Agnès tout juste diplômée de philosophie, mariée depuis peu à Max qu'elle part retrouver dans ce pays nouveau pour elle et ce, après 2 mois de séparation.
Le thème : la découverte par Agnès du Japon, des Japonais, des codes, en tant que femme, en tant que française et en tant que professeur à l'institut français de Tokyo.

Max, surchargé de travail pousse Agnès à fréquenter ses collègues masculins... D'abord hésitante, parfois triste, elle va prendre l'habitude de sortir de son côté et plus tard, ces moeurs classiques pour ce pays, vont l'encourager dans cette pratique.
Pourquoi douter du bien fondé de cette habitude??

.... Même Takashi, le professeur de japonais du lycée, marié à une française, a invité Max seul chez lui. Il a donné comme excuse à Agnès: "mon intérieur est trop petit, alors je ne peux recevoir que des collègues hommes.."

Petit à petit Agnès va sentir que son mari se détache d'elle. "Quand il me regarde, aucun éclat dans ses yeux, et l'étincelle ne jaillit qu'à l'annonce de mon absence même pour une soirée."

Alors Agnès va quitter le Japon.
Nous allons la retrouver en 2017 à l'occasion d'un voyage au Japon avec une amie. C'est son premier retour dans le pays de ses expériences asiatiques de jeunesse. Elle ne pourra échapper à la tentation d'aller passer seule 2j à Tokyo. Retour empreint "d'une délicieuse nostalgie" avec une visite à l'institut français lieu où elle a perdu son premier mari et rencontré le second, de tristesse avec une pensée pour Max jamais revu, du plaisir de retrouver des visages familiers "que la littérature et les femmes ont conservé".

Très bien écrit, vivant, surprenant, même s'il y a un fond d'histoire d'amour qui se fait et se défait, le classement en essai n'est pas absurde. Certes, certaines situations peuvent nous paraître caricaturales, bien connues, mais leur enchaînement, leur naturel, donnent un éclairage différent.

Alors oui, petit livre de 130 pages (mise en forme très dense!!!) que je conseille
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L'histoire/Le sujet : Agnès a donc suivi son tout jeune mari jusqu'à Tokyo dans les années 70. Les jours passent et la vie s'installe, beaucoup plus avec ses amis qu'avec son mari, avec lequel elle vit surtout une sorte de colocation amicale... Au fil des rencontres et des découvertes, sa vision de la vie changera ...



Le style : Très simple et agréable, ce roman se lit très vite. Les chapitres sont courts, direct, chacun tourné vers une page de vie ou un événement particulier.



Et la couverture alors ? Japanisante, simple et belle ...



En conclusion ? J'ai choisi ce livre lors de la dernière opération Masse critique parce que son titre m'a plu (je suis toujours un peu tourné vers Tokyo, 6 mois après notre voyage...). Je ne regrette pas.

Dès le début du roman, on est plongé dans la vie tokyoïte à la fois tourbillonnante et posée, pleine de politesse et de sagesse, mais aussi de solitude. Agnès est une héroïne forte et qui à aucun moment ne semble souffrir de sa situation particulière, au contraire : elle profite de chaque instant et fait preuve de beaucoup de sagesse elle aussi. Son mari ne veut pas partir en week-end ? Il l'incite à le faire quand même ? Elle le fait. Elle a l'opportunité de donner des cours à plusieurs endroits : elle le fait. Tout cela semble d'un naturel total, alors que l'on doit tout de même se situer 40 ans en arrière, et que je ne suis pas sure que tout cela était si évident à l'époque.
Quand on lit ce roman, on retrouve tout ce qui fait à la fois le charme et le fait d'être dérouté par la culture japonaise. Tous ces non dits, cette politesse extrême, cette sagesse, qui peuvent aussi bien apaiser qu'agacer. On se rend compte que les choses n'ont pas énormément changées depuis quarante ans visiblement, et que cette culture reste constante malgré les changements importants de la vie.

Bref, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce court roman, qui ressemble beaucoup à un témoignage, et qui nous plonge dans un Japon pas si lointain avec les yeux de l'Europe. Une lecture parfois drôle, parfois émouvante ou poétique, mais toujours très agréable.

Pourquoi ce livre ? Proposé lors d'une récente édition Masse Critique, le résumé me semblait interessant. Merci à l'équipe Babelio et aux éditions 5 sens pour leur confiance.


Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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Le rendez-vous de Tokyo de Catherine Brai est un roman publié aux éditions 5 sens que j'ai d'ailleurs découverts avec ce livre. On y suit Agnès, jeune mariée, qui vient rejoindre son mari parti deux mois avant elle au Japon. Elle va y découvrir l'étiquette japonaises avec ses propres codes qui vont d'ailleurs donner lieu à un certain nombres de situations embarrassantes.

L'histoire se déroule au début des années 70, une période à laquelle les traditions et les coutumes ancestrales étaient encore bien présentes dans la tête des japonais ; pour ne donner qu'un exemple, les mariages arrangés étaient encore de mise à l'époque. J'ai beaucoup aimé découvrir toutes ces habitudes japonaises que je ne connaissais pas forcément et que j'ai pris plaisir à découvrir au fil du livre.

Les chapitres sont courts et chacun d'entre eux est en fait une scène de la vie d'Agnès. J'ai d'ailleurs eu l'impression pendant un moment que ce roman n'était qu'accumulation de situations grotesques et parfois drôle dans lesquelles se retrouvait le personnage. J'ai cependant appris à connaître et à aimer les divers protagonistes au fil des pages et à m'attacher à eux et ce qui commençait comme une lecture quelque peu compliquée s'est révélé être une belle découverte.

Le livre en lui-même est assez court étant donné qu'il ne fait que 125 pages, mais plus de longueur n'aurait pas été utile. Il se lit donc assez rapidement et j'ai même eu un peu de mal à le lâcher sur la fin, à mon grand étonnement. Je vous encourage donc à vous procurer le rendez-vous de Tokyo de Catherine Brai, que vous soyez passionné par le Japon et sa culture ou juste curieux d'en apprendre plus sur le pays du soleil levant.

Les images utilisées dans cet article ne sont présentes que pour illustrer mon propos et restent la propriété de leurs auteurs respectifs.
Lien : https://leschroniquesdunenan..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Chaque peuple a sa manière de lutter contre le froid. Les Indiens, à la pointe de l'Amérique australe, allumaient partout des feux, et pour se réchauffer ils couraient nus de l'un à l'autre, d'où le nom de ce lieu "la terre de(s) feu(x), donné par Magellan. Ils emportaient ce feu même dans leur pirogue creusée dans un tronc d'arbre.
.......
-pourquoi mon grossier mari , aspires tu tes nouilles en faisa,t tant de bruit?
-pour ne pas me brûler ... et pour imiter les gens du coin.
-ce n'est pas ce que vous imaginez, chère Madame intervint un Français, spécialiste de civilisation japonaise, cette façon d'ingérer les aliments est propre à la conception locale de la nourriture : tous les sens et pas seulement le gout participent au repas, et dans ce cas précis l'ouïe joue un rôle primordiale. Ces sons visent à sublimer la saveur. Ce que perçoit l'oreille contribue plus au plaisir du palais que le fumet de la soupe même s'il est vrai que la vue est souvent privilégiée
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Le lendemain, en entrant dans une administration pour authentifier ma carte de séjour, je me souviens que le "Kuroshi", traduit littéralement "mort par surtravail", venait d'être reconnu comme maladie professionnelle. Pourtant, je n'avais pas l'impression que, dans la vie quotidienne, les les salariés étaient surmenés. Je pouvais en voir qui se déplaçaient en chaussons et bavardaient tranquillement entre eux. En chassons? Cel signifiait qu'il respectaient ce lieu et le distinguaient de celui de la rue. Le bavardage? Ils pouvaient se le permettre car ils arrivaient au bureau longtemps avant l'ouverture et repartaient bien après la fermeture.
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Une autre particularité chez les étudiants m’agaçait. Quand je posais une question qui comportait une alternative, ils me répondait en chœur « oui »
« Vous voulez qu’on continue le même texte ou qu’on commence un nouveau? »
-oui
« Aujourd’hui on fait de la grammaire ou du vocabulaire? »
-oui
J’avais l’impression qu’on ne leur laissais jamais le choix dans la vie et qu’ils étaient perdus quand on le leur accordait.
En réalité la structure de la phrase avec un « ou » disjonctif n’existe pas en japonais.
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Je suis frappée par l'ambivalence et les contradictions de cette culture. [...] C'est la société des codes, des cadres, des règles et des rites, mais que de comportements incongrus, inattendus, anachroniques, étranges, saugrenus !
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