Les 100 histoires de la mythologie grecque et romaine

Les "Que sais-je ?" m'ont, pendant mes études et même encore aujourd'hui, beaucoup apportées en tant qu'introductions très complètes et bien vulgarisées à des thématiques diverses (La volonté, la mort, la systémique, les conflits relationnels, etc…).

Malheureusement, dans cet ouvrage, je ne vois pas de la vulgarisation, mais plutôt un paquet de résumés sur des thématiques très, voire trop, hétéroclites (qui aurait fait un bon nom de héros Grec). Mais la Mythologie Grecque et Romaine étant un large sujet, cet éventail au potentiel zéphyr me parait tout à fait compréhensible.

Résumer une histoire est quelque chose de globalement compliqué : l'intéressé doit être informé rapidement et suffisamment afin qu'il puisse, in fine, avoir envie d'accéder à la version intégrale de l'oeuvre. L'efficience à l'écrit.
Pour le « rapidement » je valide !
Pour le « suffisamment » par contre…
Oui parfois les choses manquent de détails, mais, quand vous avez 118 pages pour écrire 100 histoires (Joël Schmidt a peut-être perdu à un pari lors d'une soirée trop arrosée…), faut savoir pas faire la fine bouche ! Elles y sont ou pas les 100 histoires ? Alors !
Plus sérieusement, c'est le choix de ce qui est révélé au lecteur dans chaque « histoire » qui m'a le plus perturbé.

Petit exemple à partir de l'histoire de Fortuna écrit dans son intégralité :
« Déesse importante de la mythologie romain, fort ancienne, elle symbolise le destin, ce fatum qui, peut tourner la vie des hommes, et même de Rome, en bonheur ou en malheur. Elle est proche de la Tyché grecque. Représentée un gouvernail à la main, elle préside secrètement aux destinées. Elle a été la compagne du roi Servius Tullius, qui a écouté ses oracles sur l'avenir et le sort du monde. le roi lui fit construire un temple et lui donna des prêtres pour servir son culte à Rome par toutes les classes sociales. »

Ne regardez pas le contenant mais bien le contenu…
Pour ma part, j'y vois un amoncellement d'informations mal liées et pas forcément très utiles sur la déesse Fortuna. Amoncellement que j'ai retrouvé trop de fois dans ce court ouvrage pour l'apprécier pleinement.

Il est au demeurant important de souligner que, connaissant la plupart des récits traités avant lecture, j'émets l'hypothèse d'un désir plus ou moins inconscient (plutôt « moins » vu que je vous le verbalise mais bon…) de vouloir raconter les choses autrement soient responsables de mon désarroi.

Je reste néanmoins perplexe quant à la réception d'un néophyte à la mythologie.
Est-ce que ce qui a été lu dans ce livre peut donner envie d'aller plus loin ?
Peut-être par le biais d'un « Non ce n'est pas possible ! La mythologie ne peut pas se résumer qu'à ça hein ? » ou le début de la grande désillusion… (J'adore quand Steve Mcqueen met des tatanes à Jean Gabin !)

La collection Que sais-je est incontournable. Ce fascicule, respectant la règle du nombre de pages limité, présente les principaux personnages et héros de la mythologie antique, grecque et latine.
Facile à lire. Un livre parfait pour s'initier sur le sujet. En matière de vulgarisation, la série des grands mythes, enregistrées par François Busnel, peut être vue en parallèle de ce livre.
Pour approfondir ses connaissances, on pourra enchainer cette lecture avec les Métamorphoses d'Ovide, la Théogonie d'Hesiode et finir par l'Illiade et l'Odyssée d'Homère.