Les Savants, Tome 1 : (Ferrare, 1512) Du plomb en or

Ferrare, 1512. La cité italienne qui accueille la plus brillante université d'Europe est victime d'étranges événements et de crimes odieux… le destin et l'incompétence du Capitaine Girolamo rassemblent deux savants que tout oppose : Copernic est homme d'âge chaste, introverti et policé qui s'intéresse à l'infiniment grand et qui veut éclaircir les circonstances de son ami Orazio Calcanini, et Paracelse est un jeune homme libertin, extraverti et irrévérencieux qui s'intéresse à l'infiniment petit et qui veut éclaircir les circonstances de son ami Zephiros de Samos… Entre collaboration et rivalité, ambition et amitié, les deux hommes vont découvrir un trésor, un complot et une histoire de vengeance !
C'est très classique mais très réussi, car le polar se marrie bien au roman historique et au buddy movie donc ici c'est double combo avec un duo à la "The Persuaders" / "Amicalement vôtre" ! Les faux airs du film "Le Nom de la Rose" ne doivent pas faire oublier que nous sommes dans la plus pure tradition du récit policier britannique, car ici on emprunte à parts égales à Sir Arthur Conan Doyle et Agathe Christie la Duchesse de la Mort (mais le coupable n'est pas le majordome ^^)… Au cours de leurs investigation les personnages mobilise leur intellect et leurs connaissances scientifiques pour faire le lien avec le détective culte Sherlock Holmes, mais il manque vraiment des appendices présentant les deux personnages principaux et leur époque : à ce niveau là, l'éditeur n'a pas fait son boulot correctement !
J'ai vraiment passé un bon moment avec un chouette récit bien scénarisé par Luca Blengino, bien dessiné par Stefano Carloni et bien colorisé par Franck Isambert ! Je peux juste reprocher quelques facilités pour faire avancer le récit, mais j'imputerais cela davantage au faire tenir l'enquête et sa résolution dans un stand alone de 56 pages qu'à des maladresses de la part des auteurs… Evidemment cela ferait un chouette film et/ou une chouette série, mais c'est mort puisque comme vous le savez la plupart des scénaristes actuels de BD sont déjà des recalés du monde du ciné et de la télé dirigé par une caste qui n'aime ni le changement ni la concurrence… Triste France voire triste Europe qui voit ses talents ciné et télé obligés de s'exprimer à l'étranger pour ne pas déranger les bonnes familles qui y font la pluie et le beau temps !

1512 à l'université de Ferrare en Italie. Alors que Nicolas Copernic venait rendre visite à un vieil ami ce dernier se fait assassiner quelques jours auparavant. la garde piétine à trouver le meurtrier. Notre grand savant ne pourra bien sur pas s'empêcher de mener son enquête surtout qu'il est vite rejoint par un jeune étudiant rebelle Paracelse.

Voici une très agréable bande dessinée! En pleine renaissance italienne deux savants bien connu vont allier leur compétence pour faire la lumière sur un double homicide. le duo marche très bien. Les deux hommes ont des ages et des valeurs différentes, n'ont pas du tout les mêmes tempéraments ou la même façon de voir les choses. Mais ils ont en commun la passion de la science et de la vérité. Au final une belle amitié va se nouer. le duo est très charismatique.
L'enquête policière est bien pensée, avec ce qu'il faut de suspense, d'indices, de retournement de situation et de meurtriers potentiels. Elle est menée de façon fluide, la résolution ni trop attendue, ni trop alambiquée, ni sortie tout droit du chapeau des savants enquêteurs.
J'ai bien aimé le contexte de la renaissance qui est discrètement évoqué. L'alchimie, Copernic travaillant sur sa révolution de l'astronomie, la religion toujours très présente...

Les dessins sont réussis. On reconnait même Nicolas Copernic par rapport aux portraits connus de ce célèbre astronome.

Une lecture divertissante sur plusieurs points. L'enquête menée m'a plu, l'intrigue n'est pas cousue de fil blanc. L'époque où se passe l'histoire, la Renaissance, période des grandes découvertes, m'a beaucoup intéressée parce que c'est une période transitoire où les scientifiques, grâce aux découvertes, s'affranchissent quelque peu de la religion, cette bande dessinée le montre bien. Et même si je suis moins sensible aux dessins et traits des personnages, je trouve que le duo Copernic/Paracelse fonctionne bien. Je suis donc curieuse de découvrir la suite.

Mars 1511, université de Ferrari, plus grand temple de la connaissance de l'Europe du sud; le maître Horatius est assassiné devant ses 32 étudiants alors qu'il donnait une conférence de droit canonique.
Quel est le tueur? Quel motif a-t-il?

Philippus Theophrastus, dit Theo, étudiant tête brûlée, convaincu que l'alchimie est la mère de toutes les sciences, s'est mis en tête d'enquêter sur cet assassinat ainsi que sur le supposé suicide d'un de ses amis,
Zephiros, élève préféré d'Horatius.

Maître Copernic, que l'on découvre en plein doute sur des travaux, venu dans cette même ville pour donner une série de leçons d'astronomie aux étudiants, se voit embarqué dans cette enquête quand il reçoit peu après ces disparitions une lettre de son maître Horatius, lui demandant de venir le protéger.
C'est pour découvrir qui en voulait à ce professeur que Copernic va faire tandem avec Theo.

Une enquête classique mais bien menée, sur fond d'Au nom de la rose, avec des personnages très complets et un dessin tout en monochromie.

A l'occasion de l'achat du deuxième tome de la série "les savants", je me suis régalé une nouvelle fois en relisant ce premier opus.
C'est en réalité un policier d'une facture plutôt classique, mais très bien mené par le scénariste. le fait que l'histoire se situe dans la région vénitienne pendant la période de la renaissance apporte des éléments intéressants. Les deux illustres personnages avec leurs caractères, avec leurs charismes, le tout avec la société italienne comme fond, donne une consistance à cette belle histoire. L'intrigue est bien menée, l'enquête est bien montrée avec ses révélations et ses rebondissements et elle nous ménage un petit suspens.
Les dessins, pour moi sont très bons. ils apportent toute la limpidité nécéssaire à la clarté de l'histoire. Ils sont très agréables à regarder - A savourer - Les couleurs sont aussi très réussies avec des monochromies chaudes ou froides
qui font que je me régale en visualisant ce genre de BD.