Raconter les ides de Mars, après Tacite et
Shakespeare, c'est placer la barre bien haut. Beaucoup trop haut, dans ce cas précis ! L'auteur délaye ici la dernière semaine de la vie de
Jules César, en avançant la thèse que César aurait pu ramener la paix dans l'empire romain et que les conjurés, agissant par envie, ont nui à Rome. Histoire d'étoffer les éléments historiques, qui n'auraient sans doute pas suffit à faire un roman complet, il a ajouté une intrigue complétement issue de son imagination, racontant comment des messagers cherchent à prévenir César, en affrontant ceux qui veulent les éliminer... Je n'ai guère trouvé cela convaincant. L'intrigue "d'espionnage" est plutôt mince, les personnages m'ont semblé de simples fantoches. Mais quand résonne dans la mémoire du lecteur des harangues de
Cicéron (ici réinventées par l'auteur) ou la tirade de
Marc Antoine, dans le
Jules César de
Shakespeare, difficile d'être convaincu !