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EAN : 9782253195740
Le Livre de Poche (04/10/2023)
4.3/5   182 notes
Résumé :
« L’image que nous avons des animaux correspond rarement à la réalité. Les moutons ? Des suiveurs, sans aucune personnalité. Les porcs ? Ils sont sales. Les loups ? Méchants. Cette vision déformée peut nous conduire à négliger les animaux, à les mépriser, voire à justifier leur exploitation déraisonnée, qui se traduit par la violence et l’injustice.

Il nous faut déconstruire les représentations et les pratiques que nous perpétuons de génération en gé... >Voir plus
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Les lapins ne mangent pas de carottes. le saviez-vous ? Avec cet essai, Hugo Clément tente de démonter certains clichés sur les animaux : le loup serait méchant, les rats nous transmettraient la peste, les porcs seraient… Ces fausses perceptions nous biaisent dans notre relation aux animaux, par rapport auxquels nous nous plaçons toujours en supérieurs, et de fait en position de dominants.

Après une première partie sur son végétarianisme et l'élevage intensif des mammifères, l'auteur fait le tour des différentes situations d'exploitation des hommes sur les animaux et, à l'aide de données chiffrées et de sources fiables, détruit les arguments souvent avancés par les zoos et parcs animaliers, delphinariums et autres organismes.

Le chapitre sur la chasse est édifiant. Je n'étais pas spécialement anti-chasse, mais l'on se rend compte de l'hypocrisie et de la mauvaise foi de ce lobby puissant. de quoi vous donnez des billes face à tonton Gérard au prochain repas de famille !

J'ai aimé l'approche non culpabilisante d'Hugo Clément. Il ne mange pas de viande mais ne blâme personne et invite juste à faire de son mieux, sans reproche. Il préfère informer que convaincre et ça me semble une approche efficace.

Enfin, il invite à changer notre rapport à la faune et propose à chacun de faire des petits gestes du quotidien pour aider : réduire ou supprimer sa consommation de produits carnés, participer aux conseils municipaux, s'investir dans les associations, etc.

La métaphore de la maison parle d'elle-même. Imaginons-nous une brique parmi les autres espèces d'animaux, le tout formant une demeure. Si une brique ou une dizaine de briques manquent, ça passe encore, mais si plusieurs milliers d'espèces disparaissent et donc de briques, la maison s'effondre et les humains avec. Percevons-nous comme faisant partie de la nature et de notre environnement, qu'il faut à tout prix protéger, au delà d'intérêts économiques à courts termes.

Cet essai est une parfaite synthèse. Il est clair, richement documenté et suffisamment alarmant, sans donner de leçon. Il permet une prise de conscience et aide à déconstruire beaucoup d'idées reçus. Et comme la citation finale d'Albert Einstein le dit si bien « Ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d'agir ».

Une lecture nécessaire et enrichissante que je recommande !

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Le titre peut prêter à sourire lorsqu'on a été élevé avec cette image du lapin qui adore les carottes. Alors qu'elles ne font pas partie de son régime alimentaire et qu'elles seraient même néfastes à haute dose, comme le sucre pour nous. Donc à la rigueur, exceptionnellement pour une petite douceur mais pas plus ! Évidemment, ce livre ne tourne pas autour des lapins (pas que) mais c'est une image marquante sur notre manque de connaissances flagrant concernant les animaux. Avec les choses que l'on ne sait pas et celles que l'on ne veut pas voir, ça donne du temps et de l'espace à ceux qui ne veulent que du mal aux animaux.

Et ces derniers sont très nombreux… J'ai beau lire sur le sujet, je suis encore étonnée et même plutôt choquée de découvrir encore des façons de faire parfois totalement légales mais absolument immorales. Sans parler des entorses à la loi pour quoi ? le plaisir de tuer tout simplement. Il y a de quoi se mettre dans une grande colère lorsqu'on ouvre ce livre. Merci à l'auteur de nous ouvrir les yeux sans être moralisateur. Hugo Clément ne cherche pas à donner de leçons, il avoue lui-même ne pas être parfait (d'ailleurs qui l'est?), il veut simplement porter à notre connaissance ce qui nous est encore inconnu.

Les chasseurs, les industriels, les politiques…
La chasse, la vénerie (je suis originaire d'une région où il y a eu de nombreux cas qui donnent la nausée), les élevages industriels, les parcs privés de chasse, les animaux dont on parle en tonnes et non en nombre…

Loin de moi l'idée de donner des leçons, je ne suis ni végan ni végétarienne. Je suis juste une personne qui comprend et ressent de plus en plus ce que l'on appelle la dissonance cognitive et qui tente d'être plus en accord avec ses valeurs humaines et morales. Et cela fait du bien de lire un auteur qui s'engage, nous informe sans que l'on ait l'impression de se faire taper sur les doigts. Je recommande cette lecture, au moins pour retrouver un peu de pouvoir face à ce qui nous est imposé ou bien caché.
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« Face au changement climatique et à l'effondrement de la biodiversité, dont nous connaissons aujourd'hui les causes, -à savoir les activités humaines-, et les conséquences, nous continuons en effet à perpétuer les mêmes erreurs. En tant qu'espèce, nous sommes pour l'instant incapables de nous adapter à cette situation nouvelle que nous avons provoquée et de changer de comportement. Pour le dire autrement, nous manquons d'intelligence. »

Les lapins ne mangent pas de carottes, Hugo Clément @hugoclementk @editionsfayard

Un livre coup de poing! Un livre coup de gueule!

Hugo Clément n'y va pas par quatre chemins pour nous confronter à nos choix désastreux en tant qu'humains à l'égard du vivant, et plus précisément les animaux.

« En effet, nous faisons souvent passer nos fictions avant les choses qui existent réellement: la croissance économique avant les forêts, l'intérêt de la nation avant les océans ou les croyances religieuses avant les animaux. »

La maltraitante animale présentée sous toutes ses formes, l'élevage intensif, les parcs animaliers ou zoos, la chasse… le regard que l'auteur porte sur chaque situation est incisif, sans fioritures et bien documenté par le biais de discussions avec des scientifiques, de spécialistes des sujets abordés. le constat est sans appel: notre regard est biaisé, inadapté tout comme notre comportement à leur égard!

« le secteur agroalimentaire sait mieux que quiconque qu'il est impossible de montrer au grand public ce qu'il se passe dans les usines de la mort, même quand la réglementation est respectée à la lettre. La bonne santé économique de la filière repose sur l'incapacité pour le consommateur de voir de ses propres yeux la réalité qui se cache derrière les murs opaques de lieux de tuerie. »

Mais, heureusement pour ses lecteurs, l'infatigable journaliste ne présente pas uniquement l'horreur du traitement que nous réservons à nos frères! Il nous parle aussi des talents et qualités des animaux qui ne peuvent que nous émouvoir et nous étonner!

« L'animal est associé à l'absence de retenue, de réflexion, de bonté. Ainsi, nous serions les seuls à pouvoir nous targuer de « l'intelligence du coeur », c'est-à-dire l'altruisme et l'empathie.
L'éthologie montre le contraire. Les animaux sont capables d'agir pour le bien commun du groupe ou pour l'intérêt particulier d'un autre individu, sans bénéfice personnel immédiat. Sabrina Krief m'a parlé d'Albert, un chimpanzé adolescent qui a pris en charge deux jeunes primates orphelins, Kazinga et Ivindo. le premier était blessé à la jambe par un piège, et le second était à peine âgé de trois ans quand il a perdu sa mère. »

Une leçon d'humanité et d'humanisme!

« Au siècle des Lumières, le philosophe humaniste Jean-Jacques Rousseau rejette l'alimentation carnée, en affirmant qu'elle n'est pas nécessaire, et défend le végétarisme. Il est intéressant de constater qu'il s'oppose ainsi à l'exploitation des animaux pour la consommation, quand, aujourd'hui, certains cherchent au contraire à créer un antagonisme entre l'humanisme - interprété comme la défense de l'être humain- et la cause animale. »

Une passation de flambeau!

« A nous de construire le monde plus doux auquel nous aspirons. « Ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d'agir », disait Albert Einstein. Quand vous aurez fermé ce livre, il sera temps de passer à l'action. »

À nous d'agir! et comme le disait Gandhi: soyez le changement que vous voulez voir dans le monde 💛
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Je connaissais vaguement Hugo Clément, ce journaliste engagé dans la défense animale, quand le Père Noël m'a apporté ce livre que j'avais déjà failli acheter plusieurs fois. (Ma PAL n'en voulait pas !)

Le Père Noël m'a demandé si son livre était beau. Beau, ce n'est certainement pas le mot pour qualifier ce livre coup de poing ou coup de pied dans la fourmilière.

Nous avons une image des animaux qui ne correspond pas toujours à la réalité. Cette vision déformée peut nous conduire à justifier l'exploitation déraisonnée que nous en faisons, voire la violence et l'injustice que nous avons à leur encontre.

Dans son livre, Hugo Clément déconstruit les représentations et les pratiques que nous perpétuons de génération en génération, le plus souvent sans y réfléchir.

Le journaliste poursuit le but de changer le regard que nous portons sur les animaux, de modifier notre manière de voir le monde dans lequel nous vivons, nous les animaux qui nous croyons supérieurs à toutes les autres espèces. Cette croyance nous permet toutes les folies, tous les excès, toutes les injustices.

Hugo Clément commence par faire comprendre à ses lecteurs qu'ils sont des animaux, une espèce parmi d'autres.

"L'homme n'est pas le seul animal qui pense. Mais il est le seul à penser qu'il n'est pas un animal." (Pascal Picq, paléontologue)

Il démonte tous les arguments que nous pouvons avancer pour prouver notre supériorité sur le monde animal. Sur quoi nous basons-nous pour décréter notre prétendue supériorité?

"Nos capacités physiques? Nous ne sommes ni les plus rapides ni les plus forts."

"L'intelligence? le développement et l'utilisation d'outils ne sont pas l'apanage du genre humain même si les nôtres sont particulièrement perfectionnés."

"Est-ce vraiment faire preuve d'intelligence de concevoir d'incroyables machines pour envoyer quelques touristes fortunés dans l'espace, pour raser une forêt en un temps record ou pour combattre ses frères humains en détruisant des régions entières, par exemple?"

"En peu de temps, nous avons endommagé les écosystèmes dont nous dépendons. Donc, pour moi, s'il faut absolument faire des catégories, à l'échelle de l'évolution, on est plus proches des plus stupides que des plus intelligents."

"En tant qu'espèce, nous sommes pour l'instant incapables de nous adapter à cette situation nouvelle que nous avons provoquée et de changer de comportement. Pour le dire autrement, nous manquons d'intelligence."

"L'intelligence du coeur? L'animal est associé à l'absence de retenue, de réflexion, de bonté. Ainsi, nous serions les seuls à pouvoir nous targuer de "l'intelligence du coeur", c-à-d l'altruisme et l'empathie. L'éthologie (science qui étudie le comportement des animaux) montre le contraire."

"La parole"? Les animaux communiquent entre eux. C'est nous qui ne comprenons pas leur langage, pas plus qu'ils ne comprennent le nôtre.

Les chapitres suivants explorent les méthodes d'élevage (150 millions d'animaux d'élevage sont visibles en extérieur, contre plus de 850 millions qui sont enfermés à vie). "Loin des yeux, loin des caméras, nous pouvons facilement les oublier."

"Protégé par la loi lorsqu'il est "de compagnie", l'animal est, à l'inverse, élevé dans des conditions abominables quand il est destiné à la consommation." Et ne parlons pas de l'abattage !

Il faut aussi savoir que "l'élevage est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial soit autant que les émissions directes des voitures, avions et bateaux du monde entier. L'élevage est aussi le premier facteur de déforestation en Amazonie et participe massivement à la pollution de nos rivières, de nos nappes phréatiques, ainsi qu'à la prolifération d'algues toxiques sur nos littoraux."

"La production de la nourriture destinée aux animaux d'élevage dépense de gigantesques quantités d'eau et monopolise la grande majorité de la surface agricole mondiale, avec des productions intensives arrosées de produits phytosanitaires."

"La pêche est également la première cause de destruction de la biodiversité dans les océans."

Le journaliste continue avec la nécessité d'éviter de manger de la viande.

"Tuer des animaux pour les consommer est une question de choix, pas de nécessité."

"Personne ou presque n'aime faire souffrir les animaux. Pourtant, cela n'empêche pas la population de consommer massivement les produits de l'élevage intensif, qui génèrent, eux, d'immenses souffrances pour des millions d'êtres vivants."

Hugo Clément continue avec les zoos, les parcs animaliers, les delphinariums, l'exploitation des éléphants pour le tourisme, les cirques,...et démonte toutes nos croyances sur le bien-être des animaux dans ces lieux touristiques.

Puis, il s'attaque à la chasse, ce qui ne fait pas que des heureux ! Il démonte tous les arguments que peuvent avancer les partisans de ces tueries un à un. Les traditions ont parfois la dent dure, mais "ce n'est pas parce que l'on fait quelque chose depuis longtemps qu'il est légitime de continuer à le faire!".

"Nous sommes les seuls à détruire l'environnement dont nous dépendons pour survivre, et à provoquer l'extinction des êtres qui partagent notre écosystème."

Un chapitre est consacré à la déforestation pour ... l'appât du gain évidemment (plantation d'avocats, de soja,...)

"L'Amazonie arrive plus vite que prévu au "point de bascule" qui pourrait la transformer en savane. Ce serait une condamnation à mort pour des centaines d'espèces, ainsi que pour les peuples indigènes qui habitent la forêt."

N'allons pas chercher si loin. Chez nous aussi, des centaines (ou des milliers) d'hectares de forêts ou de prairies disparaissent au profit des cultures (de maïs, par exemple, pour nourrir les sangliers qui sont en surnombre et donc la proie des chasseurs) ou de la construction.

Hugo Clément termine par quelques conseils, car sur notre planète il y a de la place pour tous. A nous d'y pourvoir...
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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Grâce à cet essai percutant, Hugo Clément tente de déconstruire certains clichés sur les animaux de manière à nous amener à une prise de conscience :

« L'image que nous avons des animaux correspond rarement à la réalité. Les moutons ? Des suiveurs, sans aucune personnalité. Les porcs ? Ils sont sales. Les loups ? Méchants. Cette vision déformée peut nous conduire à négliger les animaux, à les mépriser, voire à justifier leur exploitation déraisonnée, qui se traduit par la violence et l'injustice.

Il nous faut déconstruire les représentations et les pratiques que nous perpétuons de génération en génération, malgré nos connaissances scientifiques toujours plus grandes. C'est ce à quoi je souhaite contribuer avec ce livre : modifier notre manière de voir le monde qui nous entoure, apprendre à cohabiter avec les autres créatures, et prendre conscience que nous faisons aussi partie du règne animal.

Ce voyage sera passionnant et renversera nombre d'idées reçues. Face à l'effondrement de la biodiversité et à la crise climatique, ouvrir les yeux sur l'ampleur des problèmes que pose le traitement infligé aux animaux est autant une question d'éthique qu'une question de survie. Pour eux comme pour nous, il y a urgence à changer de regard sur le vivant. »

Je remercie @Audiolib et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cet essai sur la cause animale et la protection de l'environnement qui m'a beaucoup intéressé.

Le narrateur Thomas Marceul, qui prête sa voix à ce documentaire, lui donne beaucoup de vivacité grâce à sa voix dynamique riche en intonations très agréable à écouter. Il parvient à capter l'attention de son auditeur tout au long de l'écoute de ce livre audio qui est un véritable pamphlet, même si le ton reste bienveillant.

Certaines scènes décrites sont d'une telle cruauté que les âmes les plus sensibles les qualifieront probablement d'insoutenables. Ce documentaire agit tel un électrochoc car son but est de nous faire réagir, de nous faire ouvrir les yeux en nous informant, sans être trop moralisateur.

Heureusement, le journaliste nous dévoile aussi les qualités et les talents des animaux qui ne peuvent que nous étonner et nous émouvoir. le meilleur exemple que je garderai en mémoire est celui de ce chimpanzé qui a pris en charge deux jeunes primates orphelins dont le premier était blessé à la jambe et le second était à peine âgé de trois ans quand il a perdu sa mère. L'émerveillement est le premier pas vers le respect et le règne animal le mérite tout autant que chaque être humain.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
L’argument de la « régulation » est, de loin, le plus utilisé par les chasseurs pour justifier leur pratique. C’est aussi celui qui fonctionne le mieux auprès du grand public. La faune sauvage doit être « régulée », au risque de « proliférer ». L’humain doit « gérer » la nature. Si on ne tue pas assez d’animaux sauvages, ils vont nous envahir, en dévastant nos cultures et notre environnement. Il faut bien que quelqu’un s’y colle : les chasseurs rendent donc service à la nature. Cette partition est jouée jusqu’à l’excès pour rendre la chasse de loisir acceptable par la population.
En réalité, sur le terrain, les pratiques correspondent rarement à ce discours marketing. On pourrait questionner la notion de « gestion » des écosystèmes prônée par l’espèce humaine, qui détruit l’environnement comme aucune autre auparavant, ou ironiser sur les termes utilisés par les chasseurs pour adoucir leur image : ils ne « tuent » pas les animaux, ils les « prélèvent ». Mais attachons-nous uniquement aux chiffres et aux faits. La « régulation » des espèces en déclin étant un non-sens écologique – par définition, un animal dont la population diminue ne prolifère pas –, je vais donc ici me concentrer uniquement sur les animaux qui ne sont pas menacés.
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Par ailleurs, d’un point de vue sanitaire, la consommation de viande de gibier, parfois contaminée par le plomb des munitions, n’est pas recommandée. Si la chasse dans nos pays riches n’est pas un impératif alimentaire, il s’agit donc d’un loisir. Le président de la FNC, Willy Schraen, l’assume : « Est-ce que j’ai du plaisir à aller à la chasse, à traquer un animal et à le tuer ? La réponse est oui. Tuer un animal, ce n’est pas violent du tout. […] On n’a pas besoin de chasser pour se nourrir, mais c’est un grand plaisir. »
22 millions d’animaux chassés par an
C’est bien de plaisir qu’il est question dans la chasse telle que nous la connaissons. On tue des animaux pour se divertir. Et on en tue beaucoup.
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Chacun sait depuis la nuit des temps qu'un renard trouvant l'entrée d'un poulailler mal fermé la nuit peut y commettre un ravage (...). Mais chacun sait aussi, depuis la même époque, que ceci peut être évité en fermant bien le poulailler.

(À propos de la soi-disant nuisance du renard)
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Car si les animaux n’utilisent pas d’outils, ou ne le font pas autant que l’être humain – « Aucun autre animal ne construit de fusées ! » m’a un jour lancé un ami lors d’un débat –, c’est peut-être parce qu’ils n’en ont pas besoin. Tout simplement. Dès lors, qu’est-ce que l’intelligence ? Fabriquer des objets inutiles ou s’abstenir d’en fabriquer ? Est-ce vraiment une preuve d’intelligence de concevoir d’incroyables machines pour envoyer quelques touristes fortunés dans l’espace, pour raser une forêt en un temps record ou pour combattre ses frères humains en détruisant des régions entières, par exemple ?
Je fais part de mes interrogations à Emmanuelle Pouydebat. « Il n’y a pas une seule forme d’intelligence, tranche-t-elle. L’intelligence est plurielle. Cela n’a pas de sens de vouloir hiérarchiser ou comparer. Je vois l’intelligence comme un ensemble de comportements qui vont permettre à un individu, ou à une espèce, de résoudre des problèmes pour s’adapter à des situations nouvelles. Or, en peu de temps, nous avons endommagé les écosystèmes dont nous dépendons. Donc, pour moi, s’il faut absolument faire des catégories, à l’échelle de l’évolution, on est plus proches des plus stupides que des plus intelligents. »
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Je fais part de mes interrogations à Emmanuelle Pouydebat. " Il n'y a pas une seule intelligence, tranche-t-elle. L'intelligence est plurielle. Cela n'a pas de sens de vouloir hiérarchiser ou comparer. Je vois l'intelligence comme un ensemble de comportements qui vont permettre à un individu, ou à une espèce, de résoudre des problèmes pour s'adapter à des situations nouvelles. Or, en peu de temps, nous avons endommagé les écosystèmes dont nous dépendons. Donc, pour moi, s'il faut absolument faire des catégories, à l'échelle de l'évolution, on est plus proches des plus stupides que des plus intelligents.
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Extrait du livre audio « Les lapins ne mangent pas de carottes » de Hugo Clément lu par Thomas Marceul. Parution numérique le 25 octobre 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/les-lapins-ne-mangent-pas-de-carottes-9791035413903/
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