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EAN : 9782714450043
272 pages
Belfond (16/05/2012)
3.11/5   14 notes
Résumé :
Les lois de la famille ou comment survivre quand on est d'origine asiatique, gay, affligé de trois sœurs et d'un frère, d'une mère volcanique, d'un père dépassé et qu'on vit sans clim dans une maison en préfabriqué dans la banlieue de Melbourne. Dans la lignée d'un David Sedaris, un ovni littéraire hilarant, mais aussi touchant et plus profond qu'il n'y paraît.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Benjamin Law n'a pas trente ans quand il écrit les premières pages de ce livre, une sorte de roman autobiographique dans lequel il n'hésite pas à se mettre en scène au milieu de sa propre famille. Il passe ainsi en revue son enfance et son adolescence par le truchement d'événements qui l'ont marqué et d'anecdotes savoureuses. C'est à travers le prisme familial qu'il tente de comprendre qui il est vraiment en tant qu'individu parmi ses quatres frères et soeurs, ses parents et sa grand-mère, tous vivant sous le même toit, et plus largement quelle est sa place dans cette société australienne en tant que fils d'immigrés – de Hong-Kong.
En vingt-trois chapitres, il égrène des moments tour à tour drôles, émouvants, dérangeants... dans un récit non chronologique. Souvenirs qui lui viennent à l'esprit d'une manière aléatoire, par images. Quelques titres de chapitres où l'on sent bien tout l'humour de l'auteur : « Trous », « Le cancer du sommeil », « Chaleur ! Vermine ! Pestilence », « Squelettes », « Nous avons la technologie », « Alors, t'es homo », « Le boulet de démolition »...
Benjamin se moque volontiers de lui-même avec une écriture vive et percutante. On lit avec plaisir l'histoire que nous raconte ce type très attachant. de plus, le portrait qu'il dresse de sa famille trouve forcément quelques échos avec celle du lecteur, c'est évident ; de l'amour, des coups de gueule, de la solidarité, des chagrins, des séparations et puis des instants particulier à l'auteur comme l'évocation des fêtes de Noël, la domination de son frère, ses chippies de soeurs, la famille au grand complet en visites « culturelles » dans les parcs d'attractions, son homosexualité, les camps de vacances, les complexes physiques qui hantent l'adolescence, le voyage à Hong-Kong pour ramener les cendres de sa grand-mère... autant de moments importants, parfois précieux dans sa jeune existence.
Cette lecture favorise inévitablement une réflexion sur nos propres relations familiales...
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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The family law de Benjamin Law, Black Inc 2011
Les lois de la famille traduit par Elizabeth Peelleart, Belfond Editions 2012

Benjamin Law, jeune trentenaire homosexuel d'origine chinoise qui a grandit en Australie, nous offre une autobiographie colorée de ses souvenirs d'enfance et d'adolescence. Il nous dépeint avec humour les petits tracas de la vie de tous les jours. Affublé d'un frère quelque peu psychopathe, de trois soeurs, d'une mère atteinte d'un cancer du sommeil après sa séparation avec leur père, et d'un père roi de la cuisine thaïlandaise, Benjamin s'est sort plutôt bien.

Ce livre rythmé, divertissant et drôle arrive juste temps pour les longues journées de farniente sur les plages de cet été. Ces 23 petits chapitres abordent des thèmes hauts en couleurs tels que les Noëls en famille, les (nombreuses) affaires de son père, la nudité, les descriptions imagées de la naissance des cinq enfants par sa mère, un cours d'éducation sexuelle qui tourne mal...
En voici des extraits (la traduction est de moi, je vous pris de m'excuser pour les inexactitudes):

« Dans ma famille on n'aime pas trop les activités extérieurs. Bien qu'ayant grandit sur la côte, maman déteste aller à la plage (tout ce sable que l'on ramène à la maison), et papa ne supporte pas de porter des tongs (« ça écarte les orteils »). Nous n'avons jamais campé. Tous ces trucs de camping – planter la tente ; faire la cuisine dehors ; les insectes ; faire ses commissions dans la nature ; dormir sur des cailloux ; se faire tuer ou violer au milieu de nul part – ne nous ont jamais emballés. […]. Nous, on préfère les parcs d'attractions. »

Et lorsque Benjamin travaille dans l'épicerie de son père
« Comme employé, j'étais maladroit. Une fois, en scannant une bouteille de sauce soja brune à la caisse, elle m'a échappé des mains, et a explosé contre le rebord de la caisse en granite en milliers de petits morceaux, projetant de la sauce soja dans tous les sens. […] Quand j'ai levé les yeux, une femme brune, la quarantaine – les enfants attendaient dans la voiture – était couverte de ce truc. Son chemisier blanc taché de noir, avec encore quelques petits espaces blancs où la sauce ne l'avait pas atteinte. Il y en avait sur son visage, dans ses cheveux, des petites taches de liquide comme des gouttes de rosée qui auraient mal tournées. »

« Je n ‘étais pas seulement maladroit, j'étais aussi un menteur pathologique. Quand des clients me demandaient quelque chose que je ne savais pas, je devenais soudain spécialiste de tout ce qui était oriental ou avait un lien avec la nourriture. Les mérites des cinq épices. La fraîcheur de la viande de canard. La situation politique de la Chine. Peut-on congeler des fèves germées ? Bien sûr que oui. Plus tard, je retrouvais mon père dans son bureau. […]. Et est-ce qu'on peut congeler des fèves et les décongeler après ? Il fit la grimace. « Bien sûr que non. Elles deviendraient toutes visqueuses comme des limaces. Il faut les manger fraîches. Très rapidement». Il s'est frotté les tempes. « Pourquoi ? Qui a demandé ? » « Oh, personne, c'était juste par curiosité »
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En ces temps apocalyptiques, rire peut faire le plus grand bien. Se déstresser après avoir vu les infos inquiétantes du soir, se délasser au bout d'une dure journée de travail, voilà ce que propose le désopilant roman de Benjamin Law. Je ne me souviens plus avoir eu d'aussi francs moments de rigolade qu'à la lecture de ces « Lois de la famille ». Peut-être parce que certains souvenirs de l'auteur m'en rappelait d'autres, plus personnels. Il faut avouer que l'auteur a le chic pour désamorcer une situation grave en ridicule, j'imagine les réunions de famille chez Law, qui ne doivent pas être de tout repos !

... la suite sur mon blog !
Lien : http://avideslectures.wordpr..
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Une chronique douce amère qui a beaucoup de charme.
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critiques presse (1)
LesEchos
12 juin 2012
Il y a de la joie et de la souffrance dans cette mini-épopée, mais Benjamin Law a choisi comme couleurs dominantes l'humour et la dérision.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Cela m'attristait de m'éloigner et de la regarder nous faire des signes d'adieu avant que chacun ne rentre chez soi. Nous étions une famille de huit – cinq enfants, deux parents et une grand-mère –, mais elle avait éclaté, et chacun s'était retiré dans son appartement conçu pour une personne (…) Nous étions séparés par huit toits. »
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Tacitement mais avec un orgueil farouche, envers et contre tout et en dépit de l'histoire familiale, nous continuons à nous aimer profondément. L'une des manières de le prouver consiste à s'acheter des cadeaux. Au fil des années, cet exercice, surtout à Noël, est devenu financièrement paralysant. (…) Le cycle continue, et, de janvier à février, nous vivons dans une pauvreté extrême, entourés de cadeaux lumineux, rassurés de l'amour qu'on nous porte.
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Par « boites », maman voulait parler des diverses obsessions de formes rectangulaires qui apparemment me corrompaient depuis des années. Pour commencer, les magazines et les romans, ensuite les baladeurs, les jeux vidéo, les télévisions et les ordinateurs qui avaient infiltré ma vie, réduisant à une coquille vide l'enfant qu'elle avait élevé et entouré d'affection.
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Il y a juste un tas de veilles femmes, personne ne te regarde.
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