Mi-figue mi-raisin!
Un avis mitigé pour ce roman jeunesse qui traite d'immigration.
Pourquoi?
Points positifs:
Gil Ben Aych(auteur également de
le voyage de Mémé) parle à travers Simon,petit Algérien qui quitte son pays pour la France.
Il dresse de beaux portraits psychologiques de toute une smala qui ne finit jamais les "en revoir" à grand bruit,effusions,pleurs,souhaits,fêtes de départ au goût de moucrads et de cigares secs à la pâte d'amande.Maman chérie,papa chéri,mémé,pépé, chacun des grands parents, puis oncles,tantes et cousins, y va de sa larmette et nous voilà attendris de tant d'amour.
Découvrir la France à travers les yeux de Simon est très bien dépeint:les changements successifs d'habitations:Macon,Champigny,Paris;puis de métier du père:épicerie,pressing; puis de cuisine:l'huile d'olive et le beurre (c'est à vomir!), "les raisins d'Algérie y a pas mieux,c'est pas des grains,c'est des bonbons.. du miel à l'intérieur", et enfin d'écoles(et les brutalités dans la cour) demandent beaucoup d'efforts d'intégration et de courage.Heureusement, il y a la télévision,le foot,le cirque,les colos(enfin pas la première, la colo juive "sans calotte" et avec le petit frère défiguré par une abeille, mais les deux autres,celles du premier baiser et des "maillots de bain en laine piquante")
Après, ayant déjà chroniqué
Les Mohamed,mémoires d'immigrés de
Jérome Ruillier et Ca t'apprendras à vivre de
Jeanne Benameur, je trouve
L'essuie-mains des pieds quelque peu idyllique décrivant une famille Algérienne favorisée(il y en a eu sans doute) et le langage continuel un peu trop moqueur("chais pas mon fils","Hé ma fi","T'y as vu ch't'avais prévenu") donc péjoratif.