C'est nul.
J'exagère peut-être, attendant mieux.
Quatre filles éventrées, un organe unique prélevé sur chacune, de quoi remplir les quatre vases canopes accompagnant les défunts dans leur dernière demeure du temps de l'Egypte antique. Beau début en vérité. Une voiture de standing, une berline, tirée par quatre chevaux, aux armes de la couronne, trois léopards superposés, aperçue lors de chaque crime et, hop, Clarence est suspecté. D'autant qu'il est président d'honneur de la ligue égyptienne.
Ce ne peut être lui, voyons, aussi faisons appel à une spécialiste, une archéologue égyptologue de surcroît, Lady Sarah Kincaid. Cette dernière a tôt fait de découvrir un indice laissé sur les lieux par le criminel : le signe de Thot, hiéroglyphe représentant le dieu à tête d'ibis ou de cynocéphale, c'est selon. de plus les victimes ont été tuées dans des rues dont les initiales forment les quatre lettres T.H.O.T, malin ? Scotland Yard s'y perd, il y a de quoi, pas fûte-fûte les inspecteurs et ils n'ont pas encore l'habitude, cela viendra.
Le parrain de Sarah, Mortimer Laydon, médecin-chirurgien de la couronne, membre de la ligue égyptienne, est enlevé par des hommes en djelaba et burnous, qui laissent, apparent, le signe de Thot.
Une expédition pour l'Egypte est montée.
Là, c'est Indiana Jones, embarquement, descente du Nil, attentats, meurtres, poursuites, trahison, attaques de campement, temples, vieux sage, dromadaires, vols de documents, tempête de sable, Khamsin et du sable, du sable et encore du sable. J'aime bien le sable, le désert, le Sahara, le Ténéré, les touaregs aussi, différemment, cependant, un peu plus nerveux, diantre, il y a des dunes, rien n'est plat, il y a mouvance, ici rien de tel. On dirait la platitude d'une étape de plaine du tour de France, six heures de selle et d'ennui pour quinze secondes de sprint, là c'est ça sans les quinze secondes...
En fait, je mentirais en écrivant que cela ne bouge guère, bien au contraire, ça part dans tous les sens, de façon incontrôlée et désordonnée, c'est surtout l'écriture qui est plate comme une assiette à dessert sans dessert et sans jeu de mot déplacé. du vide, de la phrase, sans envie, sans joie ! Une semaine pour cinq cents pages, ce n'est pas dans mes habitudes de lecture, j'ai persévéré, me disant, allez mon grand (c'est moi!) à la prochaine page tu vas bondir de ton fauteuil, point au contraire, je m'enlisais, rien d'anormal dans le sable, certes, dans un fauteuil c'est plus rare.
Pour les inconditionnels du récit journalistique des aventures d'Indy*, par exemple, ou Allan Quatermain, à la rigueur. Pour ceux qui cherchent les mystères de l'Egypte ancienne ou un bon thriller historique avec une intrigue du tonnerre, passez votre chemin.
La fin laisse supposer qu'il y aurait anguille sous roche entre le méchant de 1883 et un certain autre méchant de 1888, cela coulait de source...
A noter que j'ai découvert le fameux méchant dès les cent premières pages parcourues et çà, çà m'horripile au possible!
* Indiana Jones
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