AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Chatelus claudia (Autre)Stéphane Loignon (Autre)
EAN : 9782849907993
176 pages
Editions des Equateurs (10/06/2020)
2.94/5   8 notes
Résumé :
Dans la foulée du rassemblement évangélique de Mulhouse, mi-février, les hôpitaux du Haut-Rhin sont les premiers en France à connaître un afflux de patients atteints du Covid-19. Cette vague épidémique, tant redoutée, s’abat dès le début du confinement sur l’hôpital Pasteur de Colmar, dont les capacités sont vite débordées. Au service des urgences, la Dr Claudia Chatelus, 49 ans, se retrouve en première ligne. Jour après jour, un nombre de plus en plus important de ... >Voir plus
Que lire après Ma guerre du CovidVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
a la lecture de ce journal de bord d'une médecin urgentiste dans le haut rhin, département particulièrement touché par la première vague du covid, on se dit que la publication ne valait certainement pas d'être publiée en livre.... il n'y a pass vraiment de hauteur de vue, de réflexion mais vraiment simplement un carnet de ord jour après jour .... ce témoignage aurait eu plus de poids dans un dossier de journal- la personne qui l'accompagne et l'accouche dans ces écrits est d'ailleurs un journaliste du parisien- que dans un livre publié en juin donc trois mois seulement apres le début de la 1ere vague...une fausse bonne idée qui donne l'impression de surfer sur l'actualité
Commenter  J’apprécie          120
Un livre écrit comme un journal de bord qui raconte l'épidémie vécue par une urgentiste de l'hôpital pasteur à Colmar.
On lit l'angoisse des soignant(e)s avec la montée de l'épidémie et le manque de lits.
Elle parle de la « bobologie » mais on peut penser que ce qu'on a n'est pas grave alors que ça peut avoir des graves conséquences de ne pas être allé aux urgences. Elle l'écrit pour les signes d'AVC (page 152) mais ça peut l'être pour beaucoup de choses. Elle accuse aussi le manque de médecins généralistes qui fait que les gens se rendent aux urgences. (Pages 14 - 15)
Quand on ne connaît pas le fonctionnement de l'hôpital, on est surpris(e) de savoir qu'elle s'occupe parfois des urgences à Mulhouse, il y a même un chirurgien qui répondra aux appels.
On lit évidemment de la solidarité entre les médecins, pour tenir, pour réconforter ceux et celles qui ont un proche atteint par la maladie.

On aurait aimé plus de détails de cette période mais elle n'avait pas le temps de tout décrire. Ecrire un livre (avec un journaliste) ne l'a pas empêché de soigner les patients. Les médecins qui passait beaucoup à la télé aurait mieux fait de diminuer leur temps de présence et se reposer à la place.
Elle est choquée par le manque d'anticipation des autorités françaises alors que l'épidémie faisait beaucoup de dégâts en Italie.
Je suis choquée du manque d'anticipation de mon pays. En province, on se sent parfois bien seul. J'ai l'impression que tant que les choses n'arrivent pas à Paris, elles ne sont pas importants. Qu'elles ne comptent pas. (Page 40)

Certaines choses mettent mal à l'aise, on a l'impression qu'il y a une manipulation. de l'infirmière ? du journaliste et de l'éditeur ?

- Les remarques sur la « bobologie » qui sont principalement des remarques de droite pour ne pas parler du manque de lits.
- Un de ses fils qui regrette qu'Emmanuel Macron n'ait pas remercié les employés de banques. (Pages 124 - 125)
- Ses remerciements à Jean Rottner, président de la région grand-est qui a alerté de la gravité de l'épidémie et à Brigitte Klinkert, présidente du conseil départemental du haut-rhin, qui a participé à ce qu'il y ait des transfert de malades vers l'Allemagne.
Jean Rottner est un politique ump/lr, qui était d'accord avec les politiques de destruction des services publics. le voir se plaindre des conséquences de sa politique faisait sourire. On espère qu'il a compris.
Brigitte Klinkert voulait que les gens travaillent une certaine durée pour pouvoir toucher le rsa. Elle a récemment rejoint le gouvernement. Ce qui montre sa pensée politique, incompatible avec l'aide pour l'hôpital.
- Ce qu'elle écrit sur l'union européenne.
[...] je suis très attachée à celle-ci. J'aime rappeler que je suis née un 9 mai, journée de l'Europe [...] (Page 12)
Je me suis surprise, alors, à relire la déclaration Schuman du 19 mai 1950, en déplorant ce recul sur le terrain des valeurs fondatrices de l'union européenne, peut-être plus inquiétant encore que la pandémie qui nous accable. (Page 168)
L'esprit européen a toutefois fini pas se manifester (Page 169)
Elle parle d'une Europe de la santé. (A partir de la page 167.)

Or c'est l'union européenne qui veut une politique d'austérité dans les états; c'est l'union européenne qui veut que le gouvernement français fasse la contre-réforme des retraites (réforme est synonyme de progrès) pour détruire notre modèle social.
Cette union européenne est incompatible avec ce qu'attend Claudia Chatelus.

Je finirai cette critique en remerciant le personnel hospitalier, Claudia Chatelus, pour ce qu'ils (et elle) ont fait durant cette période. Je ne les oublie pas comme les journalistes les ont oubliés.














Commenter  J’apprécie          00
Colmar, début mars 2020, nous sommes tout près de l'épicentre d'un séisme inédit : l'épidémie de COVID 19.
C'est là que débute le récit de Claudia Chatelus, médecin urgentiste, plus précisément à l'hôpital Pasteur, qui voit déferler aux urgences une vague de malades qui présentent des symptômes assez semblables . Les personnels de l'hôpital se rendent vite à l'évidence : le coronavirus, après la Chine, l'Italie, après l'Oise quelques jours plus tôt, frappe l'Alsace de plein fouet.
Les équipes, bien qu'en effectif limité, s'organisent très rapidement, mais doivent faire face aux conséquences de l'incurie des instances sanitaires et politiques : le matériel médical et paramédical, les lits dédiés au COVID , les masques , le gel hydroalcoolique sont largement insuffisants.
Reste la volonté de tout le personnel hospitalier, que Claudia Chatelus souligne constamment, elle-même est un maillon de cette chaîne d'énergie qui ne cède jamais, ni au découragement, ni à la fatigue, ni à la menace constante de contracter le redoutable virus.
Quand, plus d'un mois après le début de la crise, la tension baisse d'un cran et que l'hôpital reprend peu à peu sa respiration, Claudia Chatelus s'inquiète du drame qui se joue dans les EHPAD, où la mortalité s'accélère, et chez les soignants , nombreux à être à leur tour contaminés.
Tout au long du récit, l'auteur insiste sur le travail d'équipe, avec le SMUR, les pompiers, mais aussi l'armée qui collabore en évacuant des malades vers des hôpitaux moins saturés. Cela semble être la clé de la sortie de crise de l'hôpital Pasteur, et sans doute de beaucoup d'autres, tous ceux qui ont été au bord du gouffre.
A la fin du livre, et pour que cette crise, qui a révélé les faiblesses de notre système de santé, ait quelque utilité, Claudia Chatelus fait des propositions, et elle garde espoir :
"A l'issue de ces mois sur le front du Covid, je décèle dans notre réaction collective des forces qui, je l'espère, permettront de bâtir l'hôpital public de demain [...] et grâce auxquelles nous pourrons à nouveau être fiers de notre système de santé."
Merci à l'auteur, à Stéphane Loignon, aux Editions des Equateurs, et à Babelio pour Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          40
Le covid-19! 5 lettres, 2 chiffres qui sont dans toutes les conversations. 6 mois que notre monde ne tourne qu'autour de ce virus qui aura mis en lumière non seulement des milliers de morts, mais surtout le dysfonctionnement de notre système de gestion de crise. Quand les métiers les moins considérés par l'état se révèlent être les plus indispensables à notre survie.
Le Dr Chatelus se retrouve au coeur d'une des premières régions les plus durement touchés. C'est dans cette absence de conviction et de savoir qu'elle et ses collègues avancent tant bien que mal pour faire front comme un seul homme. Avec tous leurs doutes, et leurs courages.
Même si je continue de penser que ce genre d'ouvrage ne s'apprécie que quand on connait le sujet je ne peux m'empêcher d'émettre un MAIS. Ok c'est une autobiographie, ok cela représente son vécue, son ressenti... mais...
Est ce que le sujet est évoqué trop tôt? Trop personnel? Trop donneur de leçon? Trop "Nous on a vécu çà donc les autres ne peuvent pas comprendre?" Chaque région et chaque personne ont vécu ces moments à leur façon et ne peuvent donc pas comparer son voisin. Petite déception donc dans la manière donneuse de leçon et comparaison que se livre l'auteur. Après digestion de l'épreuve je pense qu'on pourra apprécier pleinement ce livre.
Merci à l'opération Masse Critique de Babelio et aux éditions Équateurs pour l'envoi de ce livre qui m'a fait de l'oeil dans les rayons de librairie.
Commenter  J’apprécie          13
J'ai moins apprécié que l'autre livre avec le collègue infectiologue. Après ca dépend ce que l'on recherche.
Je pense également que c'est le genre de livre dont il ne faut pas abuser. Que malheureusement ils se ressembleront tous, non pas que ce soit négatif comme jugement mais c'est un peu comme les chik lit, vous en avez lu 1 vous les avez tous lu souvent, il s'agit de la même trame.
Le point positif réside dans les mesures qu'elle propose à la fin qui je trouve ont été assez prise en considération quand on lit les 41 recommandations du rapport Braun mais qui ont été rédigé à la suite d'un été "pourri" aux urgence ou des services sont carrément fermés du fait du manque de personnel !
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ce serait un signal fort, par lequel les Etats membres prendraient de manière tangible le virage de l'Europe solidaire, de l'Europe qui protège. Ainsi serions-nous prêts à affronter ensemble la prochaine crise sanitaire, celle-ci n'étant certainement pas la dernière.
Commenter  J’apprécie          00
Je suis choquée du manque d'anticipation de mon pays. En province, on se sent parfois bien seul. J'ai l'impression que tant que les choses n'arrivent pas à Paris, elles ne sont pas importants. Qu'elles ne comptent pas.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : covid-19Voir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (17) Voir plus



Quiz Voir plus

Ecrivain et malade

Marcel Proust écrivit les derniers volumes de La Recherche dans une chambre obscurcie, tapissée de liège, au milieu des fumigations. Il souffrait

d'agoraphobie
de calculs dans le cosinus
d'asthme
de rhumatismes

10 questions
282 lecteurs ont répondu
Thèmes : maladie , écriture , santéCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..