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Robert Pépin (Traducteur)
EAN : 9782702436004
380 pages
Le Masque (24/08/2011)
3.47/5   17 notes
Résumé :
Anna Welles, bibliothécaire et quinquagénaire, a été contrainte de divorcer et ne s’en remet pas. Repliée dans un modeste deux-pièces du Queens avec sa fille Emmy qui la méprise, elle se force, histoire de ne pas sombrer, à fréquenter des réunions pour « personnes seules ». Un
soir, elle suit George, qui ne lui plaît pas plus que ça, chez lui. Herbe, jazz et amour sans amour : quand elle quitte l’appartement au petit matin dans une sorte de transe amnésique, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"Moi, Anna" est un roman noir plus qu'un roman policier car dès les premières pages, nous assistons au meurtre d'un homme et nous connaissons le coupable.
L'intêret du livre réside vraiment ici dans la description psychologique des personnages et non dans la résolution de l'intrigue.
D'une part, il y a Anna, épouse abandonnée par son mari pour une femme plus jeune et qui n'a toujours pas accepté cette situation et la perte de son ancienne vie de famille. Elle déprime et vit très très mal la solitude.
Et puis, il y a Bernie, un inspecteur de police qui lui aussi va vraiment très mal, sa vie de famille est une catastrophe et il a lui aussi un sentiment de vide qui l'habite.
Ces deux êtres au fond du gouffre vont se rencontrer et pendant un instant, leurs vies vont se trouver mélées...
L'ambiance est lourde et pesante, tant la solitude et le mal-être de ces deux personnages nous engluent mais j'ai suivi leur quotidien avec un énorme intêret, j'avais tellement envie de les voir s'en sortir !
J'ai éprouvé une très grande empathie pour ces deux êtres bousillés par la vie.
Bref, un roman qu'on ne lâche pas mais dont on ressort avec un grand besoin de douceur et de joie alors si vous traversez un moment de blues, ce livre n'est pas pour vous !
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Anna Welles n'encaisse pas. A tout juste cinquante ans, elle vient de se faire larguer par son mari, au profit d'une femme plus jeune, plus dynamique, plus souriante peut-être. Deux ans après son divorce, Anna ne peut toujours pas s'empêcher de se demander ce qu'elle a bien pu faire à Simon, son ex, pour qu'il la traite ainsi. Se serait-elle laissée aller? Aurait-elle été moins désirable, plus terne, moins intéressante, avait-elle failli dans l'éducation de leur fille, aurait-elle moins bien 'tenu' la maison? Même quand elle se rend à ces soirées pour célibataires organisées le samedi soir en ville, elle n'arrive pas à oublier complètement Simon et chaque homme qui l'aborde se voit intérieurement et automatiquement comparé à lui. Et peu, très peu, en sortent à leur avantage.
Pour Bernie Bernstein, commissaire de police responsable de l'un des districts new-yorkais, c'est l'inverse. du même âge qu'Anna Welles, bel homme, gentil, travailleur, Bernie se révèle toutefois incapable de laisser sa femme devenir l'esclave de leur fils handicapé et prône le placement de celui-ci. Ce qui lui vaut rien que moins d'un soir trouver les serrures de son appartement conjugal changées, ainsi que sa valise sur la pas de sa porte.
Deux âmes esseulées, au coeur de New-York, que le destin, sous la forme d'un crime particulièrement violent, vont réunir. La victime, George Stone, un homme d'une quarantaine d'années, divorcé et drogué, est retrouvée très tôt le matin, le crâne défoncé dans son appartement. Ce matin-là justement, Bernie rôdait dans les rues et, bien que son grade le dispense de répondre à de tels appels du central, il se rendit sur les lieux. A un moment donné, alors que le périmètre de sécurité se dressait vaille que vaille, il vit une grande femme blonde, la cinquantaine ternie par des vêtements plus vraiment au goût du jour, sortir de l'immeuble, un parapluie jaune à la main. Parapluie identique à celui qu'il lui semblait avoir aperçu dans l'appartement de la victime.
Rentrée chez elle, Anna, parce ce que c'était bien elle, éprouva du mal à se rappeler cette énième soirée pour célibataire à laquelle elle s'était rendue le soir précédent, l'homme qu'elle avait suivi et comment s'était terminée la nuit. Même si une partie d'elle-même, refusant pour le moment d'apparaître au grand jour, s'en souvenait très bien.
« Moi, Anna » a été écrit en 1984, publié pour la première fois au Seuil en 1991 sous le titre « Le parapluie jaune », il bénéficie pour cette deuxième publication, au « Masque » cette fois, d'une traduction revue. D'après son éditeur, une adaptation cinématographique devrait sortir fin de cette année 2011. Son auteur, Elsa Lewin -dont il s'agit jusqu'à présent de la seule oeuvre publiée- dote ses personnages de toute la profondeur psychologique à laquelle on peut s'attendre de la part d'une professionnelle de l'esprit humain, ce qui est justement son occupation officielle, puisqu'elle exerce le métier de psychanalyste. Chaque personnage, même s'il n'occupe qu'une rôle finalement périphérique au vu de la résolution finale de l'histoire, vit -et parfois meurt- sous sa plume que l'on devine trempée dans un bain de réalisme concentré. Même si elle ne se montre pas cruelle envers ses personnages, Lewin, sans concession, brosse leur trajectoire en mettant le doigt là où cela fait mal : fragilité de ce qu'on l'on croyait acquis, dépendance aux autres mais également aux substances permettant une évasion toujours trop courte, contradictions incessantes entre ce que l'on croit être et les actes que l'on pose. En résulte une intrigue dépourvue de la moindre trace d'humour, bien plus noire que réellement policière, une vision désenchantée de l'amour et qui confine au cynisme des relations humaines.
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50 ans Anna Welles bibliothécaire ne sait plus quoi penser, son mari Simon vient de la laisser pour une plus jeune mais là ne s'arrête pas son malheur; sa fille Emily la quitte aussi. Pour elle pouvoir rencontrer quelqu'un les fins de wend-end elle se rend au club de rencontre. Tout ne va pas toujours bien se passer jusqu'à oublier chez qui elle s'est rendue et qu'elle aurait peut-être tué cette personnei. Sa rencontre avec l'inspecteur Bernie Bernstein va changer sa vie. Deus êtres solitaires qui se rencontrent de plus en plus et leurs sentiments vont évoluer en une histoire d'amour mais……..histoire bien compliquée. Bon policier.

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A noter que ce roman est une nouvelle traduction, il était paru précédemment sous le titre « le parapluie jaune » ; et qu'il sera prochainement porté à l'écran avec Charlotte Rampling dans le rôle d'Anna. (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=191205.html)

L'histoire tourne autour de deux personnages, des laissés pour compte. D'un côté on a Anna une cinquantenaire que son mari a plaqué, réduite à fréquenter les soirées pour célibataires. La relation avec sa fille n'est pas non plus au beau fixe, celle-ci finira d'ailleurs par quitter le logement familial laissant Anna seule à son sort.
De l'autre, l'inspecteur Berstein, qui est aussi en plein échec sentimental, sa femme le met à la porte suite au conflit qui s'est instauré dans leur vie depuis la naissance de leur fils handicapé.
Ils n'étaient pas forcement fait pour se rencontrer mais le destin les fera se croiser, et ce sur une scène de crime !
A la suite d'une sortie dans un club, Anna fini la soirée chez un des célibataires présents, mais cela va déraper. Elle quitte les lieux précipitamment dans un état second, proche de l'inconscience ; et elle oublie son parapluie jaune.
L'inspecteur Berstein, arrive dans l'immeuble pour constater les faits : un meurtre d'une extrême sauvagerie, et remarque le fameux parapluie jaune. Il se met en quête de sa propriétaire.
Ce roman flotte dans le surréalisme. Anna navigue tout au long du roman dans l'inconscience et le déni de son geste, et en parallèle l'inspecteur suit le même chemin.

Chacun s'interroge sur son passé, sur le pourquoi de leur situation actuelle, sans vraiment y trouver de réponse.
L'atmosphère contribue à ce flou, amplifiée par cette pluie qui ne cesse de tomber.
Le besoin de parler, pour Anna est plus fort que le reste, même seule à un objet, le magnétophone de sa fille, pour laisser une trace et ainsi avoir l'expression d'exister.
On ressent à la lecture la « patte » de la psychanalyste qu'est l'auteur, avec la nécessiter de confier son geste et la symbolique des objets.

Entre meurtre sanglant, haine et passion, un roman à découvrir ou redécouvrir lors de cette nouvelle traduction.
Au final le précédent titre « le parapluie jaune » me semble bien plus approprié, car cet objet prend autant de place que les personnages dans le roman.
Lien : http://leschroniquesdhistoir..
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Je n'ai vraiment pas aimé ce roman, mais j'ai trouvé l'histoire intéressante. Il décevra les amateurs de policiers : on y sait dès le début qui est l'assassin, comment et pourquoi. Je n'ai pas aimé l'écriture (je me suis vite ennuyée), le réalisme de la violence, et la noirceur de l'histoire. Mais bon, je ne suis pas amatrice de romans policiers scandinave pour cette noirceur justement, alors que ce genre attire beaucoup de lecteurs. En revanche, le jeu sur le subconscient, les clins d'oeil à la psychanalyse sont très intéressants. Certaines femmes se reconnaîtront peut-être dans le « ras-le-bol » éprouvé par l'héroïne contre la gent masculine, l'espace d'un instant. Un livre qui parle beaucoup de solitude et d'abandon…
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Je le serrai fort dans mes bras. Pourquoi se croyait-il obligé de parler ?Pourquoi m'empêchait-il donc de faire semblant ? Je me sentait si triste.......si triste. J'avais envie de pleurer.
J'avais envie qu'on me serre fort.
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La libération de la femme, les hommes ne s'y intéressent que lorsqu'il s'agit de passer au lit. Pour le reste, on préfère s'en tenir aux environs de l'an 1890.
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Des enfants, ils auraient pu, l'un et l'autre, en avoir des douzaines s'ils avaient seulement épousé quelqu'un d'autre. À un moment donné, leurs ébats amoureux avaient commencé à perdre de leur chaleur, étaient devenus un rituel mécanique auquel on sacrifie pour essayer d'avoir un enfant.
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La souffrance qu'on ne connaît pas, c'est plus dur. Quant à celle qu'il faut vivre seule… parfois, c'est insupportable. Ça peut rendre fou…
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Il s'était malheureusement aperçu qu'être flic, il aimait ça. Le bien et le mal lui importaient. Il croyait à la justice. Au contraire des avocats, qui passaient leur vie à tricher avec la loi, les flics, eux, en étaient le symbole.
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