Je me suis intéressé à ce livre dans le but de découvrir peu à peu la littérature acadienne en vue des célébrations à venir l'an prochain dans mon patelin. Ce bouquin fait sûrement partie du corpus recherché, mais en soi il m'a plutôt déçu. Les pérégrinations de ce futur auteur à la recherche des ses identités tant personnelles et professionnelles que culturelles m'ont laissé froid et j'en garde une impression de cafouillis et de vaines errances plutôt que de démarche un tant soit peu convaincante. Et l'omniprésence d'alcool et de drogues contribuent plutôt à décrire une dérive qu'une quête identitaire. Par contre le style est bon, le tout fluide et le contexte déjanté des années 70 m'a rappelé de bons souvenirs...
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Je veux des histoires de ville, des contradictions et des exaltations urbaines, la vie d'aujourd'hui quoi, comme moteur de création. Notre existence appelle un traitement plus complexe qu'une toune folklorique.
Comme j'ai une propension à la rêverie, je me surprends à passer des heures à regarder dehors, en fantasmant sur la vie des gens. Parfois, une remontée d'angoisse me saisit à la pensée que je ne fous rien.
Sur le plan le plus quotidien, quand je déprime à Moncton, je voudrais me retrouver à Bouctouche. À Bouctouche, j'ai la bougeotte pour Moncton. J'ai l'impression que je ne veux plus être où je suis.
Je constatais que je me trouvais dans un lieu privilégié pour écrire, que j'évoluais dans la serre chaude de l'imaginaire par le simple fait de passer à la table de cuisine. À vrai dire, tout ce que j'essayais de comprendre, c'est ce que je faisais ici et comment j'arriverais à en sortir, car j'avais la certitude qu'il fallait aller ailleurs pour écrire.