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EAN : 9782370471192
370 pages
Editions Lajouanie (23/08/2019)
4.08/5   13 notes
Résumé :
Jérémie et Clémentine sont sur le point de se marier. Peu désireux de passer les quelques jours précédant la noce en compagnie de ses futurs beaux-parents, le jeune homme offre à sa fiancée un week-end dans les calanques de Cassis, à bord d'un voilier. Au cours de la nuit, un agresseur s'en prend au couple. Le jeune homme est blessé, sa fiancée laissée pour morte, une balle en pleine tête. Un an plus tard, la jeune femme est toujours dans le coma. Jérémie entame une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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"Roman policier mais pas que...", collection découverte à la fête du livre de Toulon en novembre 2019 lors d'une rencontre sympathique avec l'auteur.

Première de couverture alléchante avec une vue stylisée d'une calanque de Cassis rétrécie dans sa sa largeur, avec un beau rendu du bleu turquoise et des falaises aussi sombres que l'histoire, prélude prometteur d'une intrigue bien structurée, porteuse d'un suspense pouvant aller jusqu'à la dernière page selon l'intuition du lecteur.

Pourtant, les débuts du livre m'ont paru quelque peu laborieux avec des longueurs sans doute destinées à perdre le lecteur dans les ramifications possibles de l'histoire. Il me semble que le rythme aurait été plus soutenu en les évitant.

Sans dévoiler l'histoire, on a un scénario assez classique dont l'intérêt est qu'il est vu et développé selon les actes des différents protagonistes. Ainsi, on passe de la vraie victime à plusieurs autres, souvent elles-mêmes victimes de leur propre existence, d'où le côté psychologique et sociologique des différents développements. On est tantôt avec la police ou la gendarmerie, tantôt avec les trafiquants de drogue, mais aussi quelques paumés qui se font abuser par celui qui n'est pas leur ami. Donc, des meurtres, une histoire d'amour et surtout de jalousie, une bluette entre un flic sur le retour et une jeune capitaine de police, pour un ensemble tenant assez bien la route et la mer.

La présence de la Provence, de ses senteurs, de ses cigales est un vrai plus pour donner une saveur épicée à ce roman peut-être plus psychologique que policier, mais tous les ingrédients sont là.

Pour ma part, je conseille cette lecture aux amateurs du genre et je reste curieux de découvrir d'autres romans d'Eric Chavet.






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Vous aimez vous faire balader à l'insu de votre plein gré ? Alors vous allez être servi avec « Ouvre les yeux «  . Eric Chavet est un sacré roublard qui sait agrémenter ses histoires de quelques piments bougrement efficaces quitte à jouer avec brio avec la candeur de son lecteur .Un conseil : méfiez-vous des apparences !
Le roman met en scène Jérémie Lamastre , un self made man talentueux fou amoureux de sa fiancée Camille Delabrettoire . Il n'oubliera jamais le crime dont a été victime Camille un an plus tôt , alors qu'ils cabotaient tous les deux au large de Marseille sur le bateau offert par Jérémie à Clémentine et qu'il ne pouvait nommer que d'une seul nom , « Clémentine ». . Jérémie voit depuis neuf mois un psychiatre , « Le Doc » , qui essaie , à travers un groupe de parole , d'apaiser les maux psychologiques des uns ou les addictions des autres .
Clémentine n'est pas morte ce jour-là , elle est aujourd'hui dans le coma dans un hôpital , une balle dans le crâne , mais avec quelques signes encourageants qui pourraient faire espérer un prochain réveil complet. Jérémie n'a depuis qu'une idée en tête : la sortir de là à tout prix , espérant que ce voyage pourra servir de déclic à sa léthargie . Il veut également par la même occasion revoir sa chérie , que ses parents lui empêchent d'approcher , le rendant responsable de ce qui est survenu à leur fille . Les parents Delabrettoire , des aristocrates pur jus , qui n'ont jamais vu d'un bon oeil le rapprochement de leur fille avec Jérémie et dont le péché mignon est l'art abstrait , plus spécifiquement la peinture d'un goût douteux commise par un certain Pierre-Henri Decourson , un artiste cocaïnomane qui lui aussi rêve de retrouver Camille , son grand amour de jeunesse mais à laquelle il tient toujours autant .
Jérémie met alors son désir à exécution avec l'aide de certains des condisciples du Doc , quitte à leur taire les véritables risques qu'ils courent et à garder pour lui quelques secrets qui pourraient nuire à leur karma fragile .


Difficile de ne pas être happé par ce récit addictif où comme les trains , une surprise peut en cacher une autre . L'auteur aime jouer avec ses lecteurs mais aussi les stupéfier . Permettez -moi de vous dire que l'objectif est parfaitement atteint - en tour cas pour moi .Rajoutez à cela un humour totalement corrosif qui n'aurait pas déplu à Michel Audiard et qui rajoute une couche supplémentaire dans l'agrément de lectures . Quelques dialogues valent en effet leur pesant de sandwichs beurrés ! Enfin et peut être surtout Eric Chevet nous pond des personnages qui valent de l'or en barre . Mention spéciale au duo Bressieu -Rossi . le commandant de police « old school » totalement vieux jeu et la capitaine d'origine corse Fabienne Rossi , sexy jeune femme qui n'a pas la langue dans sa poche . Restera-t-il insensible à ses charmes et son manque de respect envers la hiérarchie ? Les paris sont ouverts .
De la truculence , des personnages ( premiers et second rôles ) succulents et une paire de rebondissements époustouflants font de ce roman une petite pépite immanquable .

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Dans ce polar pas comme les autres, le lecteur est manipulé autant que les quatre « bras cassés » que Jérémie Lamastre embrigade dans l'exécution du rapt de sa fiancée, joli « légume » proche du coma.
S'ensuit un roadmovie qui ne manque pas de péripéties, ni de cadavres…
Enlèvement et macchabées appellent l'intervention d'un presque vieux commandant bougon et d'une bien plus jeune capitaine avec du caractère et surtout un sens aigu de la réplique. Rien que les escarmouches verbales de ces deux-là valaient le coup de la lecture !
Même si l'intrigue, machiavélique (!), est entraînante, j'attendais, en me délectant d'avance, que les deux flics reprennent leurs dialogues-de-jouteurs corsés.
L'humour (souvent frondeur), dans l'écriture, recherchée mais fluide, se trouve là.
Et la finale (avec son revirement), pas piquée des hannetons, est éloquente et -pour le lecteur, comme pour les « acteurs »- tout à fait satisfaisante.
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Encore une découverte à Nemours et encore un roman publié chez Lajouanie.
Eric Chavet propose un polar atypique rempli de rebondissements et teinté d'un humour « pince sans rire » : "Ouvre les yeux !"
« Elle a bien profité de la balade en mer, votre tétraplégique. On s'y est mis à deux pour lui maintenir les guiboles et les bras. »
Elle, c'est Clémentine… réduite à l'état de « légume » depuis qu'elle a pris une balle dans la tête, un an plus tôt !
Lui, c'est Jérémie, son amoureux de l'époque, son « presque mari » puisque le drame est survenu quelques jours avant leur mariage.
L'autre lui, c'est Pierre-Henri, l'amoureux transi et rejeté, jamais guéri…
Eux, ce sont les parents de Clémentine, la petite bourgeoisie de province qui n'admet pas ce mariage avec un « roturier »…
L'ensemble va former un mélange (d)étonnant avec une intrigue à tiroirs aux multiples rebondissements :
- Qui a tiré sur Clémentine… et sur Jérémie ce soir-là sur leur voilier ?
- Où Jérémie emporte-t-il son amour inerte pour tenter de la « réveiller » ?
- Quels sont les complices de cet enlèvement hors norme ?
- Qui suit le couple comme son ombre en semant des cadavres sur sa route ?
- Et enfin, quelle issue à cette cavale avec les flics aux trousses ?
Si vous aimez l'humour grinçant et les histoires à tiroir, foncez !
Une chouette lecture pour passer un bon moment.
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Cassis - Jérémie et Clémentine sont sur le point de se marier.
Afin de s'isoler quelques jours, ils s'offrent un week-end en voilier dans les calanques. le séjour vire au drame quand ils sont agressés sur le bateau.
Un an plus tard, Clémentine est toujours dans le coma.
Son fiancé, qui n'arrive pas à s'en remettre, suit une thérapie de groupe. Il a alors l'idée insensée de demander aux autres membres de l'aider à enlever sa belle endormie le temps d'un voyage.

Le polar commence comme une belle histoire d'amour, mais ne vous y trompez pas, elle est loin d'être un long fleuve tranquille.
Eric Chavet aurait pu traiter le sujet de manière tragique mais, au contraire, y ajoute une bonne dose d'humour ce qui donne à ce roman noir une touche de légèreté jusqu'au moment où tout bascule.
On s'attache à Jérémie et à sa bande de bras cassés qui soutiennent leur ami, même s'ils ne savent pas dans quoi ils s'embarquent.
L'auteur est pernicieux, non content de nous entraîner dans cette folle escapade, il nous fait prendre des vessies pour des lanternes et use de retournements de situation saisissants.
Ce qui m'a confortée dans l'idée que je ne serai jamais Miss Marple.....
Si vous voulez vous évader avec de l'action, de l'humour, du suspens, précipitez-vous sur cet ouvrage!
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
- Vous êtes où ?
- Au commissariat. Pourquoi ?
- Parce que vous devriez déjà être en route vers l'appartement Decourson pour lui mettre la main dessus, si ce n'est déjà pas trop tard !
- Inutile de hurler ! Je pensais connement que vous auriez apprécié d'être informé, avant ! Non mais je rêve ! Dites-moi, qu'est-ce qui vous gêne le plus chez moi : que je sois une nana ou que je sois corse ?
Bressieu n'avait pas l'habitude que ses gueulantes lui reviennent comme un boomerang. Et il ne s'était jamais posé cette question. Il resta coi.
- Je vois, ça doit être les deux ! en déduisit Rossi. Alors, je suis désolée, mais faudra vous y faire ! Parce que je vais pas renier mes origines pour votre plaisir, et encore moins me faire greffer un pénis !
Que lui valait cette soudaine insubordination ? Il ne lui semblait pas avoir été plus désagréable que d'habitude. Il l'attribua à des sautes d'humeur menstruelle.
- Je ne vous savais pas si susceptible, Rossi ! exprima-t-il sa surprise.
- Femme et Corse ! Vous vous attendiez à quoi ?
Il convint que c'était du lourd. Il essaya d'éteindre l'incendie qui embrasait le fier maquis.
- Merci de m'avoir prévenu, pour le bouchon, et tout le reste. Et je vous assure que je vous aime bien.
- Merde ! Si je m'attendais à entendre ça un jour ! Parce que moi, je vous assure que c'est pas flagrant !
- Mais si, mais si... Mais putain de bordel de merde, avec toute ma sympathie et les égards dus à votre peuple comme à votre sexe, pouvez-vous vous bouger le cul et aller me cueillir Picasso ?
- Si c'est avec votre sympathie et vos égards, considérez que mon cul est déjà en route... et sans manquer de respect à la hiérarchie de votre anatomie, le vôtre me rejoint là-bas ?
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Cinq mois qu'ils se fréquentaient, des pointillés plutôt qu'un trait d'union.
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Se calmer ? je vous resitue la situation, au cas où vous avez encore du mal à l'appréhender. Nous courons après un taré qui, avec des copains de thérapie, a kidnappé son ex branchée en mode légume pour lui offrir un voyage de noces. Pour éviter de faire trop simple, on chasse aussi un névrosé du pinceau, tendance tueur en série, qui chasse le type qu'on chasse pour le zigouiller, ou les zigouiller ! Maine pense même que le fine fleur de la pègre lyonnaise est dans le coup ! Et nous, on fait quoi ? On fait rien, nib, peau de zob ! Ah si ! On compte les morts et on mobilise l'élite de la gendarmerie pour neutraliser deux dangereux individus en tongs, rajoutant à l'impuissance un léger soupçon de honte. Alors, par pitié, ne me demandez pas d'être calme !
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Son téléphone posé sur le siège passager vibra. Fabienne Rossi. Il le colla à son oreille. il n'avait jamais pris le temps de le jumeler avec le Blutooth de la voiture. Il conduisait très bien d'une seule main.
- J'écoute.
Il n'était pas d'humeur à se fendre d'un bonjour.
- Patron, j'ai deux nouvelles, du style à vous mettre sur le cul !
- J'y suis déjà. Et, entre nous, si vous pouviez évoquer mon anatomie en termes plus châtiés... Un vieux principe de respect des rapports hiérarchiques !
- Je prends note. Sinon, première info : on a trouvé un nouveau cadavre...
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Il commençait à faire l'inventaire de sa vie. Il n'avait rien prévu pour ses gosses, s'il devait mourir ce soir.
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