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René Solis (Traducteur)
EAN : 9782864244899
238 pages
Editions Métailié (27/05/2004)
4.12/5   13 notes
Résumé :

Marlon sort à peine de l'adolescence et il est amoureux de Reina, follement. Lorsqu'elle décide qu'ils doivent quitter la Colombie pour vivre vraiment au paradis, dans ces Etats-Unis mythiques où tout est facile, Marlon n'est pas totalement convaincu mais il suit. Il vole même ses parents pour le faire. Le voyage est épouvantable. Le passage de la frontière en clandestins ne ressemble absolument pas à ce que leur avait a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Roman labyrinthique d'une génération perdue, perdue de fantasmes nord-américains.
Ce deuxième roman éclatant du colombien Jorge Franco Ramos est de la même heureuse veine que La fille aux ciseaux : une écriture visuelle, urbaine, urgente, des dialogues courts, un présent qui percute des flashbacks et se mêle à l'avenir, tant l'égarement spatio-temporel est convulsif, pour dire la débâcle et la violence des chimères de contrefaçon qui deviendront de vrais cauchemars.
Marlon est un jeune clandestin colombien perdu dans New York, égarant du même coup celle qu'il aime, la jolie Reina au regard bicolore, avec laquelle il a quitté la Colombie. Obsédé par cet amour fou, il ne cessera d'être à sa recherche, se fourvoyant dans les bas-fonds sordides de la solitude urbaine des Latinos clandestins.
Exil et perdition initiatiques enfin pour ce Marlon égaré de tout : pour mieux abandonner sa peau d'adolescent et enfin muer ses illusions en une quête de sens.
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Le récit, tout en allers-retours présent-passé très bien mis en pages, d'un jeune colombien qui par amour et désir pour la belle Reina, jeune fille rêvant à l'eldorado Etats-Unis "sinon autant se foutre en l'air", passe la frontière pour être sans papier ni argent à New-York, ville labyrinthe où il se perd. le récit d'un an de tensions à chercher : sa Reine perdue, et une vie au milieu des Colombiens de New-York.
Une triste réalité mais un formidable roman d'apprentissage que je suis ravie d'avoir découvert.
Décidément, j'aime bien ce qu'on trouve dans cette collection Suites des éditions Métallié.
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Un livre d'actualité, qui met en scène des migrants,
Un histoire d'amour qui te chamboule et qui te fait voyager.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'ai traversé beaucoup de rues, avant d'arriver à un endroit sombre, l'endroit peut-être où mon souffle et mes pieds se sont dérobés. J'ignorais combien de temps j'avais couru. J'avais traversé beaucoup de rues et un pont très long ; complètement paniqué mais pas autant que l'instant d'après, quand les yeux mouillés, j'ai regardé autour de moi et que je n'ai rien reconnu ; j'étais au milieu d'entrepôts, et même s'il y avait des écriteaux, j'étais incapable de les comprendre. Encore à bout de souffle, je me suis souvenu de ce que j'avais toujours dit à Reina : moi, je ne connais pas, je ne parle pas anglais.
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Cela faisait un an et demi que j'essayais d'entrer à l'université, à l'université publique parce que, pour les autres, je n'avais absolument pas les moyens. Mais les universités publiques, quand elles n'étaient pas en grève, étaient en faillite, ou il fallait être pistonné par un politicien, ou bien être surdoué, ou très chanceux pour y entrer. Et moi je ne me remplissais aucun de ses critères et ma seule chance jusque-là avait été que Reina me remarque.
- Tu vois bien, me disait-elle. Ici, on ne peut rien faire, même si on le veut. Ils vont te laisser poireauter dans la file d'attente aussi longtemps qu'ils voudront.
Je n'avais rien à répondre. La Colombie vous laisse à court d'arguments.
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J'ai su qu'en me mettant à courir j'allais la perdre et que moi aussi, en un clin d'œil, j'avais signé ma perte.
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- Serveur, comme tout le monde.
Comme tous ceux qui étaient partis pour aller nettoyer les chiottes mais qui mentaient et qui parlaient de prospérité, de succès, de réalisation du rêve américain, et même si nous avions du travail et la possibilité de caresser quelques dollars avant qu'ils soient engloutis en dépenses, nous étions encore plus mal barrés qu'avant de partir, parce qu'en plus nous nous sentions seuls, nous étions seuls, des naufragés en plein New-York.
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