Poésie et papiers pliés
Le bruit de la page qu'on tourne
et les mots d'amour bruissent à l'oreille
comme les feuilles sous le vent
Toute la légèreté, la sensualité et la pudeur de la poésie amoureuse de l'Orient dans ce petit album en origamis et poèmes assemblés.
Certains vers restent mystérieux car les codes de la culture de l'Orient me sont inconnus, de nombreux autres me parlent. Juste une image qui jaillit, effleure la pensée. Comme une couleur.
Poème plié
rêve de papier
s'envole
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Un charmant petit livre regroupant des poésies chinoises et japonaises sous forme de textes courts, de dessins et d'origami. L'origami (折り紙 , de oru, « plier », et kami, « papier », changé en gami) est l'art du pliage du papier. Le livre contient douze pliages de papier confectionnés à la main puis subtilement collés sur les pages.
Un joli livre à déguster délicatement ou à offrir et à partager.
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Livre amusant et original regroupant des poèmes, des dessins et des origami (les papiers sont vraiment pliés et collés dans le livre), le sommaire est glissé dans une enveloppe à l'orée du livre. Il y a aussi des explications culturelles.
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Papier et papiers pliés
Le mariage de la poésie orientale et des origami nous paraît d'autant plus heureux que l'on sait que le papier lui-même nous vient d'orient.
Il y a deux mille ans de cela, Ts'ai Lun, serviteur de l'empereur chinois Ho de la dynastie Han, fit état de l'invention d'une substance légère et durable, faite d'écorce, de chanvre, de chiffons et de filets de pêche. Une incursion chinoise dans les territoires arabes au VIIIème siècle de notre ère introduisit le papier en occident. Celui-ci a rapidement supplanté le papyrus et le velin (peau de veau mort-né) : le papier est en effet un support d'écriture moins coûteux et plus flexible. Aussi sa confection était-elle, au XIIème siècle, une industrie bien établie en Europe.
Triste et désœuvrée, je me surprends
à contempler le ciel
D'où pourtant
il ne descendra pas
La lune brillera ce soir sur Fuzhou
ma femme sera seule à la fenêtre pour le contempler
de loin, je plains aussi nos enfants
trop jeunes encore pour penser à Chang'an...
Le nuage de ses cheveux parfumés est humide de brume
ses bras de jade sont frais de clarté lunaire
quand nous retrouverons-nous devant les rideaux ajourés
laissant le clair de lune sécher la trace de nos larmes?
un homme
Mon cœur a mal
comme si un poulain
courait sur des pierres
ô la maison
de mon amour !
Anonyme (tiré du Manyôshû, Ve-VIIIe siècle), Japon
traduction Jacques Roubaud