AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782234059191
106 pages
Stock (12/04/2006)
4.5/5   2 notes
Résumé :

Entre toutes les nations occidentales, la France se singularise par le nombre de ses lois " mémorielles ". Depuis la loi Gayssot, votée en 1990 pour punir le négationnisme, le Parlement a édicté tour à tour des lois relatives au génocide arménien, aux traites négrières transatlantiques, puis à la colonisation. Singulier dispositif législatif, sans précédent, qui transforme des jugements historiographiques en délits !

Dans un but certes lo... >Voir plus
Que lire après Quand l'état se mêle de l'HistoireVoir plus
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Les historiens ne forment pas une corporation. Le droit de parler d’histoire n’est pas réservé à ceux qui ont passé des concours ou obtenu des diplômes. Chacun, dès lors qu’il applique les règles du métier et se soumet à ses exigences, est historien. Arno Klarsfeld a raison sur ce point : l’histoire appartient à tous, sa connaissance fait partie de l’identité et de la citoyenneté. Les historiens remplissent une fonction sociale, ils agissent par délégation et ils ont à rendre des comptes. L’histoire appartenant à tous, il leur incombe de transmettre ce qu’ils savent et de partager ce qu’ils ont appris. Toute discipline requiert un minimum de compétence : personne ne se risquera à parler d’astrophysique ou de biologie sans avoir acquis une certaine connaissance.
Commenter  J’apprécie          20
Expliquer n’est pas absoudre, et l’objectivité n’interdit pas à l’historien d’aller plus loin : jusqu’à un jugement d’ordre moral. Répudions sans retour la conception positiviste de l’histoire qui limitait son rôle à l’établissement et à la relation des faits. Si l’histoire joue un rôle dans la formation du jugement intellectuel et moral, ce que je crois, c’est la responsabilité de l’État de veiller à ce que cette fonction soit correctement assurée et qu’on ne passe pas sous silence des faits majeurs. On se gardera aussi de les surdimensionner : il ne serait pas raisonnable dans un programme chargé de consacrer plusieurs séances à la traite, si ce n’est dans les pays concernés par elle.
Commenter  J’apprécie          00
La France doit-elle avoir honte de son passé colonial ? La colonisation n’aurait-elle apporté que le malheur ? Il n’y a pas de consensus à ce sujet et les positions des familles politiques ont dans le temps beaucoup varié. La gauche est aujourd’hui unanime à exiger l’abrogation de l’alinéa introduit par voie d’amendement qui mentionne le rôle positif de la présence française outre-mer : c’est donc qu’elle la considère comme exclusivement négative. Mais il n’en a pas toujours été ainsi et une partie de la gauche était fière autrefois de la générosité qui inspirait à ses yeux l’action de la France pour « civiliser » les indigènes.
Commenter  J’apprécie          00
L’aspiration à la justice a pris aujourd’hui une dimension planétaire. Elle vise à institutionnaliser et à généraliser ce qui a été fait pour la première fois avec le tribunal de Nuremberg : l’instauration d’une juridiction devant laquelle les responsables politiques peuvent être appelés à rendre des comptes. Ainsi la condamnation pour crimes de guerre, la sanction pour crimes contre l’humanité ne resteraient pas un événement unique dont la légitimité pouvait être contestée, au motif que c’étaient les vainqueurs qui jugeaient les vaincus.
Commenter  J’apprécie          00
Chaque génération fait une nouvelle lecture du passé. L’honnêteté intellectuelle, c’est de hiérarchiser les affirmations en fonction de leur degré dans une échelle qui va de la certitude scientifique à l’opinion probable et à l’hypothèse à vérifier.
Commenter  J’apprécie          10

Video de René Rémond (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de René Rémond
L'historien René Remond interroge le crime comme objet historique. Au fil du temps, accompagnant les mutations sociales, techniques ou morales, le crime évolue, ainsi que la conception qu'on s'en fait et les sanctions qu'on y apporte. 
Conférence issue de la première édition des Rendez-vous de l'histoire, en 1998, sur le thème "Crime et Pouvoir". 
© René Remond, 1998. 
Voix du générique : Michel Hagnerelle (2006), Michaelle Jean (2016), Michelle Perrot (2002) 
https://rdv-histoire.com/
autres livres classés : génocideVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3206 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}