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EAN : 9782897584894
378 pages
Guy Saint-Jean (23/01/2019)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Journaliste spécialisée en tourisme, Sarah Benoît est passionnée par la nature, les cultures, les couleurs et les odeurs. Jordan Manuka est un photographe néo-zélandais ancré dans les traditions maories dont la sensibilité teinte chacun de ses clichés. Leur rencontre, à l’occasion d’un voyage de presse au Maroc, est fracassante. Jordan comprend alors que Sarah est celle qu’il attendait, comme le lui avait prédit une vieille sage maorie. Ensemble, parcourant le monde... >Voir plus
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Il aimait me répéter souvent qu’on pourrait capter les couchers de soleil de toute une vie et qu’ils seraient tous différents. Mais il est mort trop vite pour ça. D’une crise cardiaque. J’avais juste huit ans. J’ai toujours eu le sentiment qu’il n’a pas eu le temps de vivre. Il s’est effondré près de moi, dans le salon. Je me souviens de chaque seconde comme si c’était hier. Je me suis sentie tellement impuissante ! J’ai eu l’impression d’abandonner mon père dans sa mort. J’étais tellement triste. Il est mort dans mes bras trop petits et j’ai encore le sentiment parfois qu’il m’a laissé une vie trop grande pour moi. Je n’étais même pas capable de crier. Il n’y avait que du vide qui sortait de ma bouche. J’ai longtemps porté en moi la profonde douleur qu’il était mort par ma faute, parce que je n’avais rien pu faire pour le sauver. C’était un lourd fardeau à porter pour une si petite fille.
— Que c’est triste ! J’en suis désolé. Il ne devait pas être vieux.
— Il avait 46 ans. C’était bien trop jeune pour mourir. Une psychologue qui m’a suivie par la suite m’a dit un jour : « Tu sais, ton père t’a aimée plus dans les huit années de ta vie que bien des enfants seront aimés tout au long de la leur par un père aigri et malveillant qui mourra trop vieux. N’oublie jamais que tu as eu cette chance d’être aimée comme peu auront l’occasion de l’être autant en toute une vie. » Ça m’avait apaisée et aidée à surmonter ce grand vide.
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Jordan aimait tant déposer ses mains sur le corps de Sarah. Éveiller le désir en elle. Peu à peu. La regarder d’abord. La toucher ensuite. La pénétrer enfin. Et la bercer toujours. Il aimait voir poindre le feu dans ses yeux. Par une étincelle dans ses lumineux yeux verts vertes. Il aimait la voir chanceler. Abaisser les paupières, reposer les muscles de son visage en un sourire naissant, relever le menton, car le corps qui exulte doit respirer à l’excès. Jordan avait cette tendresse au bout des doigts qui débordaient d’un cœur trop grand. Il voulait apprivoiser toutes ses taches de rousseur, une à une. Poser ses lèvres sur chacune d’entre elles, ne jamais cesser de l’embrasser. Il désirait la nicher en lui comme on enfouit un trésor au creux d’un coffre-fort de satin. Il n’y aurait plus jamais d’espace entre leurs deux corps.
— Je t’aime, Sarah.
— Non, c’est moi qui t’aime !
Le retour à leur villa en avait été un d’urgence. D’urgence de se retrouver l’un dans l’autre, sans les autres. Un nouveau plat de fruits et de noix avait été déposé sur la table pour les sustenter. Mais ils n’avaient eu envie que de s’enivrer l’un de l’autre.
Les vêtements épars sur le sol témoignèrent de leur étreinte folle dès que la porte fût refermée sur leur amour. Étendus face à face, repus, éperdus, grisés, les jambes emmêlées, ils se fixaient sans dire un mot. Le feu entre eux se propageait à leur cœur.
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La vue du sexe nu de la belle rousse le fit tressaillir. Il lui saisit les fesses à deux mains pour enfouir son visage entre ses jambes. Sarah sursauta de plaisir sous la langue impétueuse de son amant. Les cuisses largement ouvertes, la jeune femme s’abandonna à l’extase qui l’envahissait, le regard bercé par la voûte saturée d’étoiles. L’homme ne releva la tête qu’après l’avoir fait jouir dans un gémissement comblé. Puis, enivré, il se souleva et vint s’étendre tout près d’elle, se colla à son corps, le sexe dur et impatient. — Je n’en peux plus ! lui lança-t-il. — Pénètre-moi, Jordan ! Je n’attends que ça depuis mon départ du Maroc ! Sarah déposa sa jambe sur la hanche forte de l’homme, s’ouvrant à lui, comme un écrin de velours. Leur étreinte fut ardente, fiévreuse, incendiaire. Trempé de sueur, Jordan s’enfouit à nouveau le visage dans l’abondante chevelure rousse emmêlée, y perdant le souffle. Il tenta de prolonger leur valse le plus longtemps possible, mais l’orgasme le surprit par son intensité fulgurante. Sarah s’était agrippée à lui comme à un radeau en plein ouragan. Elle aussi avait le souffle court d’un plaisir exalté.
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Ils ne se connaissaient que depuis deux jours. Il lui avait souri. Elle ne savait rien de lui. Il semblait avoir tout lu en elle en ce seul contact. Il savait. Leurs deux corps venaient de se partager de l’intérieur. Et pourtant, ils s’étaient à peine frôlés. Tous ces gestes de courtoisie partagés, ces effleurements affolants, n’avaient été que préliminaires à cette fusion entre eux. Il avait aimé son frémissement, en avait souri de désir. Il savait qu’il venait de s’insinuer en elle, par les pores de sa peau. Elle lui en avait voulu d’abord. Quelques minutes à peine. Il s’était infiltré dans sa vie. Comme l’eau pénètre dans la bouche d’une noyée, l’eau qu’on respire en espérant de l’air, qui nous submerge, nous étouffe, nous engourdit, nous crispe, nous catapulte au ralenti dans l’inconscience. Et qui nous laisse presque soulagée à l’idée de croire que le vertige s’estompera avec la mort. Puis, on ouvre les yeux, on émerge désespérément, la tête hors de l’eau. On doit vite prendre une profonde respiration d’urgence.
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On entend souvent dire que les journalistes en zones de guerre n’ont pas de cœur et je trouve ce jugement tellement brutal ! Il faut avoir du cœur pour vouloir y aller et montrer la déchéance de la violence à la face du monde. On espère que cela contribuera à en arrêter les frasques. Je l’espérais, en tout cas.
— As-tu eu peur là-bas ?
— Oui, parfois, comme tout humain en situation de danger, je pense... Au Liban et en Irak, nous étions dans une sécurité relative. On sait que tout peut arriver, mais on prend des mesures pour sécuriser notre situation le plus possible. Et puis, le danger n’est pas toujours là où on le pense. Je me suis retrouvé au milieu d’échanges de tirs à Beyrouth et avec un fusil pointé sur le visage en Irak, alors que nous avions l’impression d’être dans un secteur assez sécuritaire. On apprend vite la diplomatie et à demeurer calme dans de tels instants. On ne sait jamais, il faut toujours demeurer sur nos gardes.
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