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EAN : 9782342048766
162 pages
Publibook (17/02/2016)
3.25/5   2 notes
Résumé :
"Sabine écoutait les explications de son guide avec intérêt, mais peut-être plus pour le guide que pour ce qu'il disait. Le parc, de 400 hectares clos de murs, une forêt pour les trois quarts, parfaitement ordonnancé autour de la demeure centrale et des magnifiques étangs où s'égosillaient des oies bernaches, semblait figé dans le temps. Ils passèrent plusieurs heures à arpenter les lieux; Sabine n'oubliait pas sa mission, elle voulait voir s'il existait des traces ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce week-end, en marge du salon du livre de Rambouillet, j'ai rencontré Dominique Julien-Labruyère l'auteur du roman Sans Effraction.
Un roman policier qui se déroule dans la Haute Vallée de Chevreuse, et met en scène les trésors historiques de cette région.
Le récit se lit avec plaisir et la subtilité de sa construction révèle une maîtrise de l'écriture et de la narration qui méritent d'être notée.

L'intrigue s'appuie sur les nombreux paradoxes de cette région :
elle est au coeur et au fondement de l'histoire de notre pays
elle est la région la plus rurale de France
elle est aussi la région la plus urbanisé

L'héroïne, Sabine Jolivet, une experte employée par la compagnie d'assurance IXOS est chargée par son employeur d'enquêter sur le vol de quatre oeuvres d'art qui se sont produit, sans effraction, au cours de la même nuit dans quatre châteaux de la Haute Vallée de Chevreuse.

L'enquête se déroule du 1er au 15 juin, soit 15 chapitres. Pourquoi juin ? me direz-vous, simplement parce que la forêt resplendit à cette saison qui voit l'été se profiler.

Cette jeune cadre bardée de diplômes, résidant dans le XIVème arrondissement de Paris, travaillant dans la tour CB31 de la Défense, va quitter son environnement urbain et découvrir qu'au pied des dernières stations du RER ou aux sorties des autoroutes et du périphérique, on se retrouve en pleine campagne. La vraie campagne.
D'ailleurs, Régis Fresneau, l'inspecteur de l'Office Central Contre le Trafic des Biens Culturels chargé de l'enquête judiciare, en est heureux :
«Il aimait ces escapades en Haute Vallée de Chevreuse, où la ruralité semblait presque irréelle irréelle, comme si l'on se trouvait au fin fond du massif central, alors que l'on était aux portes de la capitale.»

Sabine va découvrir, en même temps que cette «ruralité irréelle», les habitants de cette région :
propriétaires de châteaux, attachés à leur patrimoine, à son histoire et confrontés à la difficulté de son entretien, noyés dans les contraintes administratives et les normes règlementaires dès lors qu'ils décident d'ouvrir au public leurs lieux de vie pour mieux les mettre en valeur.
Albert de Lussac «savait que cet héritage lui revenait en tant que premier fils. Mais qu'est-ce qu'un duc au XXIème siècle ? Rien sans son château ! Mais également rien avec son château ! (...) Nous n'avons rien contre les touristes, bien sûr, ils sont les bienvenus pour la visite du château et du parc, mais nous ne tenons pas à intensifier cette activité comme le font d'autres propriétaires de la région.»
Antoine de Bréhaut « abandonna son poste d'avocat d'affaires pour se consacrer entièrement à sa nouvelle activité. L'ouverture au public, la recherche permanente nouvelles idées, les visites organisées, les réceptions, les mariages, tout était bon pour animer l'entité Château et Parc, la réussite fut au rendez-vous et, de fait, le domaine attirait toujours autant de monde.»
Inès de la Chapelle, se bat contre les services sanitaires pour maintenir dans le château familial l'activité de sa fondation dédiée à l'hébergement de femmes trisomiques :
«Elle se battait bec et ongles pour maintenir l'activité sur place malgré les multiples injonctions des pouvoirs publics sollicitant l'abandon du château qui ne correspondait plus aux normes hospitalières en vigueur.»

Alain Verse, antiquaire à Dampierre, aiguille Sabine sur les motivations des voleurs :
«Pour moi, il faut séparer les vols en deux catégories, ceux effectués chez des familles propriétaires attitrées et ceux qui visaient des demeures de fonction.»

Angèle Roulet-Carrausse...»je suis peintre, comme ma mère Odette Roulet et écrivain, comme mon père Adolphe Carrausse.»

Josselin Rougemont le directeur du Parc Naturel Régional, Georges Collonges propriétaire d'une scierie à Choisel, surnommé le «pape» de la Haute Vallée de Chevreuse parce que : «C'est à lui que l'on doit la création du parc naturel !»

Sabine se débat au centre de ce noeud complexe de relations, sans compter celles toujours problématiques avec la gendarmerie locale...Elle enregistre et consigne ce qu'elle voit sur son petit carnet noir.

Les habitants voient tout d'abord Sabine comme une étrangère, une ennemie, mais lorsqu'ils découvrent qu'elle est sous le charme de la région et de ses trésors, de son mode de vie, des valeurs qu'elle représente, ils lui en donneront acte, les langues se délient, et lui permettent de découvrir le secret qui lient certains d'entre eux. Elle va comprendre et dénouer le mystère des quatre cambriolages. Je ne vous en dit pas plus en vous incitant à lire «Sans effraction».
«Oh, vous savez, la vallée de Chevreuse c'est un petit monde où tout se sait.»

Pour l'auteur, les déambulation de Sabine, et c'est là également l'intérêt du roman, sont autant d'occasions de décrire les richesses de la région.
«A Bréhaut, Sabine avait déjà remarqué une gravure sur bois de Jacques Beltrand, datée de 1920, représentant la vue cavalière du château de Vertbois. Au milieu d'une forêt touffue, la demeure se découpait comme vue d'avion avec ses nombreuses fenêtres, son imposante entrée formée par trois ouvertures et un large perron dominant une terrasse, puis un jardin à la française entourée de balustrades ornementales en pierres banches au premier plan.»

Finalement, après avoir élucidé l'énigme, Sabine découvrira l'amour en Haute Vallée de Chevreuse et décidera d'y vivre.
«Sabine comprit que cette cabane serait l'endroit où elle voulait vivre, elle en oubliait son grand appartement, son bureau du 35ème étage et tous les hôtels qu'elle avait croisé au cours de sa carrière, la scierie devenait soudain son centre du monde !»

C'est ce que l'on souhaite également au lecteur de ce roman. Partir à la découverte des communes du Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse et leurs trésors, notamment Choisel, Dampierre, Chevreuse, Cernay la Ville, Milon la Chapelle, tomber sous leur charme et peut-être envisager de quitter la ville et ses tracas, pour vivre, revivre, au rythme des paysages et des pierres qui ont contribué à forger notre histoire.
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Roman acheté au magasin du château de Breteuil (un nouvel article sera bientôt publié dans la chronique des temps perdus, mon blog) lors de ma visite la semaine dernière. Je dois dire que je suis déçue par cette lecture.

Tout d'abord, le style : tout le long l'auteur sexualise de manière trop prononcée son héroïne et fait passer tous les hommes qui la côtoie pour des obsédés ! Et leur fait tenir des propos très limites.

Ayant beaucoup de choses à dire et à expliquer, je vous invite à lire mon article sur mon site pour un plus grand confort de lecture.
Lien : https://lecturesencontrepoin..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Sabine Jolivet, contrairement à son habitude, resta figée devant l'imposante structure, gorgée de soleil, de la tour CB351. La beauté diaphane de ce building, nouvel emblème de la Défense, la fascinait soudain. La façade, son double vitrage bleuté à certains endroits, ses panneaux d'aluminium argentés et ses ailes à pans coupés surmontés d'une flèche torsadée, toute hérissée de pics, complétaient le décor foisonnant de ce quartier d'affaires. 6 300 postes de travail existaient en son sein, dont le sien. L'édifice n'avait rien d'humain, il lui évoquait une image de fractale décolorée ou un énorme crustacé tourné vers l'infini, ou encore une grosse chenille processionnelle ; pour elle, ce déferlement de symboles excentriques et colossaux relevait plus d'une psychose de l'architecte que d'une construction rationnelle de l'esprit. Au pied de ce monstre de glace, les fumeurs tels des lilliputiens, tiraient une dernière bouffée sur leurs cigarettes incandescentes, avant de s'emmurer.
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Il n'était pas insensible au charme de cette jeune femme, il se demanda ce qu'elle faisait dans cette compagnie d'assurance, elle aurait dû être mariée et mère de famille. Sa vision de la vie féminine se réduisait trop souvent à cette fonction première, il n'aimait pas dépendre du bon vouloir d'une femme pour traiter de ses affaires. La beauté de son interlocutrice avait un côté agaçant pour lui, autant il aurait aimé l'avoir à déjeuner au "Pré Catelan", où il avait ses entrées, autant il lui déplaisait de devoir la recevoir pour cette histoire de vol qu'il voulait oublier. (p.34)
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