Séraphine (BD)

La BD d'Edith est tirée d'un des trois romans de Marie Desplechin parus à l' École des loisirs.
Chacun des romans présente des jeunes héroïnes dans des milieux différents.
Dans ce cas, Séraphine est pauvre, jolie, orpheline née aux lendemains des jours de la Commune qui a tué tant de pauvres gens révoltés contre le pouvoir.
L'histoire se passe à Montmartre en 1884. On y voit le début de la construction de la basilique.
La BD raconte le parcours de Séraphine tirée de la plus noire des misères par le père Sarrault qui paie une pension à Jeanne,une dame respectée mais très dure afin d'élever la petite. Elle vit de couture.
Il lui append à lire. Jeanne lui apprend à coudre.
Séraphine déteste coudre et va rendre visite à l'arbre de Sainte Rita avec sa tante Charlotte, une courtisane, pour rencontrer un autre destin.
Elle va continuer son chemin chez un couple de cabaretiers.
Ils sont honnêtes mais il faut travailler.
Séraphine découvre le monde des miséreux auquel elle a échappé et se prend de pitié pour un tout petit garçon qu'elle veut sauver de cette extrême pauvreté.
J'ose espérer que le roman de Marie Desplechin est moins ennuyeux que la bande dessinée qui comporte de très belles illustrations, sauf les personnages qui ont des visages un peu inexpressifs ou durs.
Le fond de l'histoire a de la valeur , surtout pour la personnalité de Séraphine, pour le cadre historique aussi.
Certaines illustrations sont réussies comme celle de l'arbre aux demandes à sainte Rita ou la représentation du père Sarrault ou le visage de Séraphine.
J'aurais aimé que cette adaptation graphique soit plus vivante, moins figée.

C'est au Repaire des Héros, mon habituelle librairie pourvoyeuse de belles bandes dessinées, qu j'ai trouvé Séraphine... Ou plutôt, c'est ma compagne qui a trouvé Séraphine et c'est moi qui l'a lu en premier!
Cinq étoile, sans discuter.
Edith, dont je découvre le graphisme efficace et soigné, illustre magnifiquement cette histoire contée par Marie Desplechin que je découvre aussi!
Les larmes me sont montées aux yeux, dans cette évocation de la misère parisienne et, surtout, de l'espoir écrasé de la Commune de Paris!... Comme un feu éteint mais qui ne demande qu'à renaître de la cendre.
L'espérance, c'est Louise Michel de retour à Paris et Séraphine la future institutrice.
Un beau livre pour tous, dont je recommande la belle lecture avec ou sans images. .. Et merci, moult mercis à Edith et Marie Desplechin!

Club N°50 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget jeunesse
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Avec une peinture sociale et politique de la fin du XIX, récit prenant d'une orpheline déterminée et éprise de liberté.

Wild57
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Edith au dessin.

On se laisse prendre aux aventures de cette jeune fille.

Éléphant
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Séraphine est une orpheline qui vit à Paris du côté de Montmartre quelques années après les évènements de la Commune. Son passé et celui de ses parents disparus semble avoir un lien avec ces évènements, elle vit misérablement, hébergée chez une vieille dame acariâtre. C'est un récit sur les secrets de famille, sur le Paris de 1880, assez émouvant. le trait est épais, simple, les couleurs sont posées en aplats aquarellés, faisant ressortir l'aspect granuleux du papier, donnant une touche vibrante et intense aux illustrations. J'ai trouvé cette bande dessinée élégante et touchante, mais le côté misérabiliste est vraiment très appuyé, sortez les violons, et dans le fond, l'histoire est assez caricaturale, c'est une Cosette, mais sans la dimension romanesque, ou plutôt, un romanesque sans originalité. Ça ne manque pas de qualité, mais cette lecture ne m'a pas transporté, trop de déjà vu, je n'étais pas loin de l'ennui par moments.

Marie Desplechin a écrit ce roman pour la jeunesse et Edith l'a adapté en bande dessinée. C'est l'histoire de Séraphine qui se retrouve orpheline quand sa mère meurt à l'hospice. Elle est recueillie par le père Sarrault qui se charge de lui trouver une personne qui puisse prendre soin d'elle. Elle est placée chez Jeanne une couturière un peu revêche mais qui la traite convenablement. Mais le rêve de Séraphine c'est de trouver une autre travail, alors elle prie sans cesse Sainte Rita, la sainte des causes perdues. Dans cette BD on découvre la vie sur la butte Montmartre au XIXe siècle environ 15 ans après les événements de la commune de Paris. Séraphine n'est ni pauvre, ni riche, elle mange à sa faim mais doit travailler sans cesse pour gagner son pain et son logis. C'est une autre époque où les enfants étaient considérés comme des travailleurs à part entière. Mais Séraphine a des amis qui prennent soin d'elle et elle pourra accomplir ses rêves. Grâce à Sainte Rita, qui sait ?