Petite précision avant de commencer cette chronique : Comme le tome 1 ne va sûrement pas sans l'autre (je ne vois pas bien comment le lecteur pourrait ne pas se précipiter directement sur le tome 2 sans se rendre malade !), j'ai fait un retour de lecture global pour les 2 tomes. Mais n'ayez crainte, je ne spoile absolument rien…
Ça fait quelques années maintenant que je lis les romans de
Neil Gallen. Il faut dire que j'avais été subjuguée par
In The Name of Aesma et cela m'avait suffi pour me convaincre de poursuivre l'aventure avec ses personnages et son univers. J'ai alors emmagasiné la collection complète de ses romans, que je suis évidemment très loin d'avoir entièrement dévorée ! Mais… j'ai lu certaines de ses merveilles et la duologie Spark for Me en fait clairement partie !
Et pourtant, je ne suis pas super fan des slowburn vraiment trèèès slow ! Mais il y a dans cette histoire tellement d'éléments et de sentiments qui demandent à prendre leur temps que j'ai fini par me faire une raison sur la lenteur du récit, jusqu'à même l'apprécier divinement. J'étais d'ailleurs tellement imprégnée de l'histoire de Led et Matty, qu'une fois les deux romans terminés, je suis restée plusieurs jours à attendre de trouver l'envie de plonger dans un autre univers. C'est l'effet paillettes et sirène, à n'en pas douter !
Et puis, Neil a l'habitude du slow burn et donc maîtrise parfaitement cette façon d'amener tranquillement ses personnages vers une ébauche de sentiments, entre rougissement et timidité, découverte de soi et de l'autre. Ils se tournent autour, s'apprennent et s'apprivoisent lors de scènes à la douce saveur de l'intime et du caché, avec la note épicée et suave qui lie durablement le lecteur à ses pages. Celles de ce roman mais aussi celles de Neil d'une manière générale. Des pages dont on peine à se séparer tant cette douce lenteur nous a enveloppés dans un cocon de chaleur humaine, d'amitiés incroyables et d'amour pailleté.
Mais est-ce que l'histoire se résume à cette lenteur voulue et maîtrisée ? Evidemment que non ! L'auteur, comme c'est devenu maintenant son habitude, nous plonge, avec virtuosité et minutie, au coeur de l'activité artistique d'un de ses personnages. C'est un de ses nombreux talents, et pas des moindres, et une singularité de son oeuvre que j'admire. C'est passionnant, brillant, vivant et coloré. C'est Led et Matty au milieu des paillettes, entre fard à paupière, eye-liner et le parfum sucré de la pêche. C'est un maquilleur étincelant qui tente de mettre de la couleur dans la vie hétéronormée d'un Matty qui se cherche. Muse timide et renfermée qui pourrait bien trouver son salut dans les poudres arc en ciel… ou dans un regard profond et quelques taches de son.
Vous l'aurez compris, ces deux romans sont flamboyants et captivants. Vous prendrez un plaisir infini à virevolter dans l'atelier/salon de Led. Vous ressentirez intensément cette myriade d'émotions qui traverse tour à tour nos deux héros, et vous ne pourrez empêcher votre petit coeur de se serrer de tendresse, de tristesse, de compassion… et d'Amour !!
Car oui, je vous mets au défi de ne pas craquer totalement pour nos deux héros et leurs merveilleux amis (quand vous passera l'envie de distribuer les claques, évidemment !) Et pour clôturer le tout ? Je vous mets au défi, à la fin de ces deux très gros bébés, de ne même pas songer à prononcer cette terrible phrase : “Mince, c'est déjà fini ?”