A en perdre haleine

On ça découvrir Eliott, un acteur qui vivote de sa carrière d'acteur de pub. Au début, il rêvait de plus, mais la vie et les choix qui ont été fait pour lui l'ont amené à ne faire que des pubs. Un jour son agent va lui trouver un rôle qui semble tailler pour lui. Pour cela il va devoir interpréter le rôle d'un homme qui tombe amoureux d'un autre homme alors que rien ne le prédestinait à cela. Cette autre personnage va être interprète par Gilles, un acteur qui assume complément sa sexualité. Au premier regard, les deux hommes n'ont rien en commun, mais si la fiction dépasse la réalité? Et si ce qui se passe sur le plateau devient réalité en dehors du tournage ?

Est-ce que j'ai besoin de décrire la plume de Neil ? Non absolument pas. Comme à chaque fois, je tombe dans un univers complet, un univers qui me transporte loin de mon quotidien. Je me suis sentie absorber par cette histoire et cela ne confirme que l'amour et le plaisir que j'ai à chaque fois de lire un des livres de Neil. Pour moi c'est devenu un auteur en qui j'ai confiance pour les livres qui m'intéressent et pour lequel je ne vais pas hésiter longtemps à acheter un nouveau livre.

Sinon revenons au sujet de cette critique. Il y a plusieurs choses que je n'ai pas trop aimé, qui m'ont mis en colère durant ma lecture. J'ai détesté la façon dont Gilles était traité par les gens autour de lui. Il est victime de grossophobie constante à cause de son poids, de son allure physique et tout cela pour coller au code du cinéma. J'ai détesté le voir se faire rabaisser par de nombreuses personnes, en fait ça montre juste la sélection du cinéma par rapport au physique. C'est juste désolant de se rendre compte que le physique passe en premier et que le talent passe ensuite.

Très rapidement on sent qu'il est mal par rapport à cela. On lui a créé des complexes pour faire en sorte de le mouler à une image de mannequin qui ne lui ressemble pas. Oui Gilles ne prend pas de plaisir à suivre un régime, à faire du sport h24. Il ne fait pas parti de cette catégorie d'hommes qui prend eu temps à sculptée son cours tout le temps. Il aime prendre du temps pour lui, il aime manger sans se privée et il déteste par dessus tout tout ce qui touche de près ou de loin à un régime et à une privation.

Il m'a fait mal au coeur parce qu'il n'est pas heureux. C'est un personnage qui préfère se cacher, au lieu de se montrer et qui a une part de tout le monde en lui. Tout le monde a des complexes, et malheureusement il y a encore trop de personnes qui ne les assument pas (oui je sais c'est très compliqué). Il est touchant et j'ai eu qu'une envie, c'est de le prendre dans mes bras et de l'aider à vaincre tout cela. Il mérite tellement plus que d'être rabaisse sur son physique. Il mérite beaucoup plus.

Concernant Eliott, ça serait mentir de dire qu'au début je l'ai adoré. C'est même le contraire. J'ai eu un peu de mal avec lui sur les premiers chapitres,mais une fois que j'ai pu m'habituer à lui et à ce qu'il est, cela a été beaucoup mieux. C'est un personnage qui peut sembler classique : un acteur un peu raté, qui n'a jamais vécu le grand rôle de sa vie. Il ne part pas vraiment bien, mais on sent très rapidement qu'il y a une lassitude en lui. Il en a marre de ne faire que de la pub, d'être juste le mec qui sait vendre du lait. Il a toujours rêvé d'une grande carrière dans le cinéma.

Lorsque son agent lui propose ce rôle,j'ai eu l'impression qu'il avait cette impression d'être illégitime. Qu'il ne pouvait pas faire ce rôle parce qu'il était juste un acteur de pub. Eliott représente à lui seul toutes les peurs qu'on peur avoir. Est-ce qu'on est assez bon pour cela ? Est-ce qu'on ne prend pas la place d'une autre personne ? J'ai eu l'impression qu'il représentait ce syndrome de l'imposteur que de nombreuses personnes ont.

Les deux personnages principaux représentent deux choses complément différentes mais également si semblable. Cette peur de ne pas être à sa place, d'être trop décalé par rapport à ce qu'on demande, par rapport à ce que la société demande. Il y a des paroles dures, des gestes horribles qui sont juste le reflet de la non acceptation de la société sur des choses qu'elle ne peut pas comprendre, qu'elle ne peut pas accepter. Ce livre montre juste le travail qu'il y a encore à faire sur l'acceptation de tout le monde. Tout le monde a sa place dans la société. Tout le monde peut être lui-même.

En dehors de ça, le thème principal est la découverte de soi. Il nous fait parfois des années avant de se rendre compte de qui on est vraiment et c'est le cas pour Eliott. A travers ce livre on suit son évolution, on suit sa construction et son renouveau. Il n'est pas lui-même et une rencontre va tout changer. Cette rencontre est celle qu'on peut faire demain ou dans 20 ans,mais elle peut être bénéfique. Juste une rencontre peut changer une vie et elle a changé celle de Gilles, Eliott, et pleins d'autres personnes.

Il y a encore tellement de choses à dire sur ce roman magnifique et merveilleux. Mais je vais m'arrêter là sinon mon avis va faire des pages et des pages. Si je devais juste choisir quelques mots pour décrire ce livre ce serait : passionnant, addictif, merveilleux, touchant, véritable.

Je ne peux que vous conseiller ce livre merveilleux. Il faut juste se laisser embarquer sur les plateaux de cinéma. En plus Neil a mis une partie du script dans le roman et j'ai trouvé cela très intéressant.

Comédien, Elliott Legrand, 39 ans, a connu des débuts fulgurants à 15 ans dans une superproduction qui l'a mené au sommet aussi vite qu'il en est descendu. Soutenu depuis presque 20 ans par son fidèle agent, Yohann, il rêve de connaître le succès à nouveau et cachetonne dans des pubs qui mettent en avant un physique avantageux plutôt qu'un talent de comédien. Quand Yohann lui annonce qu'il va passer un casting pour un film, il sent bien que c'est un peu sa dernière cartouche, même le boss de son agence ne croit plus en lui…

Gilles Schmitt est un comédien au sommet. Son coming out des années plus tôt a fait la une des tabloïds mais c'est surtout son rôle récurrent de cowboy gay dans le Ranch du Sud depuis des années qui lui apporte cette popularité qui permet à un film d'être monté sur son nom. Quand il voit arriver ce mec sexy et absolument parfaitement hétéro, il se dit que ça va être un tournage comme un autre même si le film raconte l'histoire d'amour entre deux hommes, un hétéro et un gay. Il est surtout préoccupé par le régime draconien que lui fait faire son agent, Damien, qui n'hésite pas à l'affubler de surnoms blessants.

Dès le premier jour du tournage, les deux hommes sympathisent, un peu par la force d'une carte d'accès récalcitrante. Nous allons alors suivre l'évolution de leur relation, au fil du tournage, des répétitions, du scénario ou leurs personnages, Ronan et Armand, se rapprochent. Tout ça sous l'oeil vigilant de Yohann et Damien, qui semblent avoir des choses à cacher.

Encore une fois, Neil Gallen m'a touché droit au coeur avec cette histoire douce. Elle nous raconte cette rencontre entre deux hommes imparfaits, un peu cassés, un peu abimés par leurs expériences et leurs passés respectifs, ce film qui finalement va changer leur vie. Elliott et sa naïveté, ses rêves, sa douceur et son empathie, qui a toujours pensé qu'il n'était pas à la hauteur dans ses précédentes relations. Gilles et son insécurité, ses complexes, son besoin désespéré d'être enfin le premier et le seul pour quelqu'un. Leur rapprochement se fait en douceur, entre Elliott qui ne sait pas comment se comporter face à cette attirance et Gilles qui ne veut pas être encore le sale petit secret ou l'expérimentation de son partenaire.

Yohann et Damien aussi ont leurs secrets et leurs rôles à jouer, mais je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher le plaisir, même si j'ai passé une bonne partie du roman à détester Damien.

J'ai trouvé très ingénieuse cette idée d'insérer des dialogues façon scénario dans le roman, en parallèle de ce que vivaient les deux hommes. J'aime aussi le côté graphique du roman, que ce soit la jolie couverture, les débuts de chapitres et les quelques illustrations du roman.

Bref, encore une réussite pour Neil, une autrice aussi sympathique qu'elle est talentueuse. Chaque roman est un petit bijou de délicatesse et de douceur, avec des personnages que je suis triste de quitter quand je tourne la dernière page, preuve s'il en est du talent de l'auteur à les rendre réels.

Et d'ailleurs, il sort quand le film ?

Mais qu'est-ce que j'ai aimé cette histoire, reflet d'une réalité pas toujours facile ! Les doutes, les peurs, les coups durs, les régimes, le temps qui passe et j'en oublie !! La vie dans toute sa splendeur, qu'elle soit belle ou moche, qu'on soit une star ou un « raté », beau ou « gros », au faîte de sa carrière ou sur le déclin. LA VIE… celle d'Eliott, Yohann, Gilles et Damien. Une pure merveille de douceur, sucrée et fondante, avec une touche acidulée pour faire bonne mesure. Je me suis R-E-G-A-L-E-E !!! J'ai même envie de dire que A en perdre Haleine est mon préféré de cet auteur que j'adore mais j'ai l'impression que je dis ou pense ça à chaque fois que je finis un de ses romans ! Alors je peux dire que c'est mon préféré… jusqu'à ce que je relise In the Name of Easma et que celui-ci redevienne mon favori ?? Et on n'en finira jamais puisque lire Neil Gallen est un plaisir sans cesse renouvelé ! Même lorsque ce sont des pavés ! (Mais là aussi, je vais finir par croire que j'aime ça !!)
A en Perdre Haleine raconte une tranche de vie, celle d'un beau mec proche de la quarantaine, qui a eu son heure de gloire mais celle-ci est passée telle une météorite. Depuis, notre cher Eliott étale sa plastique de spots publicitaires en spots publicitaires, parfois plutôt dégradants voire désespérants. Il vit un quotidien banal, dans un petit appartement au coeur d'un quartier peu reluisant. Et que dire de sa vie amoureuse minable d'hétérosexuel moyen ? Un train-train qui le mène tout droit à la retraite… mais c'était sans compter le nouveau film que lui dégotte son agent et meilleur ami Yohann. Ami qui, soit dit en passant, est gay et amoureux de lui depuis toujours et sans qu'il en ait eu la moindre idée ! Ah ! L'absence d'intuition masculine !!! (C'est sexiste, ce que je viens d'écrire ?? Eh bien, tant pis…)
Face à lui devant la caméra, un mec au faîte de sa gloire, et qui joue dans une série populaire à succès. Mais notre héros Gilles a ses casseroles ! Discret et adorable, il supporte sans broncher de se faire appeler Porcinet par un Damien assez insupportable. Il accepte même de se faire mettre au régime ! Entre nous, je ne sais pas encore ce qui est le pire !! En tout cas, sa vie amoureuse, minable également, est tapissée de laitues et autres feuilles de salades, ce qui n'arrange rien… Où est-ce qu'on a vu que nous étions des lapins, bon sang ??
Bref, vous la sentez, l'histoire à plusieurs bandes ?? Et bien, je ne vous en dirai pas plus car je ne veux sûrement pas spoiler ce qui en fait le sel. Sachez juste qu'il est question de tendresse, d'amitié, de complexes et de doutes. Une friandise d'hommes touchants qui s'apprivoisent tout en douceur… pour le côté sucré et fondant. Une gourmandise enrobée de draps brûlants et de roulades dans le foin… pour le côté piquant ! Et la chance ? Vous pourrez vous en gaver à volonté !!

🎥Après des débuts prometteurs devant les caméras lorsqu'il était adolescent, Eliott ne décroche plus que les contrats pour des spots publicitaires dans lesquels sa plastique parfaite compte bien plus que son talent.

🎬A bientôt 40 ans, la proposition d'un premier rôle dans une romance donne comme un nouveau souffle dans sa carrière. Par contre, il n'est pas au courant de ce que lui cache son fidèle ami et agent, Yohann😏.
En effet, de la romance, il y aura, mais avec ...Gilles

🤔Un peu perturbé, notre héros hétéro ne peut se permettre de refuser. On est acteur ou on ne l'est pas … Ce ne sont pas quelques bisous et des câlins avec un homme qui vont changer grand-chose à sa vie😇

💖Sauf que Gilles n'est pas un homme comme les autres. Doux, attentif, peu sûr de lui dans la vie, mais à contrario terriblement professionnel devant les caméras, il va peu à peu déstabiliser les bases d'Eliott qui n'a jamais ressenti une telle fascination pour qui que ce soit🤩. Chacun va alors avancer à tâtons dans cette relation plus si professionnelle que ça.

✍️Mais quelle bouffée d'air frais, cette douce romance ! L'auteure nous emmène dans un slowburn, très, très slow et ça vaut le coup d'attendre, de voir les deux personnages hésiter, se rapprocher, douter. Eliott se rend compte de cette attraction inexplicable et se pose de multiples questions, remettant en perspective les échecs de ses précédentes relations féminines.

💔Gilles, quant à lui, blessé par une histoire toxique avec un de ses partenaires à l'écran et complexé par son petit bidou, n'ose pas croire qu'un tel Apollon hétéro puisse s'intéresser à lui.

💕Je ne saurais dire lequel des deux personnages je préfère tant ils sont adorables et attachants. J'ai aimé voir leur complicité se tisser, sachant que, nous, lecteurs, avons des informations qu'ils n'ont pas. C'est jubilatoire à souhait😁

🎬On glisse au coeur de leur histoire, tant dans les émotions que dans leur rôle d'acteurs. L'ambiance du plateau est décrite de telle manière qu'on a presque l'impression d'y être. Cette immersion est très agréable.
💕Mais que serait une histoire sans les seconds rôles. Et là, l'auteure a fait fort en dotant nos acteurs de deux agents qui vont ajouter du piquant 🌶️et de l'humour à l'histoire : Yohann, l'ange gardien d'Eliott qui le suit depuis ses débuts et Damien, celui de Gilles, au caractère de m*rde, disons-le franchement. Ces deux-là n'ont pas fini de faire parler d'eux, me semble-t-il😏
😊Je n'ai pu m'empêche d'avoir un sourire tout au long de cette histoire (556 pages, rendez-vous compte et ça vaut le coup de les tourner, j'en ai les joues qui chatouillent). La plume de Neil est fluide et addictive, on ne voit pas le temps passer.
🌈Bonne lecture📚
🎬A en perdre Kali❤️

J'ai beaucoup trop tardé avant de posté mon avis sur ce roman sublime.

Ici, on retrouve la plume et le style narratif inimitable de Neil, et c'est vraiment quelque chose que j'apprécie. Cet auteur a vraiment une « patte » qui ne laisse pas indifférente. C'est incroyablement doux et dur à la fois, vecteur d'émotions violentes qui nous assaille au creux du ventre. Ce que j'apprécie particulièrement ce sont toujours ces personnages aux bagages que je qualifierais de « communs », ils ont un background pas toujours simple, vivent souvent des situations compliquées, mais auquel tout le monde peut s'identifier (à mon sens) : rupture amoureuse compliquée, difficulté professionnelle, manque de confiance en soi, complexe physique, etc. Ce qui rend ses histoires d'autant plus immersives et les personnages d'autant plus « humain » et attachant.

À vrai dire, durant les premiers chapitres, j'avais la boule au ventre de lire et de découvrir Gilles et Eliott dans tout ce qu'ils vivaient et subissaient, le tout avec une certaine résilience, une certaine lassitude peut-être, par force de l'habitude. J'avais peur d'être déconnectée de ces personnages évoluant dans un monde différent du mien, il n'en a rien été au contraire. Gilles est complexé et touchant dans son besoin et son envie de tendresse, Eliott quant à lui l'est tout autant dans ce qu'il vit comme des échecs, professionnellement d'abord, tandis qu'il rêve de revivre une nouvelle fois l'expérience d'être dans la lumière des projecteurs, et amoureusement aussi quand chacune de ses petites amies finit par le quitter.

J'ai vraiment adoré voir Gilles et Eliott s'apprivoiser, d'abord en tant que partenaires de tournage, puis d'amis. Leur relation se construit sur le respect, l'alchimie, l'entraide. Ils apprennent à se connaitre tout en douceur et c'est vraiment magnifique de les voir succomber lentement mais surement. En d'autres termes, Neil nous prouve encore une fois sa maitrise du slow burn de façon magistrale et sublime.

En résumé, une lecture toute douce, un beau feel good bien que les émotions soient intenses, des personnages ô combien réalistes (tant et si bien que je ne serais pas surprise de les croiser au coin d'une rue). Un roman magnifique et d'une justesse incroyable que je ne peux que vous inviter à lire de toute urgence.