En commençant cet album, j'ai eu un doute : en aurais-je sauté un sans m'en rendre compte ? J'avais quitté Tango et Mario qui étaient tranquillement en train de faire des plans de vie, cool, et là, j'avais Mario qui se faisait tabasser par des sbires d'un mec en fauteuil roulant…
Non, je n'avais raté aucun épisode : l'album commençait juste par une scène forte, une ellipse, avant de remonter le fil de temps en nous montrant notre Mario
Borgès, proprio, menant la vie de patachon, avant qu'il ne disparaisse pendant que son neveu s'achetait une glace. Qu'est-il arrivé à cet ex-flic argentin ?? Quel est le cabrón qui lui veut du mal ?
Sans révolutionner le monde de la bédé, ce cinquième album est, lui aussi, dynamique, avec de l'action, de la violence et un Tango qui va devoir agir vite afin de sauver son ami, tout en faisant marcher ses petites cellules grises et en se faisant aider par la belle flic croisée dans l'album précédent.
Sans trop donner de détails, les auteurs nous parleront de l'opération Condor en fouillant un peu dans les placards à squelettes de l'Histoire de l'Amérique du Sud. Carlos Cabrera veut savoir quel est l'enfant de salaud qui l'a donné aux flics, alors qu'il se la coulait douce, malgré les cadavres qu'il avait sur la conscience (qu'il n'a pas).
Le scénario est basique, c'est l'histoire d'une vengeance, l'histoire du passé de Mario qui lui revient dans la gueule, lui qui se voulait un flic intègre, non corruptible et qui ferait avancer les choses : mais en Argentine, les autres s'en foutaient pas mal que l'on ait envie de mettre sous les verrous des serial killer de la contre-révolution.
Les dessins sont bien exécutés, l'action est bonne, ça bouge pas mal dans cet album, le sang coule et on terminera le tout par un règlement de compte à OK Corral et un petit deus ex machina qui tombera à pic, comme l'homme du même nom ("L'homme qui tombe à pic", pour les jeunes incultes).
Bref, tout est prévisible, presque cousu de fil blanc et pourtant, j'ai lu cet album avec avidité, mais je sais que d'ici peu, j'aurai tout oublié.
Une bédé qui fait le job de divertir, de faire monter l'adrénaline, mais qui ne marquera pas la mémoire.