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EAN : 9782916447407
107 pages
Obsidiane (14/03/2012)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Tashuur, qui désigne dans la langue mongole, le fouet qui sert à dresser les chevaux, est un ensemble de poèmes né des notes de voyage prise par Pascal Commère lors d'un séjour en Mongolie, à l'automne 2005. Passionné par les chevaux, il était allé sur les traces des fameux cavaliers des steppes et de leur non moins fameuses montures !
On retrouve dans ces pages toute la singularité langagière de cet auteur qui, tant poète que prosateur, est certainement une... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
 
 
Mais le piétinement. Les hennissements ronflés
dans la nuit descendue, longtemps se rapprochant

non pas un par un. Mais lentement si lentement liés
tout ensemble par un fil de nuit et de sang. Rumeur !

Quand soudainement. Là. Par centaines, l'iris des yeux
et les naseaux mêlés - lueurs frontales, crins et laines. L'

immense troupeau. Tambourinant. Seul et sur nous bientôt.
Chevaux en tête poulains chevaux de gorge, voix et souffles

montant du flanc des mères. Le martèlement du trot, sabots
les pierres heurtées. L'œil seul regard, l'agate de feu. Chiens,

par deux ou trois. Unique flamboiement, au large. Tournant
rameutant : vaches déjà moutons chèvres, la pleine vague. Et

plus rien. Hormis les traces, sabots marques au sol. Vers l'
arrière - en marge comme d'un drapé, remontant le cours.

Cavaliers !
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Soudés ! Chevaux et hommes, les uns aux autres
de la peau touchant la terre et l'herbe entre les pattes

frissonne, genou chaud, touchant la nuit d'où ils
viennent avec l'herbe qu'ils poursuivent, et la terre

repartant, trot serré, les talons rentrant dans les flancs
demandant d'où et pourquoi. Surpris. Ou habitués déjà

Chevaux naseaux dilatés robe luisante qui fume, petits
chevaux parmi nous en chemin sous le grand chariot

comme jamais, bergers. Un seul d'entre eux, le père
les autres dans la nuit, muets. Des visages tout au plus

une tartine oui, avalée aussitôt. Feuilles et tabac
remerciant du cadeau - le tout glissé en un éclair

sous la deel. Longeant la route à nouveau si longue
dans la nuit. Sans lumière autre que leurs yeux

Cavaliers !
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Surgis. Un temps dans la lumière, lampe frontale. Voix rauques
les syllabes crachées entre les encolures. Pied à terre, aussitôt

assis sur les talons, ou posés seulement genou au sol. Derrière,
les hongres piaffant, un mètre ou deux s'ils ne les touchent,

cuir contre cuir, chanfreins bas. Repartis déja, c'est tout comme
piochant des antérieurs, poitrail. Longe aux doigts - Tournant

jusqu'à se piétiner. D'une main chasser la croupe dans le noir
naseaux qui ronflent, balançant du col dans le grand voyage

arrêtés soudain détachés du troupeau. Hennissements
un temps encore là-bas, où le piétinement poursuit

Cavaliers !
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Acceptant tartine et bol de thé, deux ou trois gorgées.
L'un d'eux plus âgé - visage de vieux carton, chapeau

les autres plus jeunes. Demandant à fumer - le père sans doute
tabac dans une main la longe, de l'autre roulant sa cigarette

grandes bouffées, braise, unique point rouge. Quand debout
les quatre ensemble, d'un geste ramassant l'uurga jetée à terre

le pied à l'étrier déjà, tournoyant, une main au pommeau
de l'autre la perche qui heurte en montant la selle. Hongres

virevoltant, nerfs en feu. Trois mots un prénom
jeté dans la nuit - Jantsaw, braise aux lèvres

Cavaliers !
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Ce que tu fus sans savoir bien ce qui demeure - l'obscur
lacis, l'appoint du gris au soir qui tombe. Tu le croyais.

Être se pouvait-il, libre aux confins de toi sans rien autour
sinon terre et flaques, l'ovale d'un cercle qui se restreint

à mesure que gagne la ténèbre
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