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EAN : 9782253158288
360 pages
Le Livre de Poche (14/11/2012)
3.65/5   24 notes
Résumé :
Gerd Quinn tue des gens. Pourtant, il a tout l’air d’un homme d’affaires respecté, à la vie tranquille comme l’eau qui dort… Mais justement: sa fortune, il la doit à ses victimes, qu’il manipule et spolie sans le moindre état d’âme.
Pour parvenir à ses fins, ce philosophe cynique, encyclopédie vivante du crime, déploie une véritable science, peaufine ses plans, prépare l’enquête à rebours… Intelligent et entraîné, il fait preuve d’un sens de l’humour à toute ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre fait partie des polars qui prennent le genre à contre-pied, de ceux qui mettent en avant non pas les enquêteurs ou les "gentils", mais bien les méchants, ceux qui tuent les gens. de part cette originalité, j'ai plongé avec délice dans ce roman et franchement cette découverte s'est avérée un excellent cru.

Gerd est un personnage qui vit dans l'ombre depuis toujours. Il est le troisième homme, celui qui au sein d'une mafia, prépare, planifie et met sur pied des assassinats ou plutôt des "accidents", mais qui ne se salit jamais les mains et dont personne ne connaît ou ne soupçonne l'existence. Il est notre personnage central, un anti-héros qui vit une vit banale d'un côté et une autre bien plus effrayante de l'autre.

Gerd est un homme très intelligent, presque trop pour son bien-être... Il a une excellente faculté à envisager la mort des gens pour qu'elle passe pour un accident et ainsi éviter des questions au mafieux pour qui il travaille. Il gagne ainsi des sommes colossales, mais cela ne l'empêche pas d'avoir une vie de famille catastrophique et une relation de couple qui frise le grand n'importe quoi puisqu'il ne peut s'empêcher d'aller voir ailleurs (il le paiera très cher d'ailleurs).

Ce personnage très froid et machiavélique n'en est pas moins attachant et très intéressant à suivre. Ses réflexions, ses analyses et la construction des mises en scène m'ont fascinée et j'en redemandais constamment! Je dois dire que j'ai même eu peur pour lui plusieurs fois, mais c'était sans compter son cerveau machiavélique et d'une intelligence supérieure. Finalement, quand il doit penser à éliminer quelqu'un, il voit l'affaire à l'envers: une fois les personnes mortes, comment faire pour éviter les soupçons et une enquête pour pourrait s'avérer désastreuse pour son patron? C'est juste hallucinant de voir jusqu'où il va dans le peaufinement des moindres détails!

L'histoire en elle-même est basée sur la vie de Gerd et sur les accidents qu'il doit mettre sur pied. Elle est rythmée et palpitante, bien qu'un peu brouillonne par moment car l'auteur à tendance à sauter du coq à l'âne. Les flashbacks ne sont jamais clairement explicités et prennent souvent au dépourvu... car il faut du temps pour comprendre que nous sommes revenus en arrière.

Malgré tout le plaisir de lecture reste là et on se sent de bien petites choses face à l'intelligence de Gerd. Mais les grosses difficultés qu'il rencontre dans sa vie privée nous remonteraient presque le moral... Finalement, on ne peut pas exceller en tout et c'est presque rassurant.

En bref, c'est un policier qui m'a surprise en bien et qui s'avère différent des classiques du genre. Avec son anti-héros il pourra plaire aux lecteurs qui ont envie de se rendre sur d'autres chemins, le tout servi par un style intéressant et non dénué d'humour.
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Petite leçon de criminalité organisée en Irlande, au cas où vous voudriez vous reconvertir…

Trois accidents et un suicide nous met dans une position suffisamment rare pour être soulignée. Au lieu de suivre les enquêteurs dans la résolution d'un crime, comme c'est le cas dans la plupart des romans policiers, nous suivons ici l'organisateur des meurtres. Pire, c'est lui qui nous parle directement, nous expliquant sa manière de procéder, comment il prépare son coup dans le détail, avec une technique bien à lui. Et nous, pauvres lecteurs que nous sommes, nous nous trouvons embarqués dans cette histoire folle au point de nous sentir impliqués dans les meurtres, avec l'impression d'être ses complices. Je trouve que l'approche est intéressante et originale parce qu'elle nous plonge complètement dans l'histoire, on suit le raisonnement de Gerd avec intérêt, comme s'il était tout à fait normal de débattre des différentes techniques permettant de se débarrasser d'un corps. Et ce n'est qu'avec le recul que l'on se pose des questions sur notre état mental (et le sien !), nous qui lisons ça sans réagir.

Dès les premières pages, Seamus Smyth nous emmène dans son monde, nous emprisonne dans l'esprit machiavélique de Gerd au point qu'il nous est impossible d'en sortir avant la fin. le rythme est soutenu et on n'a pas le temps de s'ennuyer une seule seconde. Un très bon polar.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Je ne saurais trop comment vous dire. Ce livre m'a plus mais en même temps, certaines choses m'ont dérangé.

Pour sûr que j'ai trouvé l'histoire originale pour le coup. J'ai bien apprécié par exemple le fait que le narrateur soit le "criminel" (Je n'ai lu que peu de livres dans ce cas) Pour sûr aussi que j'ai beaucoup aimé l'intelligence qui découle de ce récit. Cette histoire d'enquête totalement réalisée à l'envers pour non pas trouver le criminel, mais pour commettre le crime parfait. Et ceux-là, sans jamais se mouiller, en maquillant le crime parfait en tragique accident, en trouvant le moyen adéquat de faire culpabiliser les autres, au point de parvenir à les pousser au suicide. du grand art ! DU GRAND ART !

Pour sûr aussi que j'ai carrément aimé le fait que l'auteur nous ait fait croire, à diverses moments, qu'il été sur le point de se faire prendre alors qu'en faite, le criminel "Gerd" donc, avait toujours une belle longueur d'avance sur tout le monde, y compris sur ceux qui voulaient le doubler. Pour sûr également que j'ai trouvé les détails que donnent l'auteur pertinents, c'est très facile de suivre le cours de l'histoire.

Cependant, quelques éléments ont un tantinet gâchés ma lecture. Dans un premier temps, j'ai trouvé le rythme lent. Quand je lis un thriller, je m'attends toujours à ce qui se passe des choses inattendues, à des moments très peu propices. Que mes sens soient totalement ébranlés, par la surprise, le choc, l'étonnement, la peur, l'horreur etc. Que mon coeur se mette à battre à 100 à l'heure... ici, cela n'arrive jamais !

Ensuite, même si nous avons dans le roman, le point de vue d'un homme sans scrupule, égoïste à souhaite qui ne s'occupe que de sa petite personne et pour qui ont ne pourra accorder aucun attachement, j'ai trouvé dérangeant son côté "Je-suis-plus-intelligent-que-tout-le-monde-personne-ne-m'arrive-à-la-cheville... donc totalement imbus de sa personne, ça devenait franchement lourd à la longue.

J'ai également trouvé son histoire perso avec sa femme trop longuette, même si l'auteur (encore une fois) à trouvé le moyen de tout lier sans la moindre petite fioriture.

Et enfin cette phrase que l'auteur à cru bon d'écrire 200 fois "Vous voyez ce que je veux", Eh bien, je n'en pouvais tout simplement plus !

Mais à part ça, j'ai passé un bon moment de lecture, j'ai beaucoup apprécié les explications de Gerd pour chaque acte qu'il s'apprêtait à faire, on n'est jamais égaré dans l'histoire... si vous aimez les lectures du point de vue du criminel, plutôt intelligente et bien écrit, ce livre est pour vous ! Et puis l'histoire est vachement bien trouvée ! Malgré un personnage parfois agaçant, son humour passe bien. Très bien même.
Lien : http://leslecturesdefifi.blo..
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Le narrateur tueur ne manque pas d'humour, de perversité et de misogynie. Les personnages qui gravitent autour de lui ne sont que des pions ou des victimes à abattre.
Quinn (puisqu'il s'appelle ainsi) qui raconte sa vie m'a profondément ennuyée.

C'est bien la première fois qu'un polar irlandais me tombe des mains.
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Le héros de ce thriller met toute son intelligence au service du crime qu'il élève au rang d'art;D'une grande perversité,sans aucun état d'âme,il réussit "le crime parfait".
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
J’aime bien les filles qui en ont dans la tête, si vous voyez ce que je veux dire. Il ne suffit pas qu’elles soient juste bien roulées. En fait, je préfère les petits formats. Je suis pas trop pour les bien en chair. Ni pour les gros nénés. Je ne suis pas fou des gros nichons. J’arrive pas à comprendre ces types qui délirent sur ces nanas qu’on voit sur des couvertures de magazines, avec des espèces de ballons gonflés à l’hélium accrochés au buste. Quand on tire un coup avec ce genre de nana, on doit avoir l’impression de baiser une colonne de direction avec l’airbag gonflé.
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Vous savez ce que c’est quand on démarre dans la vie, et que, quelle que soit la profession, on commence avec le sentiment, bien enfoui tout au fond de soi, qu’on ne va jamais y arriver. On n’a aucune confiance en soi. Même pour un truc pas important du tout. Et puis on y arrive et alors, on se dit que c’était pas si dur, de quoi je m’inquiétais ? Alors on prend une affaire plus importante, toujours avec ce nœud à l’estomac, cette peur de ne pas y arriver. Et on y arrive. Et ça donne de plus en plus confiance en soi.
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Les hommes sont des salauds quand on y réfléchit. Qu’est-ce qu’on peut y faire ? Dieu nous a créés comme ça. Il a prévu que le mâle puisse honorer tout le troupeau. C’est naturel. Et puis on est devenus civilisés. Mais ça allait encore parce qu’on avait des harems. Et puis les femmes sont allées contre Sa loi. Elles sont allées contre la Nature. Elles ont inventé la monogamie. Et les hommes ont été les perdants de l’histoire.
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La morale de cette histoire, c’est qu’un homme ne peut pas s’empêcher d’aller voir ailleurs. La société a changé. Mais notre queue ne le sait pas. Les femmes ne sont pas raisonnables sur ce coup-là. Elles ne peuvent pas comprendre parce que tout ce qu’elles ont entre les jambes, c’est une fente. Alors que nous, on a une broche. Les femmes connaissent les joies de la maternité. Pas nous. Là-dessus, elles nous battent.
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« Meurtre » est un terme à connotation émotionnelle. Il implique la malveillance. La « préméditation », comme on dit dans les textes juridiques. Ces textes, bien sûr, sont plus prolixes et font état de « premier degré », de « second degré », ce genre de choses. Or, s’il y a préméditation, il n’y a aucune intention de nuire dans ce que je fais.
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