Alors, comment dire… Je n'ai pas pour habitude de critiquer un livre avant de l'avoir terminé, mais comme je me demande si je vais le finir, je fais une exception !
Parce que je dois dire que je suis déçue par bien des aspects ;
Commençons par la forme : La quatrième annonce que ce livre s'adresse aussi aux professionnels, et je me demande bien quels pros se contentent d'une vulgarisation si vulgarisée ! Il y a ici beaucoup de raccourcis, théories freudiennes fumantes et autres psycho de comptoir (comme disait ma grand-mère).
Pour le fond, on nous annonce vite la couleur : les enfants agités ne sont pas tous de vrais hyperactifs. C'est vrai, et j'avais emprunté ce livre pour cette raison, cherchant plutôt un guide sur l'éducation, la pédagogie à adopter face aux petits trublions, plutôt qu'un ouvrage sur le tdah en tant que pathologie.
Et bien, je dois reconnaitre que j'ai été servie ! Enthousiaste au début (on y trouve quelques conseils dignes d'intérêt ainsi que de nombreux témoignages et cas cliniques), le discours tombe peu à peu dans le paternalisme pour finir par culpabiliser ouvertement les parents, à grands renfort de « il faut », « il ne faut pas ». On se retrouve vite entourés de méchants médecins qui prescrivent trop de ritaline, de parents incompétents qui ne savent pas éduquer leurs enfants, d'instituteurs fainéants qui démissionnent au moindre bruit… STOP ! Par pitié, nuancez vos propos, Madame Rigon, si vous ne voulez pas qu'on tombe en dépression avant le chapitre 2 !
En vérité, j'exagère un peu puisqu'à la page 137, on trouve une longue tirade sur les méfaits de l'auto-accusation, sur l'importance de ne pas se culpabiliser…etc.
Puis, cette petite phrase : « se culpabiliser est rarement une bonne idée. Et puis, cela limite les capacités d'analyse. »
… ?
Ç'en est trop pour moi, je referme le livre.
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A la racine de l'hyperactivité, il y a pour l'enfant une difficulté avec les liens d'attachement.[...] Dès la naissance, il a vécu souvent un attachement fusionnel avec la mère, en général très "couvante" et protectrice à l'excès, qui a fait transiter tous les rapports aux autres de son enfant par son filtre à elle. Pour autant, elle n'est pas nécessairement maternante comme il le faudrait, prise dans une certaine ambivalence vis à vis de son enfant.
Par moments, s'expriment des tendances agressives envers lui, vite couvertes par l'attitude protectrice.