Bien que n'étant pas dans le coeur de cible des lecteurs de l'auteur qui font généralement autour de 98 cm j'étais bien impatiente de découvrir son nouveau titre. Comment aurait-il pu en être autrement après avoir dévoré l'intégrale de "Paf le canard", "
gros cornichon" ou "Pif Pof l'oie" ? Néanmoins je concède une légère déception à ma lecture, où ma première réflexion ainsi que la dernière fut : "M'enfin !? ".
Certes, le début avec le choix entre 2 points pour dérouler l'histoire est un bon départ pour l'imagination. Mais l'histoire elle-même fait un peu bricolée en se faisant couler un café de l'autre main. Pas aussi inventif , pas aussi rigolo que d'habitude, avec une morale impérialiste où le plus faible doit écraser son pâté et se carapater sans recours après s'être fait aliéner les fruits du travail, une introduction au Kapital peut-être.
Bon tant pis , l'histoire plaira sûrement aux tout-petits, je n'en avais pas sous le coude pour tester.
Qui dit public jeunesse ne dit pas littérature au rabais. Audace métaphysique , émotions tous voltages, poésie cramponnée au récit, l'art des albums jeunesse subjugue .
Quoiqu'un poil déçue par ce dernier album, j'ai de la gratitude pour
Edouard Manceau qui régale les enfants depuis 25 ans. Et je lui reste addict pour son titre exquis "
la famille gribouillis", qui mixe pour notre plus grand plaisir minimalisme extrême et inventivité ébouriffante, tout en faisant bidonner les adultes et craquer les petits coeurs de tous âges .
Bottage en touche donc, mais grand merci néanmoins à Babelio et aux éditions Sens-dessus-dessous car les albums enfant c'est de la crème.