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EAN : 9782748514780
128 pages
Syros (13/02/2014)
3.65/5   10 notes
Résumé :
26 lettres de l'alphabet, 26 fenêtres ouvertes sur l'intimité d'une relation extraordinaire: un jeune garçon parle de sa soeur aînée, princesse de la nuit et de la lune, imprévisible, magnétique et terriblement adolescente.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
A partir de quand un mal-être adolescent devient-il pathologique ? Quels signes doivent inquiéter l'entourage, amener à consulter ? Les parents sont-ils les plus clairvoyants en la matière ? L'ado est doué pour faire illusion, et même les parents les plus anxieux sont souvent dans le déni.
► « Sans doute voulaient-ils croire que leur fille 'au fond' n'était pas si paumée, pas si indifférente à son milieu, à son sort, à son avenir ? Sans doute espéraient-ils très fort que ce n'était qu'un passage, une de ces crises d'adolescence particulièrement aiguës, futur mauvais souvenir à ranger dans les tiroirs de la mémoire et dont on pourrait peut-être sourire un jour. Ils voulaient avoir confiance : la chrysalide allait devenir papillon. [...] Ils pensaient qu'il fallait la laisser sortir de ce sombre tunnel, longue nuit d'hiver plus rigoureuse pour elle que pour d'autres adolescents. »

Elève de troisième, la soeur du narrateur est en train de s'enliser dans une dépression sévère et bien que celle-ci s'accompagne de violence, de colères publiques fracassantes, et de comportements auto-destructeurs, seul son petit frère de douze ans semble mesurer l'ampleur du drame.
► « Je sentais que cela allait mal tourner, mais je ne savais pas si je devais le dire, ni comment le dire. »
A défaut d'en parler à des tiers, il entoure la jeune fille d'attentions. Mais l'amour des proches suffit-il à guérir des troubles mentaux ?

Un texte poignant, d'une grande sensibilité, d'une grande finesse. Beaucoup de tendresse, de générosité, de douceur chez ce jeune garçon qui assiste au naufrage de sa soeur aînée.
Une histoire terrible, superbement écrite.

• Une petite pensée émue, admirative et pleine de gratitude pour les enseignants qui ont le courage de tirer la sonnette d'alarme quand ils remarquent la dégringolade d'un adolescent...
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Un livre extraordinaire.
Sur une histoire très dure, l'auteur nous offre un texte rayonnant et positif, dont on émerge, à la fois un peu "sonné", mais plein d'émotion et de chaleur, et curieusement, d'optimisme.

Quel livre magnifique !
Décidément, Dominique Brisson, qui surgit toujours là où on ne l'attend pas, est vraiment une auteure à découvrir et à suivre.

J'avais lu il y a quelques années "Gros sur la tomate" et j'avais apprécié ce joli petit roman sur un enfant qui s'emmêle un peu dans les mots, les textes et les idées, mais avec des personnages très gais et positifs.
Récemment, j'ai particulièrement apprécié "On dirait le sud" un "road-movie" très gai, très frais et réconfortant.

Dès que j'ai reçu "Une vie merveilleuse", je m'y suis plongée avec curiosité car j'ignorais totalement le sujet.

Je l'ai lu d'une traite, mais il m'a fallu un moment pour m'en remettre et pouvoir en parler !

Une relation frère-soeur très loin de ce qu'on lit d'habitude sur la littérature adolescente, en général plutôt portée sur les disputes, les mésententes.
Ici Yann, le narrateur, un jeune garçon en 5e, voue une adoration sans borne à sa soeur, de deux ans plus âgée.
Une soeur d'abord très complice, avec qui tendresse et fou-rires se succèdent. Ils dorment dans la même chambre, et ne supporteraient pas d'être séparés.
Puis peu à peu, une adolescence particulièrement difficile éloigne sa soeur, mais il ne lui en veut, et essaie de l'aider, de toutes ses forces.

La trame est originale, puisque partant d'un abécédaire brodé que cette soeur (Zoé, mais on n'apprendra son prénom qu'au dernier chapitre) garde au dessus de son lit et dont elle caresse une lettre différente chaque soir, sans lui dire à quel mot elle pense, il va imaginer ce qui peut lui passer par la tête.
Chaque titre de chapitre sera un mot, à l'initiale dans l'ordre alphabétique de A à Z. Et cette contrainte, loin de sembler artificielle, ou d'enlever de l'intérêt au texte,donne une vraie trame, une poésie très prenante.

Tout le livre, même s'il commence avec des faits plus anciens, est raconté en peu de temps, Yann relate sa relation avec sa soeur depuis les moments joyeux jusqu' une date récente.

Dès le début on comprend que le temps présent n'est plus à la gaieté, mais la tension monte lentement au fil des chapitres, de façon presque insoutenable.

En parlant de cette soeur qu'il aime tant, il se raconte aussi un peu, un garçon tout petit, pas très beau, dont on se moque beaucoup.
Longtemps, sa soeur l'a aidé face aux autres. Et quand elle ne le fait plus, elle lui a tant laissé qu'on le sent capable d'affronter sa vie de façon très positive.

Il est très difficile de parler de ce livre sans trop en dévoiler.
Ce texte est par certains côtés beaucoup plus triste que les romans précédents de l'auteure, mais il est en même temps tellement merveilleux de tendresse, d'espoir, qu'on en ressort à la fois sonné mais aussi plein d'optimisme, comme Yann.

Les textes et les sujets de Dominique Brisson gagnent en force à chaque roman, auteur à suivre !!!

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Dans sa chambre qu'il partageait autrefois avec sa soeur, Yanis parcourt l'abécédaire qui a suivi cette dernière depuis sa tendre enfance. Il en parcourt les contours, ce qui lui permet de revenir sur l'existence de cette soeur désormais absente, de leurs relations, et de la lente descente aux enfers de la jeune fille qui s'enfonce dans une forme de dépression rageuse…

L'idée d'utiliser un abécédaire pour écrire un roman est intéressante et ludique (même s'il me semble qu'elle a déjà été utilisée), d'autant plus que c'est bien fait, il n'y a pas ce côté artificiel que l'on pourrait craindre. Nous nous imaginons sans peine ce jeune garçon de douze ans en train de parcourir l'abécédaire de sa soeur. Cette structure particulière nous donne des éléments sur leur existence à tous les deux, sans tout révéler non plus, il nous faudra lire entre les lignes

Le mal-être de la jeune fille est au centre du roman. Yanis nous explique comment sa soeur, ronde et solaire, est devenue peu à peu une ombre dévorée par la colère. Il ne comprend pas bien l'origine de ce mal, il est, tout comme le lecteur, un spectateur impuissant. Mais tout n'est pas noir car Yanis nous montre que malgré ses errances, sa soeur est parvenue à lui donner de la force, une capacité à tout affronter.

Yanis est un jeune garçon assez mûr pour son âge, et totalement dévoué à sa soeur. Il va aller jusqu'à lui faire ses devoirs pour lui éviter des ennuis ! Il est pourtant chétif et malmené par les autres, mais la détresse de sa soeur va l'amener à prendre le dessus sur ses faiblesses. C'est un personnage assez attachant. Quant à sa soeur, elle est lunatique et colérique mais, même si on ne la comprend pas, on ne parvient pas à lui en vouloir tant Yanis l'aime.

L'écriture est simple et abordable, l'auteure s'exprime par la bouche de Yanis, âgé de douze ans. Mais avec ces mots qui n'ont rien de compliqué, l'auteur parvient quand même à faire ressortir toute la complexité de ses personnages et de leurs sentiments.

Ainsi, j'ai été plutôt convaincue par ce roman en forme d'abécédaire, cet hommage d'un jeune garçon à sa soeur qui lui en aura pourtant fait baver, mais qui lui a transmis sa force. La plume facilement abordable le rend accessible dès 10 ans, mais pour pleinement appréhender la thématique un peu difficile, je le conseillerais plutôt à partir de 12 ans.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Un frère raconte son amour infini pour sa grande soeur et comment il l'a vu sombrer. Tout en la déifiant, il dessine sa chute, de la crise d'adolescence à un mal plus profond.

En 26 chapitres, un pour chaque lettre de l'alphabet, Yan décrit en parallèle tous les petits moments exceptionnels partagés et l'absence progressive de Zoé.


Un livre beau et dur à la fois sur l'amour inconditionnel que l'on peut porter à nos proches et notre incapacité à les empêcher de souffrir.

Le lecteur devine en filigrane diverses problématiques : l'anorexie, l'homosexualité, la scarification, la dépression... Un livre à deux facettes. Intéressant.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Impressions diverses et variées des élèves de la classe :
Ce livre ne nous a pas plu car il y a trop de détails inintéressants. C'est plat, il n'y a pas d'action et la fin ne parait pas finie, on voudrait et penserait qu'il y a une suite.

Nous avons beaucoup apprécié ce livre surtout le poème :
-« Le meilleure moment, dit le vent, c'est quand enfin je comprends : je suis devenu un OURAGAN ! »
-« Moi, le temps, je dis : le meilleure moment, n'en doute pas, c'est MAINTENANT »

Le style d'écriture des chapitres en Abécédaire donne au livre de la profondeur dans l'histoire,de la légèreté et de la nouveauté car il se démarque des autres livres. Et la façon de raconter l'histoire a travers les yeux du petit frère de Zoé est très touchante .

Le début commençait bien mais la fin est décevante. le début commençait comme tous les livres, ( mis à part que c'était un abécédaire) mais à la fin c'était de moins en moins intéressant avec beaucoup trop de détails, « j'avais alors l'impression que ma soeur était un petit papillon de velours, tiède et un peu ivre, et mon plaisir dans le silence profond de nos chambres univers, était infini » et la fin était vraiment décevante car il est trop triste je préfère les livres de Disney.
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critiques presse (1)
Actualitte
01 août 2014
Et s'il vous mène au bord des larmes, ce n'est que pour mieux ensuite, vous dessiner un sourire, éclairer votre regard, vous emplir de joie. Ce livre fait du bien. Un incroyable bien.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Galère, oui, un autre mot qu'elle avait sans cesse à la bouche. Elle le disait dans un soupir qui mourait sur sa moue accablée. Galère, se lever le matin. Galère, avaler son petit déjeuner. Galère, se laver. Galère, porter le trop lourd sac de classe. Galère, suivre les cours, prendre des notes, rester assise pendant des heures, obéir aux injonctions. Galère, les récréations contingentées, dix minutes de liberté grappillées par-ci par-là. Galère, les manières sucrées des autres filles. Galère, les castagnes avec les garçons. Galère, la nuit qui tombe trop vite en hiver, la cuisine aux oignons de maman, la mauvaise haleine de papa. Galère, la couleur de nos housses de couette, le papier peint du salon, les vases ringards sur le buffet. Galère, devoir ôter ses chaussures dans l'entrée, la salle de bains toujours trop froide. [...]
Galère, le petit frère ?
A longueur de journée, je voyais l'ombre de tous ses désenchantements glisser devant les yeux de ma soeur. Certains soirs, j'avais l'impression qu'elle en devenait voûtée, tassée par tous les moments pénibles qu'elle devait traverser parce que c'était comme ça, parce qu'il le fallait, parce que.
(p. 37-38)
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J'aime ce que l'on me raconte pendant les cours et les noeuds d'ignorance que cela défait en moi. J'aime m'étonner que les pommes de terre et les tomates soient de la même famille, celle des solanacées, qu'il faille un "élément perturbateur" pour qu'un conte soit réussi, qu'Abraham soit aussi bien le père des musulmans que des chrétiens, qu'en anglais libary veuille dire bibliothèque et qu'on ne dise pas for always, mais for ever...
Ma vie merveilleuse, je la sens. Elle fourmille, elle s'éveille, toussote un peu pour se faire la voix, elle est encore un peu enrouée, mais elle respire.
Allez, respire, toi aussi!
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Ma soeur a voulu faire du saxophone dès l'âge de quatre ans, prenant de court mes parents qui n'avaient jamais étudié la musique et qui n'en écoutaient jamais. Il lui a fallu attendre de grandir pour pouvoir manier ce lourd instrument qu'elle adorait. A huit ans, elle en parlait tout le temps et disait qu'il était unique en son genre. Qu'on n'entendait que lui lorsqu'il était mêlé à d'autres instruments, que c'était un seigneur, que sa musique était rouillée, éraillée, criarde, mais que c'était la plus belle.
(p. 91)
Commenter  J’apprécie          1910
... ..., j'ai réussi à reconstituer son mot de passe, qui ne présageait rien de bon : elle avait choisi "pourriture".
A la première occasion, j'ai déboulé sur le "mur" de ma soeur. Ce que j'ai découvert m'a essoré le coeur.
Ma soeur comptabilisait deux cent vingt-quatre "amis" : presque autant de loups assoiffés de sang prêts à la mordre à tout bout de champ.
Chaque échange était un carnage. A longueur de commentaires, il n'y avait que des insultes, des sarcasmes, des dénigrements.
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Elle venait de tomber sous le coup de la terrible loi adolescente. Une vraie énigme, pour moi. J'ai assisté, impuissant, à son entrée dans un monde où tout change radicalement, un monde qui inverse tout, qui transforme la bonne humeur en agressivité, l'enthousiasme en impatience, l'humour en susceptibilité. Et l'énergie en colère.
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