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Y : Le Dernier Homme (5 volumes,... tome 4 sur 5
EAN : 9782298139280
292 pages
Urban Comics Editions (01/02/2018)
4.13/5   78 notes
Résumé :
le dernier représentant mâle de l'espèce humaine (yorick brown) et ses compagnes de route (le docteur allison mann, spécialiste du clonage, et l'agent 355) sont à mi-chemin de leur périple vers san francisco et les découvertes cruciales du dr mann. mais avant de poursuivre, ils doivent trouver des antibiotiques pour le seul autre survivant mâle de la planète : esperluette, le singe de yorick. pour ce dernier, cela signifie qu'il va rester cloîtré au fin fond du colo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Une série qui décidément ne baisse pas de niveau.

Il commence à y avoir beaucoup de personnages secondaires. Brian K. Vaughan s'attarde à nous les faire mieux connaitre à travers des épisodes flashback qui veulent expliquer pourquoi elles se comportent tel qu'elles le font (je dis « elles » parce que Yorick est le dernier homme sur Terre, je rappelle). L'auteur est toujours fasciné par les personnages.

On voyage beaucoup dans cet épisode, d'une part parce que Yorick et sa bande recherchent toujours Esperluette – le singe qui détient les secrets de la mort des hommes et de leur éventuel retour – qui a été enlevé par notre infâme ninja favorite, d'autre part parce que les personnages sont très dispersées sur le globe.

Conformément à son habitude, l'auteur intègre finement des thèmes d'ordre social dans les intrigues.

La situation évolue essentiellement parce qu'une journaliste parvient à piéger Yorick en Australie, à le photographier et à informer les femmes de toute la planète qu'il en reste un. Les gens ont droit à la vérité quelles que soient les conséquences.
Et là, les conséquences se rapprochent d'un carnage infini : des régiments de femmes militaires venus de tous les pays se retrouvent en Australie pour tenter de récupérer l'homme. Pas de pitié au programme.

Le dernier tome s'annonce passionnant.
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Ce tome fait suite à Un petit pas (épisodes 11 à 17). Il contient les épisodes 18 à 23, initialement parus en 2004, avec un scénario de Brian K. Vaughan, des dessins de Pia Guerra (épisodes 18 à 20), de Goran Parlov (épisodes 21 à 23), tous encrés par José Marzán, avec une mise en couleurs de Pamela Rambo. Les couvertures sont réalisées par JG Jones (épisodes 18 à 20), Araon Wiesenfeld (épisodes 21 & 22) et Massimo Carnevale (épisode 23).

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Épisodes 18 à 20 - Yorick se souvient d'une visite à la maison de retraite pour voir son grand père, 15 ans plus tôt, avec son père et sa soeur. de retour dans le temps présent, l'agent 355, le docteur Allison Mann, Yorick Brown et Ampersand se déplacent en quad dans les grandes plaines du Colorado. Ils ont été pris en chasse par 3 femmes armées de carabine, à cheval. Elles les ont prises pour des amazones. Une fois cette situation réglée, 355 décide de laisser Yorick au bon soin de 711, une ancienne agent du Culper Ring, pendant que Mann et elle emmènent Ampersand pour qu'il soit soigné dans un dispensaire.

Le moins que l'on puisse dire est que Vaughan s'aventure dans des territoires totalement inattendus dans la première partie. Sous des dehors très surprenants, il se lance dans un profil psychologique de Yorick exposant des traumatismes par une méthode sortant de l'ordinaire. le procédé retenu semble avoir été choisi uniquement dans le but de choquer. le décalage avec le reste de la série est tellement important que le lecteur est en droit de s'interroger sur ce qui apparaît surtout comme une maladresse de forme. Sur le fond, il s'agit d'un aspect très pertinent du parcours de Yorick qui éclaire plusieurs facettes fascinantes de sa personnalité.

Si les dialogues restent prépondérants, cette forme déconcertante atteste aussi de la volonté de Vaughan de donner une apparence plus visuelle aux tribulations de la petite équipe. Cela commence dès la deuxième scène qui fleure bon le western à la Bonanza. Pia Guerra se révèle plus crédible que d'habitude dans cette scène trouvant le point d'équilibre parfait entre course-poursuite premier degré, et évocation respectueuse du cowboy des prairies verdoyantes ou boisées. Elle dessine une maison très accueillante pour le foyer de l'ex-agent 711, sans tomber dans le décalque d'un magazine de décoration d'intérieur. Pour la suite, elle n'a d'autre choix que celui d'exécuter les visuels imposés par le scénario, aussi improbables soient-ils. Cela ne l'empêche de réaliser des mises en scènes évitant les clichés malgré l'imagerie appuyée de Vaughan (le rite détourné du baptême), ou des images capturant l'horreur de la situation (la pleine page dans laquelle Yorick découvre sa cage d'escalier après l'épidémie).

Brian K. Vaughan poursuit sa narration avec les mêmes caractéristiques : un humour qui fait mouche (la discussion à base de nombres sur les membres du Culper Ring, 1033, 241, 853) et de références culturelles pointues, du Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes au personne d'Homer Simpson tel qu'il apparaît dans l'oeuvre de Nathaniel West.

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Épisodes 21 à 23 - L'agent 355, le docteur Allison Mann, Yorick Brown et Ampersand poursuivent leur périple à pied sur l'autoroute Interstate 40, traversant l'Arizona. Ils s'arrêtent dans un garage tenu par une jeune mécanicienne se faisant appeler PJ. Elle leur apprend que la route est coupée par un barrage installé et défendu par une milice appelée "les fils de l'Arizona", composée de 8 femmes armées jusqu'aux dents, avec des convictions politiques très affirmées à droite.

L'histoire reprend une trame plus classique pour cette deuxième partie, avec ce groupe de femmes persuadées que la mort des mâles découle d'un sombre complot, et avec la mise en danger des protagonistes sous la menace d'armes à feu. Avec ces épisodes, le lecteur commence à percevoir l'effet cumulé de la narration, et il prend conscience de l'évolution des personnages (Yorick, 355 et Allison). Vaughan a construit ses personnages petite touche par petite touche, un bout de dialogue par ci, une réaction anodine par là. D'un coté, il est possible de ressentir un effet sitcom devant ces échanges de propos chargés d'émotion. de l'autre les personnages sont déjà suffisamment étoffés pour éviter le ridicule de déclarations et de révélations, en pleine tourmente émotionnelle.

Cette histoire est l'occasion pour un autre dessinateur de donner du temps pour souffler à Pia Guerra : Goran Parlov qui a travaillé à plusieurs reprises avec Garth Ennis pour des récits très violents et très âpres (par exemple Punisher MAX ou Fury MAX). Eh bien non ! En surface, les images gardent cette apparence propre sur elles, un peu fades. Il y a fort à parier que cela est imputable à l'encrage de José Marzán qui instaure une cohérence visuelle entre les 2 dessinateurs. La mise en page est peut-être un peu plus vive que celle de Guerra, mais les visages restent toujours aussi épurés.

Avec cette histoire, Vaughan s'éloigne un peu de la thématique principale de la série (le clivage homme / femme dans la société) pour pencher du coté de la sitcom et du film d'aventure (sans aller jusqu'à Mad Max quand même).

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Ce tome comprend 2 parties bien distinctes : la première dont le ressort dramatique déconcerte fortement, et qui doit sa plausibilité aux dessins de Guerra, la deuxième plus habituelle dans le cadre de la série qui perd un peu en réflexion au profit des émotions des personnages. Les pérégrinations se poursuivent dans Alliance contre nature (épisodes 24 à 31).
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Ce quatrième volume regroupe les tomes 7 et 8 de la série : "Le scoop" et "Monnaie de singe", découpés respectivement en quatre parties pour l'un ("Le scoop", "À l'heure de notre mort", "Association d'idées" et "Mille machines à écrire") et trois parties pour l'autre ("Monnaie de singe", "L'homme de fer blanc" et "Géhenne").

Toujours aussi intense dans ses actions et ses intrigues, à l'humour toujours aussi décalé, ce volume est un véritable plaisir. Les souvenirs sous forme de flash-back de certains protagonistes secondaires nous permettent de comprendre le comment et le pourquoi de leurs personnalités/caractères et voir les raisons pour lesquelles ils se battent contre leur conscience et leur passé.

L'histoire a pris de nouveau une belle avancée, elle commence en Australie et se termine au Japon, avec quelques épisodes aux États-Unis. Yorick a récupéré son singe, non sans mal. Allison se bat contre les démons de son passé. Héro rejoint Beth dans son église, et y apprend une sacrée nouvelle. Alter a retrouvé les astronautes. Et la planète entière est au courant qu'un "mâle" a survécu à l'apocalypse...

Tout ça promet de sacrés rebondissements dans le dernier volume... Il me tarde de découvrir comment tout cela va se terminer !
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Un quatrième tome tout aussi intense que les précédents avec des intrigues et des rebondissements toujours aussi nombreux.
Brian K. Vaughan développe ses personnages notamment avec de nombreux flashbacks qui permettent de comprendre les agissements du personnage dans le présent. C'est intelligemment fait, sans ralentir l'action, et ils s'insèrent parfaitement dans le récit. le scénariste suit de nombreux personnages et de nombreux lieux qui s'imbriquent parfaitement, on s'attend donc à un dénouement final en apothéose...
Et on n'oublie pas aussi ces clins d'oeil à la pop-culture, disséminé en majorité par Yorick, qui sont un peu aussi la marque de fabrique de cette série.
Pour finir, 2 scènes sont étonnantes dans ce tome : une scène sortie de nulle part avec Yorick et le Docteur Mann poursuivi par des cannibales en Afrique (peut-être aura-t-on une réponse dans le cinquième tome ?) ; la seconde est une scène avec Beth (celle de l'église) qui porte son bébé sur le dos, mais cela devrait être un nourrisson ? Et on voit plus tard que c'est en fait le fils de l'astronaute... j'ai un peu du mal à croire que c'est une grosse erreur du scénariste !?
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Ma première expérience avec la licence fut la série sur Disney + qui malheureusement a été annulée après une seule saison seulement et nous laissant ainsi sans réponse.

Voulant obtenir ces réponses, et surtout aimant découvrir les oeuvres de base qui amène à des adaptations, je me suis lancé dans la lecture du comics de Brian K. Vaughan.

Si le tome précédant nous donnait quelques éléments de réponse sur le pourquoi du comment Yorick est le dernier homme sur Terre, ce tome, ne nous donne pas beaucoup plus d'infos, au contraire, il nous pose de nouvelles questions.
On pourrait penser que cela sert à faire durer la série, et c'est peut-être le cas, mais en tout cas c'est très bon !
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
— Comment ça se fait que les garçons ont les boutons d'un côté et que les filles ont les boutons de l'autre ?
— Eh bien, avant, les dames avaient des domestiques qui les habillaient, et mettre les boutons à gauche facilitait la tâche à leurs bonnes, souvent droitières.
Mais comme les hommes portaient l'épée, le côté gauche de la veste devait passer par-dessus le côté droit, pour qu'ils puissent dégainer sans s'accrocher dans quelque chose.
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« Et pourquoi je croirais une skin-head ?
– Eh, c’est pratique, pas politique. Je sais pas si t’as remarqué, mais les boucles vont avec la chaleur du désert comme le jus d’orange avec le dentifrice. »
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— Je suis sérieuse. Même quand un homme est désarmé, il lui reste une arme. Tu comprends ce que je dis ?
— Tu parles de sa queue.
— Pas que ça, mais oui. Un type pense avec son cerveau ou pense avec son pénis, mais jamais avec les deux. Et quand sa petite baguette est bien raide, il est plus dangereux, mais il est aussi plus vulnérable. Tu me suis ?
— Je crois. Tu dis que... qu'on peut utiliser notre sexualité contre eux.
— Non, je dis que tu peux attraper sa trique et l'arracher de son pelvis.
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Une fois que le génie est sorti de la bouteille, c'est à la science d'aller au devant de la "morale", et non l'inverse.
Peu importe qu'il s'agisse de l'énergie atomique ou de l'insémination artificielle, les nouvelles technologies seront toujours appliquées, quoi qu'en pense l'opinion publique. C'est donc à des visionnaires qu'il revient de montrer qu'on peut... (p.263)
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p.273-4.

< Noa dit qu'on doit toutes devenir soldats un jour. Je m'entraîne.>
< On ne doit rien devenir du tout, Alter. Moi, je ne les laisserai pas m'appeler. Je passerai en profil 21 s'il le faut.>
< C'est quoi, ça ? >
< C'est comme P-5 pour les Juifs. >
< Oh. Et ça, c'est quoi ? >
< Ça veut dire que tu es trop folle pour te battre, ce qui est débile, puisqu'il n'y a que les fous pour vouloir se battre. >
< Papa s'est battu. >
< Oui, mais il n'en avait pas envie. Écoute, le judaïsme dit que tous les êtres humains sont créés à l'image de Dieu, d'accord ? Donc, tout gouvernement qui ne respecte pas la vie est immoral. C'est un devoir civique sioniste, d'empêcher l'oppression des peuples, même des Palestiniens.>
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Paper Girls - Bande-annonce officielle I Prime Video
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