AOC, n°65

Encore un excellent cru. Il y a tant de bons auteurs à découvrir, je remercie AOC dont le tarif est si modique (inclus dans l'abonnement au club Présences d'Esprits, 2 zines pour le prix d'un avec en prime des amis sur un serveur Discord et partout ailleurs).

Double rencontre au British Museum de Jean Paris
Excellente nouvelle. Je ne peux rien dire, j'aurais trop peur de dévoiler un secret. Les personnages sont très fouillés, ce qui est une prouesse pour une nouvelle. le futur est, encore une fois, terrifiant de potentialités. Et si celle-ci, touchant la personne même, se mettait un jour en place ?
L'écriture est belle et très fluide, les faits sont très bien décrits et nous découvrons peu à peu les caractéristiques de cette société d'anticipation, l'auteur nous réservant quelques effets de dévoilements pour aboutir à une surprise finale. On s'y sent très bien, émerveillé à chaque instant.

Je suis Bertram Ranzer de Thierry Fauquembergue est une histoire plutôt originale et bien organisée. Un homme se réveille sur une planète après un voyage en stase. Il y découvre son environnement et sa malheureuse condition. Surprenante dans sa construction basée sur deux points de vue, tout s'explique à la fin. Et c'est bien vu, plutôt sombre. Encore une histoire qui pourrait servir de base à quelque chose de plus long.

Le Dieu d'os de Phil Becker est une très bonne histoire décalée et largement déjantée. On démarre dans une ambiance post-apo au milieu de mutants fort originaux : ils ont un exosquelette naturel qui ne les empêche pas de naître (aïe, leur pauvre maman !) et de vivre, adaptés de manière fort originale (je ne vous raconte pas lorsqu'un mutant enlace une non mutante qui se glisse entre son corps et son exosquelette). Créativité au (mad) max de l'auteur. Ca dérape juste ce qu'il faut pour finir en beauté, tout en restant très intelligent.

Le Divan des héros de Marie Albert n'est pas forcément ma tasse de thé. Je suis assez réfractaire aux fantaisies en littérature, qui plus est avec des personnages connus hors de leur cadre d'origine (*), mais j'ai constaté que certains apprécient. le découpage en feuilleton tout au long du volume donne un peu de fraîcheur entre deux nouvelles. L'écriture est néanmoins agréable et les situations assez amusantes. Désolé, je suis comme Casimir qui n'aimerait pas le gloubi-boulga (clin d'oeil).
(*) vilaine hypocrisie de ma part car je tente un exercice humoristique dans une nouvelle en cours de finalisation.
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