Trois tomes donc :
Tome 1 :
Premier et unique
Tome 2 : Les fantômes
Tome 3 : Necropolis
Inutile d'être familier de l'univers Warhammer 40.000 pour pleinement apprécier ce livre, mais si voulez savoir ce que sont warp, adeptus mechanicus, chaos et orks, un petit passage par wiki vous renseignera rapidement.
Tome 1 :
Après un petit préliminaire de combat spatial,
Dan Abnett nous embarque sur Fortis Binary, monde usine trop précieux pour régler le conflit par des bombardements orbitaux. On assiste à une guerre de tranchées, façon première guerre mondiale, sous flots d'obus et gaz de combats où les soldats meurent par milliers tandis que les généraux, confortablement installés à l'arrière les envoient à la boucherie.
S'ensuit une virée de vieux soudards dans les bas-fonds pour monter un "coup", agrémentée de mitraillages; Pour poursuivre par un trajet en croiseur super-convoyeur de charge sur fond barbouzard.
On fini par un débarquement en règle sur Menazoïd epsilon, bataille rangée et chasse au trésor.
Tout le livre est parsemé de quelques courts chapitres de flash-back pour la compréhension générale de l'intrigue (car il y en a une....)
Ce n'est pas du lisse, ce n'est pas du propre, c'est du violent, du sanglant, c'est rapide, c'est précis. Une atmosphère militaire comme on peut les aimer.
Un très agréable moment de sf militaire que je recommande à tous les amateurs du genre.
Tome 2 :
On découvre dans ce second tome d'où viennent les tanith.
Enfin... La rencontre et les débuts du
premier et unique de Tanith avec le colonel-Commissaire Gaunt se déroulent sur à peine une dizaine de feuillets (en incluant la destruction de leur monde natal).
Les voilà ensuite lancés dans leur première offensive, le premier sang du régiment.
A mi-livre on reprend la chronologie développée dans le premier opus puisqu'on y parle (comme souvenir) des campagnes de Fortis Binary et Menazoid Epsilon. (Et soyons honnête, c'est uniquement grâce à ces souvenirs qu'on peut se retrouver dans la chronologie de l'histoire).
Par contre, c'est la seconde fois (la première dans l'ordre) que des unités "amies" veulent absolument faire la peau du régiment de Gaunt et cela devient un peu pesant (Espérons que dans la suite de la série, cette manie sera amenée à disparaître).
Mêmes personnages, même auteur, même univers, la qualité ne pouvait être qu'au rendez-vous et elle l'a été. Bien qu'un peu plus brouillon que le premier tome et manquant d'une réelle histoire se déroulant sous forme de fil rouge tout au long du livre, ce second opus comble mes espérances : de l'action du combat, du sang et de l'héroïsme.
Bien écrit, bien décrit.
Tome 3 :
L'attaque de la ruche de Vervun (cité-ruche de 50 millions d'habitants) par une cité concurrente Zoica qui très rapidement ne s'avère être qu'un cheval de troie des forces du Chaos.
Un background (champ de bataille) bien posé (plus de 60 pages avant que l'on ne commence à entrevoir le
premier et unique de Tanith encore accompagné des ces satanés régiments de Volpone arrivant à la rescousse).
L'auteur prête un lapsus "involontaire" à l'un de ses personnages (Corbec) confondant Vervun et Verdun, cette horrible et inhumaine bataille d'artillerie qui fit plus de 300.000 morts, mais qui à titre de comparaison, ne sera qu'un goutte d'eau dans l'océan de morts que fera cette campagne de Vervun.
Cet épisode raconte une histoire, la défense héroïque d'une cité, en cruelle infériorité numérique, où Gaunt et ses fantômes accompliront des exploits, feront montre d'un courage et d'une abnégation sans égal.
Un style toujours aussi direct, précis, percutant, sanglant. Un très grand moment.
Le mot de la fin est laissé au Commandeur Stellaire Macharius :
"Quelle est la meilleure arme de l'humanité ? Les machines divines de l'Adeptus Mechanicus ? Non. Les légions de l'Astartes ? Pas davantage. le char ? le fusil ? le poing ? Trois fois non. le courage et le courage seul les surpasse tous."