Devant l'insistance des autres participants à un festin, notre narrateur consent à raconter un épisode épique de sa vie. Si j'emploie le verbe consentir, c'est que le bougre s'est quelque peu laissé prier… Il faut dire qu'il pensait ne rien avoir d'intéressant à raconter, alors que l'histoire qu'il dessine sous nos yeux, et qui lui est arrivée lors de ses jeunes années, est des plus haletantes.
Retour donc dans le passé : après un repas chez un ami en compagnie d'un célèbre voleur de grand chemin, il décide de rentrer chez lui malgré le danger de voyager seul en pleine nuit, a fortiori en pleine tempête ! Mais devant le déchaînement des éléments, il finit par trouver refuge dans une vieille tour laissée à l'abandon… Malheureusement pour lui, il semble avoir choisi le mauvais endroit pour passer la nuit, du moins, une nuit tranquille.
La nouvelle étant très courte, je n'en dirai pas plus si ce n'est que l'auteur a réussi à créer une ambiance mystérieuse et plutôt angoissante. de fil en aiguille, on en vient à sérieusement s'inquiéter pour notre narrateur, tout en tentant de se rassurer : s'il est capable de narrer cette aventure, c'est bien qu'il s'en est sorti. La chute à l'heure actuelle est assez commune, mais elle n'en demeure pas moins efficace. Mais la force de cette nouvelle, du moins pour moi qui adore les belles plumes, est indéniablement le style de cet auteur du XIXe siècle. Un style classique dans ce qu'il y a de meilleur avec cette fluidité teintée d'élégance qui permet de savourer les mots, tout en appréciant l'immersion qu'ils favorisent.
En bref, voici une sympathique nouvelle qui rappelle un peu la tradition des veillées d'antan et qui devrait plaire aux amateurs d'histoires avec des brigands.
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