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EAN : 9791097390020
Le Serpent à plumes (07/09/2017)
2.21/5   7 notes
Résumé :
"Depuis que la plaine de Colchide a été plantée d’eucalyptus et que les marais ont été asséchés, tous les moustiques sont morts. Un seul a survécu, un moustique aux yeux bleus, qui erre en ville sur les traces de son assassin." Ainsi débute le roman d’Erlom Akhvlediani, un roman fantasmagorique situé dans un univers où le ciel peut être carré, où un moustique peut tomber amoureux d’une brise et où les souhaits inaccomplis se transforment en pierres. Ici se rejoignen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
ESSAYEZ-DONC DE DORMIR AVEC UN MOUSTIQUE. [*]


Ce n'est pas faire injure à la Géorgie ni à sa culture ou à sa littérature que d'avouer qu'elles sont bien peu connues dans notre pays. A peine se souvient-on qu'un certain "Petit Père des Peuples", bourreau terrifiant et internationalement reconnu, en était originaire - ce qui, d'ailleurs, ne porta pas chance à cette petite enclave caucasienne - ; certains se souviendront peut-être de l'émancipation et de la (re)naissance dans la douleur de ce modeste mais fier pays, lorsqu'un jour d'avril 1989, le 9, les chars soviétiques chargèrent sur une foule pacifique en appelant à l'indépendance, faisant vingt morts et des centaines de blessés, conduisant cependant le gouvernement d'alors à démissionner : les premières marches vers la souveraineté retrouvée étaient franchies ("Le moustique dans la ville" y fait brièvement référence). Plus proche de nous se souviendra-t-on mieux de cette lutte meurtrière entre le pot de fer russe poutinien et le pot de terre géorgien au sujet de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie dont la Géorgie est, de fait, amputée depuis la reconnaissance de ces deux régions par le géant slave en 2008. Mais qui saura citer le moindre écrivain de ce pays de montagnes à l'écriture pourtant si originale et si complexe, souvent intégrée, à tort, aux langues slaves tandis que c'est la principale des langues kartvéliennes, c'est à dire propre aux populations du Caucase, et qui se rédige grâce à cet étrange alphabet tout de rondeur fait de trente-trois signes propres à la transcription de cette langue (sans aucun rapport avec l'alphabet grec ou l'alphabet cyrillique par exemple), appelé mkhedruli, et qu'il vous est peut-être arrivé de croiser ici ou là au gré des réseaux sociaux, la communauté géorgienne expatriée étant forte d'environ cinq cent mille locuteurs ? Pourtant ce petit état enclavé entre la mer Noire à l'ouest, la Russie au nord et la Turquie au sud est riche d'une littérature millénaire, en particulier d'un long poème épique, "Le chevalier à la peau de tigre" rédigé par le poète Chota Roustavéli au tournant des XIIème et XIIème siècle et encore suffisamment réputé aujourd'hui pour que les géorgiens en connaissent généralement des strophes entières ; ce texte y fait référence à plusieurs reprises. Les belles-lettres de cette contrée ne s'arrêtent évidemment pas là mais force est de constater, en raison sans aucun doute de la rareté de cette langue ainsi que de la méconnaissance de cette terre souvent considéré comme "la perle du Caucase" par les agences de tourisme, que les ouvrages géorgiens publiés et disponibles en français se comptent sur les doigts de quelques dizaines de mains. L'un des plus célèbres d'entre eux, parmi les contemporains, étant sans aucun doute Boris Akounine de son vrai nom Grigori Chalvovitch Tchkhartichvili et auteur d'un certain nombre de romans noirs.

Voici donc qui est, provisoirement, corrigé avec la publication au sein des excellentes Editions du Serpent à Plume - toujours promptes à sortir des sentiers battus - de ce texte surprenant de l'auteur et scénariste de films Erlom Akhvlediani, malheureusement décédé en mars 2012, un an à peine après avoir obtenu pour cette oeuvre le Prix de Littérature Géorgienne Saba, l'équivalent de notre prix Goncourt. A tout seigneur, tout honneur, remercions grandement les Editions du Serpent à Plume ainsi que notre site de bibliomanie en ligne préféré, le bien nommé Babelio, car nous sommes ici en pleine Babel heureuse, pour cette découverte en tout point étonnante à l'occasion de la Masse Critique de Septembre.

Mais trêve de ronds autour du pot et entrons dans le vif de ce texte dont on peut dores et déjà affirmer qu'il est à peu près inclassable, que l'étiquette habituelle de "roman" lui va aussi bien qu'une combinaison de plongée à un sauteur à la perche, sans révéler pour autant un très grand secret. Laissons la tâche à son auteur d'en résumer l'essentiel : «Depuis que la plaine de Colchide a été plantée d'eucalyptus et que les marais ont été asséchés, tous les moustiques ont décidé de mourir, et tout à coup, ils ont disparus de ce monde. Un moustique aux yeux bleus a survécu, il est arrivé en ville car il avait été investi d'une mission importante : découvrir son assassin. Il l'a cherché longtemps avant de le trouver, mais l'assassin n'a pas tué le moustique et lui, sans tarder un seul instant, il l'a piqué. Auparavant, je me souviens, le moustique aux yeux bleus avait piqué Lia. Tous les deux furent malades de fièvres. Djimchère et Lia sont tombés amoureux l'un de l'autre. Djimchère a souffert plus que quiconque de cette maladie parce qu'il ne s'y était pas préparé.» Voilà, pour l'essentiel, qui est posé.

Cependant, un autre personnage essentiel va se trouver directement mêlé à cette étrange aventure d'un diptère aux yeux bleus cherchant à retrouver celui qui, de toute éternité, doit lui donner la mort. Ce troisième larron c'est le narrateur lui-même, l'écrivain face à la page blanche, en un face à face épuisant, vertigineux avec le plein néant de ce qui reste à écrire ou qui l'a déjà été (le livre n'en est pourtant qu'à son commencement mais impossible d'évoquer pour autant quelque figure rhétorique connue que ce soit), après qu'on lui eut tout confisqué de ce qui constituait son logis, son bureau, parce qu'il semblerait qu'il fût l'auteur de cette fable à venir et pourtant déjà passée :

«On m'a aussi laissé une feuille immaculée, sans aucune trace de stylo.
Maintenant je suis assis à ma table, la tête dans les mains, et je contemple cette feuille.»

Peu à peu, ce narrateur/auteur va distiller ses contes, ses fables, ses petites histoires philosophiques, ses rencontres inopinées et ses histoires d'amour : celle entre Djimchère, l'assassin de vingt ans qui se refuse à l'assassinat de notre infortuné moustique, et la très jeune Lia, environ quatorze années, mais des rêves, des visions poétiques surréalistes et belles plein les yeux, plein les mots. Il y a Guia, le grand frère raisonneur, qui lève les regards vers le ciel de ses certitudes apprises et se moque d'elle lorsque Lia affirme qu'elle sait la forme des cieux au-dessus des rues : tour à tour carrés, rectangulaires, longs ou petits selon où ils se posent entre deux enfilades de maisons... Et puis, il y a ces cinq ou six personnes, simplement dénommées "Le premier", "le second", "le troisième", "le quatrième", "le cinquième" et, peut-être, mais on n'est pas certain de sa présence, "le sixième"... Ils pourraient tout aussi bien être cent ou mille, qui représentent les êtres humains, peut-être... Il y a encore la longue et poétique histoire de cette pierre séculaire, qui se souvient de l'essentiel de sa si lente et végétative existence - qu'elle aimerait vivre comme ces poissons qu'elle contempla des siècles durant, au plus profond de la rivière ! - et qui songe, en pierre, à côté de son autre compagnon pierre :

«Toutes deux nous sommes des pierres. Notre joie est de pierre, notre éloignement et notre rapprochement sont de pierre. Notre regard et notre rêve aussi sont de pierre. Notre ciel et notre amour sont aussi pétrifiés. Et nous aussi sommes des pierres.
La pierre est notre dieu...»

Qu'en serait-il si l'on transmutait cette pierre en humain...? C'est le narrateur qui semble en donner un début de réponse, non sans une sortie quelque peu humoristique et irrévérencieuse : «(Réflexion : ne philosophons-nous pas trop et d'une façon trop naïve, par hasard ? Mais alors, où est la sincérité des belles-lettres ? Je ne sais pas. Quand je le saurai je vous le dirai sans tarder.)»

Il y a aussi ce livre d'amour qu'on doit brûler, mais à chaque jour suffisant sa peine, on n'a pas le temps, on n'y parvient pas, on ne sait plus où on l'a rangé, on l'a oublié - et les jours défilent, absurde, le long d'un mois de février fou de soixante-dix neuf jours -. Finalement, on n'a plus trop envie de le détruire, ce livre d'amour. On va sans doute même essayer de trouver le temps de le lire, pourvu qu'on se souvienne où il s'est caché...

Et ces discussions à couteaux tirés entre ce moustique qui cherche à rencontrer enfin son destin - mourir tel qu'il en a été décidé de tout temps entre les mains de Djimchère - et ce même assassin qui se refuse définitivement à accomplir l'acte. Il y a encore ce moustique se vengeant de ne pas avoir été tué en mordant tout ce qui semble digne de s'aimer, se transformant ainsi en une espèce d'Eros improbable.

D'autres moments emplis de cette bien fantasmagorique poésie se succéderont au fil de cette lecture en tout point inclassable. Car ce n'est en aucun cas un roman : s'il existe une vague trame, elle sert essentiellement de prétexte à des réflexions existentielles et métaphysiques, sur la vie et la mort, la destinée, la perpétuation et l'équilibre du monde, l'amour, la beauté des choses et des êtres, le hasard, l'écriture - les réflexions de cet auteur au seuil de sa vie sont d'une grande et émouvante profondeur, quoi qu'elles n'assènent aucune vérité, aucune certitude préfabriquées, pas plus qu'elles ne sont de purs questionnements. Des litotes, des paraboles, des hyperboles pas si simple d'accès qu'il y parait, d'autant qu'elles s'entremêlent de références, en particulier littéraires et historiques - dépassant l'entendement commun du lecteur peu connaisseur de cette culture riche mais lointaine. Alors donc, ce n'est décidément pas un roman. Et s'il fallait ranger ce texte riche, souvent poétique, parfois inquiétant, insidieusement déstabilisant, presque ardu à certains moments, dans une petite case dont il débordera forcément, alors la plus juste serait probablement celle de la fable - la fable éternelle de la vie et de la mort -, une sorte de conte philosophique onirique, un récit moraliste mais sans réelle morale... A moins que tout cela ne soit surgit de l'esprit de l'auteur à la suite d'une de ces terribles crises que connaissent les malades du paludisme ? Tout est possible, tout est envisageable !

Cette lecture laisse un bizarre goût dans l'esprit du lecteur, une fois qu'il en a lu la dernière ligne : celui de n'être pas certain d'avoir su l'apprécier à sa juste mesure (sans doute une méconnaissance quasi-absolue de votre humble chroniqueur pour ce petit pays et sa culture y sont pour beaucoup), d'être incapable, et c'est rare, de le classer dans une échelle de valeur personnelle, entre bon livre ou mauvais livre, livre intéressant ou livre ennuyeux ; entre chef d'oeuvre ou livre inopportun. Bien sur, la balance s'échine à peser du bon côté de la balance. Tandis que ce Moustique continue de vibrionner alors qu'il est renfermé depuis un bon moment déjà entre les pages noircies d'encre (un petit détail amusant, moins gadget qu'il y parait, attend le futur lecteur lorsqu'il ouvrira le livre), mais c'est pour mieux encore intriguer. Car certains passages sont indéniablement beaux dans leur étrangeté presque immatérielle et immémoriale. D'autres ont été d'un ennui pesant (heureusement fort brièvement) ou bien encore tellement déroutant qu'on ne sait plus du tout ce que l'on est en train de lire.

Le résultat est que l'on est, alors qu'on se retrouve à en dire quelques mots non seulement par engagement à l'égard de l'éditeur - certainement un peu fou pour proposer un tel texte tellement détonant dans notre actuel paysage littéraire - et de Babelio pour cette Masse Critique, mais parce que l'ouvrage mérite obscurément qu'on s'escrime à broyer le moud spirituel de ce vin inconnaissable (la Géorgie peut enorgueillir d'avoir les vins les plus vieux au monde), tandis qu'on est cependant bien en peine d'exprimer avec certitude ce qu'il fut possible d'en retirer vraiment.

Mais pas rien, assurément.

[*] En référence à une phrase du Dalaï-Lama, que voici : «Si vous avez l'impression que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique. Vous verrez lequel des deux empêche l'autre de dormir.»
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Quand je m'inscris à la Masse Critique Babelio – pour les novices, c'est un site qui propose le deal « tu reçois un livre gratos, en échange tu le chroniques » à partir de 7h du mat' devant le PC façon Vente Privée pour cliquer sur celui qui t'intéresse parmi les centaines proposés et tu reçois celui que t'avais oublié avoir choisi – je choisis toujours, soit des trucs hors des sentiers battus, soit total pifomètre, et ça s'avère étrangement toujours hors des sentiers battus.

Pour ce roman géorgien, Un Moustique dans la Ville, « hors des sentiers battus » n'est pas une vaine expression. C'est limite hors du système solaire.

Un moustique, seul rescapé de son espèce, décide d'aller en ville pour retrouver le meurtrier de ses pairs pour se faire tuer à son tour. Petite précision d'importance, notre moustique a les yeux bleus et c'est un romantique (il tombe amoureux tout le temps) ; lorsqu'il pique, il fait également tomber amoureux les jeunes gens (et leur refile le palu au passage).

Le site de l'éditeur – le Serpent à Plumes – décrit le roman en ces termes :
« Brillant, fantasmagorique, abracadabrantesque, débordant de folie et de poésie, Un moustique dans la ville mêle la métaphysique slave à l'imaginaire oriental, à l'instar de son pays, la Géorgie, pour un roman inoubliable ».
J'y connais que dalle en métaphysique slave pas plus qu'en imaginaire oriental, cela doit être pour ces raisons que le bât a blessé. Et la Géorgie, mise à part sa participation à l'Eurovision, moi pas connaître non plus. Je me suis bien fendue d'une lecture en diagonale glanée sur le Net de l'histoire du pays et de la vie de l'auteur mais cela n'a pas vraiment fait avancer le schmilblik.

Quelques notes d'explication donc en début ou fin de roman pour apporter quelques clés n'auraient pas été superflues.

L'écriture en soi est pénible. Alternant fantasmagorie / hallucinations, les interventions répétées de l'auteur dans le texte avec force digressions et utilisant la technique dite du sillon (du rabâchage de phrases censé hypnotiser) ainsi que les ruptures de rythme dans la narration m'ont rendu difficile la lecture.
Ce n'est pas que j'aime les routes littéraires bien asphaltées, c'est que trop cahoteuses, cela me file la nausée à force.

S'agissant de l'histoire, notre moustique aux yeux bleus est compliqué à apprivoiser. Tantôt à mon sens une métaphore de l'exode rural, tantôt une métaphore de la création littéraire, il faut s'accrocher pour suivre le fil embrouillé des pensées du narrateur.

Cependant, il y a quelques jolies phrases qui m'ont fait sourire (Cf. ajout de citations).
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Curieux livre ! J'ai beaucoup aimé le début qui m'a souvent mis en tête des chansons de Thomas Fersen. Faire penser les animaux et faire vivre les objets. Un moustique, le dernier, aux yeux bleus part à la recherche de son assassin. Ensuite, ce n'est pas facile à suivre, malgré de beaux passages où parfois intervient le narrateur qui se met en scène, commentant ce qu'il écrit. Malgré tout, je reste heureuse de cette découverte. De plus, il doit y avoir un effet surprise, n'étant pas habituée à lire un auteur Géorgien qui a obtenu, avec ce titre en 2011, le prix Saba (équivalent Goncourt). Un petit cadeau, sous forme d'un folioscope, pour ne piquer que la curiosité...
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Piquée par la curiosité, j'ai emprunté ce roman à la médiathèque ! j'en ai lu quelques pages... et je suis déjà découragée ! Je n'y comprends rien ! J'ai abandonné sa lecture ! Quelle mouche m'a donc piquée ?
Cependant, et après réflexion, mon avis est peut-être un peu vif... il serait sans doute prudent de reprendre cette lecture dans un climat plus serein, mais avant le retour d'une période propice aux vraies piqûres de moustiques !
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C'est l'histoire d'un moustique qui veut que Djimchère le tue, et de Lia qui rencontre Djimchère. Mais est-ce une histoire ? Un kaléidoscope plutôt, formé d'un infinité de points de vue. le flot des mots et des images m'a parfois emportée, et alors les considérations sur la condition humaine et le rapport aux autres m'ont touchées. La sensation est plus de celles que l'ont ressentir devant un tableau qui nous émeut qu'en lisant un roman plus "classique".
Mais trop souvent je suis restée sur la rive, ne sachant plus comment replonger dans ces lignes touchant à l'absurde.
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critiques presse (1)
Actualitte
20 février 2018
Même si l’humour du narrateur ne manque ni d’à-propos ni de finesse, je suis resté assez désorienté par une histoire où, en dehors de la performance de l’écrivain qui réussit tous les tours de passe-passe possibles, je n’ai pas vraiment accroché.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il fait toujours nuit. Je suis toujours seul. Je vais découvrir tout d'un coup que je suis assis à ma table et que je suis ici, quelque part, tout près. Rien ne bouge. Rien ne change. Cette découverte se répète mille fois et, l'une après l'autre, elles s’additionnent et deviennent une grosse goutte de mercure. Tu ne sais même pas où tu vas. D'où tu viens tu ne le sais pas non plus. Tu sais seulement que tu es quelque part tout près, quelque part tout à fait à l'intérieur, tout au fond et que tu ouvres une grande sphère de bois, puis une autre plus petite contenue dans la première, puis encore une autre plus petite et enfin tu découvres que la dernière est vide.
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On ne peut pas toucher le printemps : ce n'est pas une chose, c'est le printemps. Le temps viendra où c'est lui-même qui te touchera de ses tentacules colorées : ses chants d'oiseaux, sa joie, ses jeunes pousses vertes et son parfum enivrant. Et même si tu es mort, il te ressuscitera.
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La mort m'a fait penser à beaucoup de gens : la mort de la personne bien-aimée est comme le typhus : on ne l'attrape pas une seconde fois.
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L'une des plus grandes joies au monde : sentir un papillon prisonnier palpiter dans ton poing puis le lâcher et le suivre des yeux.
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On a bu.
On a bu et on s'est soûlé.
Et sinon, pourquoi aurait-on bu ?
On s'est soûlé mais ce ne sont pas eux qui se sont soûlés, ce sont leurs espoirs et leurs passions, leur foi et leur amour qui ont quitté la table en titubant...
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