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Chez cet auteur tout réside dans le mot juste, la phrase concise et l'ambiance d'un court moment d'une vie qui va changer à jamais son personnage.
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D'un aller-retour en voilier de Naples à Capri peut-on écrire un roman ? Oui ! Et définitivement. Vous en doutez, alors lisez ce merveilleux livre (entre la grosse nouvelle et le petit roman) de Vincent Almendros.

Si je devais résumé cet ouvrage, j'évoquerais la caresse de l'écume sur le sable ou l'incise d'une étrave à la surface des flots. Mais ce serait réducteur, tant cette oeuvre mérite de se déployer sous l'oeil de l'heureux lecteur qui la découvre dans son unité et sa singularité.

Retrouvez des critiques et bien plus encore sur mon blog.
Lien : https://voushumains.com
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Habile manipulation du lecteur dans la moiteur sensuelle de l'été napolitain.
Pierre répond à l'invitation de son frère Jean, parti naviguer avec Jeanne, sa compagne depuis 7 ans. Avec sa copine scandinave, il les rejoint à Naples pour quelques jours de voile et d'escales dans les îles. Mais Jeanne n'est pas une inconnue pour Pierre. Il l'a aimée avant son frère et ne l'a pas revue depuis qu'elle l'a quitté pour Jean...
Un style très classique pour une nouvelle qui tend vers le thriller, car la situation laisse penser au lecteur qu'un drame va se produire. Au sud de l'Italie en plein été, il fait chaud. Très chaud. Alors les corps se dénudent. Les maillots de bain, serviettes et paréos tombent les uns après les autres, ne laissant plus à nos héros qu'une casquette, un panama et une paire de lunettes de soleil. Quatre personnages pour trois accessoires qu'ils ne cessent de s'échanger. La mer est agitée, l'orage gronde, les méduses encerclent le voilier et la tension va crescendo.
Depuis le début, Pierre fait erreur. Il a cru avoir rendez-vous devant le castel Nuovo, alors que Jean l'attendait au castel dell'Ovo. Pierre, qui entend "Vent des globes" quand on lui parle du Vendée-Globe ou "tu m'attends" au lieu de "tu m'entends", ne comprend pas grand-chose à la situation. Mais il faut dire que Jean ne l'aide pas beaucoup en s'adressant à lui dans une langue étrangère, lui demandant de "dérouler le génois", de "filer l'écoute pour le border" ou de "prendre la manivelle de winch". Il faudra attendre l'épilogue de la nouvelle, pour que Pierre le narrateur mais aussi le lecteur comprennent vraiment où cette petite croisière les avait menés.
Une nouvelle comme un brillant exercice de style, qui se lit avec un plaisir certain.
Une nouvelle qui m'a donné une furieuse envie de relire Pierre et Jean de Maupassant et de revoir L'Avventura et Plein soleil.

Lien : https://annatheque.wordpress..
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Un roman court et malin ! le suspense monte tout au long de l'histoire qui finit par un dénouement surprenant !
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Rendez-vous à Naples, devant le château.
Pierre et Lone attendent. En vain. Il y a le Castel dell'Ovo et le Castel Nuovo.
Mauvais départ pour cette croisière, donc.
Le roman est très court, il ne compte même pas cent pages. L'intrigue se développe sur quelques jours à peine. Il n'y a pas vraiment d'histoire. Non. L'intérêt du livre est ailleurs. Dans l'atmosphère, dans les non-dits.
Dès le début, l'ambiguïté s'installe : la confusion entre les deux châteaux aux noms très proches. le bateau s'appelle « Reviens ». Jeanne est la compagne de Jean. Mais avant, elle aimait Pierre, le frère de Jean. Pierre est venu avec Lone. Pourtant, il n'a pas oublié Jeanne. Il comprend : « Tu m'attends ? » au lieu de : « Tu m'entends ? ». Sur une casquette, il découvre avec étonnement l'inscription « Vendée Globe ». Il avait toujours cru qu'il s'agissait de « Vent des globes ».
Quatre personnages confinés dans un huis clos au milieu de l'immensité marine. La tension monte. Elle est palpable, semblable à l'orage qui menace, la chaleur qui étouffe, la mer dont la fraîcheur attire, alors qu'elle est peuplée de méduses, le bateau dont le moteur renâcle.
L'auteur met l'accent sur les sens. Tous sont en éveil, tous sont sollicités: « l'odeur (...)à la fois sucrée et maritime », « les épines de calcaire (…) tendres et rugueuses », « les chapeaux rose tendre qui semblaient très doux au toucher mais s'apparentaient à de répugnantes confiseries gélatinées » (les méduses), « le cliquetis des drisses (...)musique déstructurée et métallique ».
Les noms des personnages, si simples en apparence, me semblent, au contraire, très révélateurs. Pierre et Jean sont des frères ennemis, comme dans le roman De Maupassant, Jean et Jeanne se complètent, Lone est mise à l'écart de ce triangle amoureux (alone), elle ne parle pas bien le français, on la croit idiote, alors qu'elle rédige une thèse.
Le narrateur unique est Pierre. Il présente les choses comme il les voit, croit les voir, veut les voir. Il se trompe, il est manipulé. le dénouement est donc inattendu, mais tout à fait logique.
J'ai beaucoup aimé cette lecture.
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Beaucoup (trop?) de babéliens pour (trop?) raconter ce livre...
Ma contribution sera : essayez de le lire comme un produit du symbolisme, en version post-surréaliste. le mal de mer qui représente le malaise dans ce quatuor? L'oeil clos par la conjonctivite comme une tentative de ne pas voir la réalité? Que représentent alors les méduses? La casquette sur le lit?
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Quelques jours à bord d'un voilier avec son amie, son frère Jean et sa compagne Jeanne. le narrateur a accepté cette proposition de son frère même si revoir Jeanne sera douloureux car ils étaient auparavant amants. Jean et Jeanne vont faire la connaissance de son amie Lone d'origine scandinave. Tout ce petit monde se donne rendez-vous à Naples pour embarquer en été.

Jean et son frère ne sont pas très proches. Les échanges sont techniques ou anecdotiques. D'emblée, il n'y pas cette chaleur (ou alors feinte) liée au sentiment fraternel. le soleil, la mer : le cadre est propice à profiter de cette traversée. Jeanne juge Lone. le narrateur le sait, il l'observe et ne peut s'empêcher de penser qu'elle est toujours aussi belle. Jeanne aussi se sait séduisante et ne fait rien pour s'éloigner de son beau-frère. Un regard, un sourire : la tentation est à portée de main. Très vite, la tension est palpable comme les questions ou le désir. Sur un voilier, la promiscuité peut revêtir différentes facettes.
Et on pressent qu'il va se passer quelque chose entre le narrateur et Jeanne, l'auteur ne nous le cache pas entre faux-semblants troublants, l'envie et l'érotisme. On lit lentement pour savourer ce roman en se demandant ce que Vincent Almendros nous réserve. la suite sur : http://claraetlesmots.blogspot.fr/2015/04/vincent-almendros-un-ete.html
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Si vous aimez l'action, passez votre chemin. Il ne se passe pas grand-chose dans ces 94 pages sauf dans la chute et il me semble que réussir la chute d'un roman est déjà un excellent point, tant certaines fins me frustrent. Ici, c'est la chute qui éclaire le comportement de deux des personnages puisque tout ce qui se passera dans ce roman tend vers cette chute. Vincent Almendros maîtrise très bien l'art de parler de la nostalgie de notre passé sans jamais utiliser de retour en arrière et j'ai vraiment trouvé cette technique excellente. Bien sûr, il nous explique que Jeanne a quitté le narrateur mais ne nous fait revivre aucune scène du passé, le narrateur partage juste l'information avec nous. C'est à la fois frustrant car on attend qu'il nous raconte mais c'est aussi une manière de ne s'attarder que sur l'essentiel, le rapport au présent sous-tendu par l'amour qui nous a lié à un être, même quand cet être est devenu autre et n'est plus du tout la personne que nous avons aimée. J'ai aimé la tension palpable présente dans ce roman, tension qui enveloppe le narrateur qui n'est plus maître de la situation, qui ne devient plus que pantin entre les mains des maîtres du jeu. Tension qui devient parfois érotique sans qu'elle ne le soit totalement, jeu troublant entre ce qu'on désire et ce qu'on a désiré, ce qu'on désire et ce que l'autre veut de nous. Vincent Almendros joue avec les images, les objets, les pressentiments, il maîtrise à la fois l'écriture et la tension dramatique.
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Jean invite son frère Pierre et sa compagne Lone a venir passer quelques jours en mer avec lui et sa femme Jeanne. On comprend dès le quatrième de couverture qu'il y a sans doute eu quelque chose entre Pierre et Jeanne...
Que vont donner ces vacances tous ensemble ?

Un petit roman qui se lit bien. Même si la fin est réussie, je trouve que l'histoire aurait pu être un peu plus étoffée.
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J'ai été un peu fière de deviner le twist avant la fin, alors que je suis généralement assez mauvaise à ça. Mis à part cette idée plus ou moins surprise, intéressante et qui aurait probablement mérité d'être explorée, ce roman nous plonge dans une croisière de privilégiés qui a comme principal intérêt de nous proposer, chichement, quelques descriptions de la nature susceptibles de valoir le coup. Lu en même temps que Par le feu de Tahar Ben Jelloun, donc forcément ça m'a paru être la toute petite écume de champagne au-dessus de la grosse vague du réel.
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