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Un été est le deuxième roman d'un jeune écrivain français, Vincent Almendros.
Et ce nouvel opus est une bien belle surprise.
Davantage une grosse nouvelle vue la taille (moins de 100 pages), Un été se lit sans s'en apercevoir et se révèle être une très agréable lecture.

Et c'est la tout l'exploit réalisé par l'auteur.

En effet, l'histoire est simple voire banale: une sortie en bateau en été de deux frères avec leurs amies respectives vers Capri. C'est Pierre, un des frères, qui joue les narrateurs. Petit piment: on apprend rapidement que Jeanne, l'amie de Jean, a également été dans le passé l'ami de Pierre. Cela augure donc quelques surprises.

A l'instar du titre du livre, l'écriture nous envoute. Chaleur, sensualité, non-dits et situation très ambiguë se succèdent dans ce huis-clos marin. L'auteur laisse souvent l'imagination du lecteur se faire sa propre opinion. On imagine, on rêve,... et on tourne les pages pour connaitre la suite. Tout se lit d'une traite et très rapidement.

J'ai particulièrement apprécié le style de Vincent Almendros. Ce n'est pas ampoulé, ce n'est pas banal, ce n'est pas vulgaire, ce n'est pas simple... C'est tout simplement beau avec des mots bien choisis, des tournures de phrases douces et musicales. C'est selon moi le gros point fort du livre.

La construction du livre est également à souligner. On passe des fortes chaleurs - la métaphore du coup de soleil n'est pas loin - au gros orage - je n'en dis pas plus vous verrez - qui met un point final à la croisière.

Cerise sur le gâteau, dans le dernier chapitre, l'auteur nous offre une fin inattendue et réussie. Chapeau!

D'aucuns regretteront la taille du roman, personnellement, je pense que c'est parfait ainsi. Vincent Almendros réussit un coup de maitre avec un été.

Embarquez à bord du bateau pour une croisière italienne avec Pierre, Jean, Jeanne et Lone. Vous ne regretterez pas votre voyage.

4/5
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Jean et Jeanne sont dans un bateau. Ils s'apprêtent à y accueillir le frère de Jean et sa petite amie Lone. le voilier n'est plus de première fraîcheur mais il suffira pour une croisière de quelques jours le long des côtes italiennes. Au fil des heures, au fil des jours, la chaleur et la promiscuité aidant, les corps se frôlent, les sens s'aiguisent et la tempête s'annonce…

C'est un roman d'ambiance un peu vain, dérisoire oserais-je dire. Très littéraire, finalement. Quelque part, c'est un roman d'aujourd'hui qui ressemble à un film des années 60. Un roman un poil nombriliste, autocentré, aux enjeux inexistants. Un huis clos maritime à l'érotisme contenu, se déroulant dans un espace exigu et sous une chaleur étouffante. Des rapports humains ambigus, une tension palpable et une pirouette finale que je n'avais pas vu venir.

Est-ce que j'ai aimé ou pas ? Aucune idée. Je l'ai lu distraitement, sans lui accorder une attention particulière, ce qui n'est jamais bon signe. Je l'ai lu sans déplaisir mais les mots ont coulé sur moi sans laisser de trace. Je dois donc en conclure que j'y suis resté imperméable et c'est bien dommage. Mais ce texte trouvera ses lecteurs, c'est une certitude. Son charme suranné, sa sobriété et sa fluidité sont d'indéniables atouts. Un roman-aquarelle subtil, construit par petites touches. Sans doute trop subtil pour moi.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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L'histoire est raconté par Pierre, mais l'on n'entendra pas souvent son prénom. Il est le frère de Jean, qui lui est en couple depuis sept ans avec Jeanne, Jeanne qui est l'ex de Pierre. Tortueux ? Oui, un peu, mais l'on ne sait pas vraiment avec certitude si Jean sait les liens qui ont uni son frère à Jeanne. le récit est court, et l'implicite est la règle dans ce texte - ou les non dits, comme il vous plaira.
Pierre n'est pas célibataire, il vit avec Lone, qui est scandinave et "commence à terminer" une thèse. Elle pourrait presque être drôle, avec ses fautes de français, si ce n'est que l'on sent que quelque chose est en train de se jouer. Ils ont été invités à passer quelques jours en mer sur le bateau de Jean. Celui-ci a des projets : faire le tour du monde à la voile. Oh non, pas en solitaire, faire le tour du monde petit à petit, une escale par an. Voyageur, oui, aventurier, non. le voyage se déroule lentement, ce n'est pas une course, Jean et Jeanne sont des navigateurs scrupuleux, méticuleux. Naviguer, se baigner, pêcher, visiter aussi les villes où ils accostent : naviguer, c'est aussi découvrir les pays où l'on a amarré son bateau. 
J'ai pensé au genre de la nouvelle, tant le récit est construit à l'économie, tant les descriptions font toujours sens. J'ai pensé également à ce genre littéraire à cause du dénouement en forme de chute. En tout cas, cette lecture fut une belle surprise. 
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Encore un super roman pour cette rentrée littéraire de janvier ! Un roman comme je les aime ! Une histoire simple, courte, une écriture efficace mais qui débouche sur une fin surprenante. Une fois qu'on connaît la fin on a juste envie de relire le livre pour le redécouvrir ! Parfait !
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🛥 « Depuis quelques minutes, j'avais du mal à me concentrer sur ce qu'il disait. Je me demandais si c'était une bonne idée que nous passions nos vacances ensemble. Quand je dis nous, je ne pensais pas à Jean.
Je pensais à Jeanne.
À Jeanne et moi. »

🛥 « Reviens ». Dans la baie de Naples, un voilier prend le large. A son bord, deux frères, Pierre et Jean, et leurs compagnes, Lone et Jeanne. L'été est caniculaire, le soleil est aveuglant, la chaleur est aussi pesante que l'étrange atmosphère qui règne à bord… A mesure que le bateau s'éloigne du port, la tension se fait plus dense, l'espace se fait plus étroit, l'échappatoire devient impossible … le huis clos s'installe. Entre les protagonistes se met alors en place un dangereux jeu de séduction, les regards de biais révèlent des secrets si bien gardés, les corps s'effleurent et se crispent, tombeau d'un amour passé, d'un interdit alléchant… Un retour en arrière est impossible, et pourtant le passé les rattrape inéluctablement…

🛥 Dans un paysage idyllique, entre profondeurs mystérieuses et énigmes volcaniques, le narrateur, Pierre, perd lentement pied : il sent l'étau se resserrer, il voit l'inévitable arriver, il suffoque et transpire, aveuglé par un soleil à son zénith et par son désir impossible à refouler. Pourquoi se retrouve-t-il sur ce bateau ? Jeanne a-t-elle tout prévu ? Que savait Jean ?

🛥 Voilà le deuxième roman de l'auteur que je lis et je suis à nouveau émerveillée : il met en place un huis clos angoissant, un jeu étrange entre les personnages, sans que le lecteur ne puisse deviner l'issue de cette histoire d'amour qui mêle faux-semblants et doux espoirs. La surprise reste entière jusqu'à la toute dernière page… Prodigieux !


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Court roman d'à peine 100 pages qui commence très bien, une belle écriture, qui emprunte au langage maritime, mais plus largement à un registre courant. Phrases courtes, un peu de dialogue, mais sans tirets ni guillemets, Vincent Almendros se permet même de reproduire les fautes de français de Lone qui ne maîtrise pas totalement notre langue. Tout cela est bien vu et franchement agréable. C'est ce qu'il me restera de cette lecture, qui pour le reste est décevante. J'aime les courts romans lorsque justement dans leur format resserré, ils vont à l'essentiel, évitent donc le superflu et dressent néanmoins de beaux portraits et racontent une histoire. Là, on a l'histoire, la fin est construite comme une chute de nouvelle, inattendue mais pas surprenante. Ce qui m'embête surtout, c'est qu'une fois le livre fini, ce qui arrive vite, je me suis dit "tout ça pour ça ?". Franchement, ma déception est à la hauteur de mes attentes : un roman court publié chez Minuit, ça m'excite avant même de l'avoir ouvert -bon, rassurez-vous, quand je dis ça m'excite, rien de sexuel, je ne suis pas fétichiste des livres et je ne fais rien de pervers avec eux, je me contente de les lire, de les commenter et de les ranger ensuite.

V. Almendros survole ses personnages, ne leur donne pas d'ossature, leurs relations restent peu décrites, même celles qui concernent Pierre et Jeanne. Ils sont transparents, interchangeables. Jamais je n'ai pu m'intéresser à eux, savoir s'ils étaient aimables ou détestables, comme ces vagues connaissances que l'on croise et recroise et qu'on oublie à peine sorties de notre champ visuel. Sans volonté expresse de ma part, c'est bien ce qui risque d'arriver à ce livre : vite lu, vite oublié. Pour finir et juste pour montrer que j'ai des lettres -c'est pour ne pas écrire "pour frimer"-, j'ai envie de déclamer à l'auteur : "C'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu ! Bien des choses en somme."
Lien : http://lyvres.fr
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C'est un tout petit roman de 89 pages, dont on se dit en le prenant sur le rayonnage de son libraire « Pfff… ça va être vite lu ! Encore une couillonnade pour empapaouter le lecteur »

Et si, en effet, le texte est rapidement « expédié », la littérature qu'il propose se révèle bien supérieure à beaucoup des volumes marketés que les éditeurs veulent vous faire avaler à longueur d'année.

L'histoire est pourtant d'une banalité à pleurer.

4ème de couv. pour commencer.
« Jean, mon frère, venait d'acheter un voilier et m'invitait à passer quelques jours en mer. Je n'étais pas certain que ce soit une bonne idée que nous partions en vacances ensemble.
Quand je dis « nous », je ne pensais pas à Jean. Je pensais à Jeanne. À Jeanne et moi. »

En gros, Jean et Pierre sont frères ; Pierre a été l'amant de Jeanne qui vit à présent avec Jean. Jean invite Pierre à venir faire du bateau au large de Capri avec sa petite amie du moment, Lone, une Scandinave qui maîtrise mal le français. Il fait très chaud. Les corps sont plutôt dénudés et vous imaginez le tableau quand ils se frôlent dans un espace aussi rétréci qu'un voilier.

Bref, rien de bien nouveau sous le soleil. Dès le début de Un été, on se sent pourtant presque pris à la gorge par la chaleur étouffante de Naples. En attendant son frère qui doit venir les chercher, lui et Lone, pour aller au bateau, Pierre se demande s'il a bien fait d'accepter son invitation. Est-il encore amoureux de Jeanne ? Succombera-t-il au charme de son ancienne maîtresse ? Et elle ? Quels sont ses sentiments et ses désirs ? À quel jeu se livre Jean en invitant son frère à vivre une pareille promiscuité ?

Sauf que l'écriture est ciselée de telle manière que les faits, visiblement anodins, s'enchaînent de manière inéluctable, pour, évidemment, faire sombrer les deux ex-amants dans les affres d'une passion renaissante.

Croit-on…

L'action, qui se déroule en grande partie sur ledit voilier, fait irrésistiblement penser à Plein Soleil, où là aussi, les silences, les faux-semblants, voient évoluer ensemble trois êtres que tout oppose jusqu'au dénouement final. Moins sanglant le dénouement, mais très dérangeant quand même.

Une des dernières scènes, durant laquelle Pierre surprend Jeanne dans une église, apparemment en train de prier pour sa mère restée et France et gravement malade, est un malentendu extrêmement cocasse, avant que la chute ne soit révélée en quelques mots tranchants. Pierre n'a été qu'un fantastique dupe et un véritable couillon.

Beaucoup de lecteurs se plaignent de la brièveté de Un été. Mais à quoi bon raconter ce qui n'a finalement aucun intérêt ? le sujet du livre n'est pas de relater une énième histoire d'amour contrarié, mais bel et bien de narrer une magnifique opération de manipulation. Tout est exprimé dans les non-dits, les regards qui sous-entendent, les silences qui s'éternisent. La chaleur moite et torride de l'Italie du Sud renforce l'effet de resserrement que ce huis clos distille de manière à nous prendre à la gorge malgré nous.
Lien : https://agnesboucherdotcom.w..
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Si on rapporte au nombre de pages, ça fait cher la page...sauf que ce livre est aussi bref que puissant. On y découvre Pierre, le narrateur, son frère Jean et deux femmes : Lone et Jeanne. Il y aussi un voilier et la promiscuité qu'il impose, la chaleur écrasante de l'Italie, les souvenirs du passé. Tout y est intense, fort, comme tendu : les voiles, les vagues, les regards. Quant à la fin : belle et troublante.
A lire !
Lien : http://popcornoreillechien.b..
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J'ai découvert le deuxième roman de Vincent Almendros grâce au conseil de Jérome Garcin sur France Inter. J'a bien fait de l'écouter.
Ce livre court est annoncé roman et non nouvelle; il est construit sur le rythme des vagues, avec des chapitres courts et percutants. On est effectivement plutôt dans le style du nouveau roman.
Vincent Almendros m'a embarqué sur son voilier direction Capri avec à bord deux frères Pierre et Jean (on notera ici le clin d'oeil à Maupassant) et leurs compagnes. Jeanne est l'ancienne amie de Pierre mais vit désormais avec Jean. Jusque là on comprend que la situation es délicate pour tous et que le passé peut resurgir à tous moments. C'est Pierre, l'abandonné un peu nonchalant et qui ne semble pas savoir ce qu'il veut vraiment, qui est le narrateur. On sent le drame monter. La puissance narrative est à son apogée avec une fin surprenante, qu'il ne faut surtout pas raconter.

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Cet été, j'ai découvert la plume de Vincent Almendros en lisant deux de ses romans, Un été et Faire mouche. Complètement conquise par cette écriture qui éblouit dans sa faculté à créer le malaise, à disséminer les non-dits, à faire peser l'atmosphère. J'ai adoré ces deux courts romans.
Un été est une sorte de huis-clos sur un bateau. Deux frères se retrouvent pour passer quelques jours de vacances ensemble. L'un affiche son bonheur, sa réussite, sa richesse, son assurance (enfin bref tout ce qu' il est possible d'afficher) et l'autre essaie de jongler entre son mal-être et son mal de mer. La femme de l'un a été la fiancée de l'autre. Et le malaise s'installe, évinçant le mal de mer.
Faire mouche nous immerge dans un village de campagne où court le qu'en dira-t-on sur la famille de Laurent depuis la mort de son père. Quand il revient pour assister au mariage de sa cousine, il tire sur le fil de son passé et rouvre les plaies familiales.
La plume de Vincent Almendros est accrocheuse, sur un fil tendu, il construit son intrigue en jouant avec les nerfs de ses personnages et la curiosité de son lecteur. Au fil des pages, des tours et détours surprenants qu'emprunte le récit, l'auteur sème le trouble pour nous mener vers un final sidérant.
Une belle découverte ! Un auteur à suivre assurément.
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