AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 253 notes
A quatorze ans, Lorenzo vit comme un fils unique dans une famille plutôt aisée. Il est particulièrement asocial, ce qui préoccupe ses parents. Sa mère est donc ravie lorsqu'il lui annonce qu'une camarade de classe l'a invité avec d'autres à skier pendant quelques jours de vacances. Mais cette semaine sera différente de celle que l'on aurait pu imaginer…

Le jeune Lorenzo inspire compassion voire pitié tant sa vie est compliquée. Contrairement à ce qu'il croit, il ne peut pas vivre dans sa bulle. Et le monde qui l'entoure lui réserve, ainsi qu'au lecteur, bien des surprises (belles ou douloureuses)...

L'écriture est vive et l'histoire poignante. Un très agréable moment de lecture.
Du même auteur j'avais aussi beaucoup aimé 'Je n'ai pas peur'.
Merci, Canel, pour cette idée, inspirée par une lecture récente sur le même sujet.
Commenter  J’apprécie          107
Un livre aussi doux que choc.
Un drame sous forme de huis clos.

Je ne peut rien vous dire sur l'histoire sans risque de spoil si ce n'est que à plusieurs reprises on est surpris par les événements et que la fin est encore plus surprenante que le reste.

Une histoire assez banale mais bien écrite qui fait qu'on lit ce roman de 144 pages d'une seule traite pris dans cette bulle avec le personnage principal.

J'ai adoré et j'ai eu également pas mal d'émotions, pour preuve j'y ai presque pensé toute la nuit après avoir fini mon livre à 3h du matin, et j'y pense encore.

Un roman italien à lire sans modération, il devrait plaire à une majorité de lectrice et lecteurs.
Commenter  J’apprécie          90
Troisième incursion dans l'univers d'Ammaniti et toujours le même plaisir à se laisser couler dans son écriture limpide.

Lorenzo, adolescent de quatorze ans affublé selon son psy d'un "ego grandiose" associé à une difficulté de se lier aux autres, se trouve pris au piège d'un mensonge pour faire plaisir à sa mère. Lui faisant croire qu'il part au ski suite à une invitation de camarades de classe, il s'enferme pour la semaine dans la cave. Lorenzo a tout prévu, vivres, livres et jeux, et prend goût à cette tranquillité au sous-sol. Mais sa demi-soeur Olivia, qu'il connaît à peine, fait irruption dans sa cave et dans sa vie. Et Olivia a de sacrés problèmes.
La vie envahit sa bulle et provoque le contact, le hérisse, le malmène.

Moi et toi, inversion significative et bien vue de l'usage classique. "Moi" d'abord et avant tous, rond et plein, rempli de mon importance, moi qui crois me suffire et ne laisse personne entrer. Arrive "toi", inconnu, imprévu, presque dérangeant.  Pourtant le "et" fait lien.

Lorenzo et Olivia s'opposent mais ne sont finalement pas si dissemblables. Seuls, ayant du mal à s'adapter et à communiquer, violents dans leurs mots voire leurs gestes, fuyant au fond d'une cave ou dans la drogue.
Ces deux solitudes, s'entrechoquent, se rencontrent et feront un pas vers la fraternité.

Le style d'Ammaniti a un tracé de ligne claire. Peu de personnages, peu de péripéties, quasi-absence des parents falots ou désinvoltes, le roman file droit, dans la trajectoire intérieure de Lorenzo terré dans sa cave.
Au détour de certains paragraphes, des phrases résonnent de manière intime sur l'adolescence entre frustrations, envie de rentrer en soi-même, besoin de validation et tentatives maladroites d'aller vers l'autre.
Au terme du voyage immobile, Lorenzo inverse les rôles en racontant des histoires à sa grand-mere pour l'endormir et crée un lien indéfectible avec sa soeur dont il a partagé la souffrance. Jusqu'à la promesse mutuelle de crever leur bulle pour aller vers la vie. Peut-être.

Parfois, le mieux est l'ennemi du bien. Parfois, il suffit qu'un roman soit court, beau, fluide et serre un peu le coeur pour marquer un lecteur.
Commenter  J’apprécie          80
Moi et toi est un roman court de 136 pages seulement qui pourtant nous offre une histoire forte et intense.

On comprend dès les premières pages que Lorenzo est "différent". Bien qu'en marge du mode de vie de ses camarades de classe, le garçon est très intelligent. On découvre qu'il finit par berner rapidement tout son monde, ses parents pour faire croire qu'il a des amis et agit comme tous les adolescents, et ses camarades de classe en faisant semblant d'être comme eux. le garçon nous trouble rapidement par la simplicité avec laquelle il agit ainsi.

"La mouche avait réussi à berner tout le monde,
parfaitement intégrée dans la société des guêpes.
Ils croyaient que j'étais un des leurs. Rentré dans le rang."

Lorsqu'il monte tout cet incroyable stratagème on est alors accroché au roman tellement on veut savoir si le garçon réussira ou non son plan. Tout semblera fonctionner comme il le souhaite, ou presque vu que sa lointaine demi-soeur va venir bouleverser un peu sa semaine au fond de sa cave. Les deux jeunes gens vont alors cohabiter ensemble mais surtout se découvrir et s'ouvrir l'un à l'autre...

Niccolo Ammaniti réussi avec un livre des plus courts à faire plonger le lecteur dans une histoire intense, aussi bien avec son écriture vive qu'avec son personnage principal aussi bien original qu'attachant.

Moi et toi c'est bien plus que l'histoire de Lorenzo qui se terre au fond d'une cave pour quelques jours, c'est aussi et surtout l'histoire de ce jeune garçon qui évolue et grandit au sein d'une société qui semble inadaptée pour lui mais aussi d'une relation entre un frère et sa demi-soeur qui ne se sont quasiment jamais vus et qui pourtant vont s'apporter beaucoup le temps de quelques jours.

Si vous souhaitez lire un petit roman mais qui cache une vraie histoire le temps de quelques chapitres, sachez que Moi et toi de Niccolo Ammaniti est disponible aux Editions 10/18.
Lien : http://www.poleculture.net/c..
Commenter  J’apprécie          70
Lorenzo est un jeune garçon particulier, puisqu'il ne vit pas avec les autres mais à côté des autres. Il ne s'intègre pas, ne communique pas. Il vit avec ses parents mais il vit à côté de toute autre personne. de part cela, il devient rapidement le souffre-douleur de ses camarades. Jusqu'à ce que ses parents l'emmène voir un psychiatre qui va détecter un "égo grandiose". Il ne sera "heureux" que quelques années, lorsqu'il ira dans une école où tous les élèves sont un peu "narcissique". Là tout le monde est différent et Lorenzo est invisible, on le laisse en paix.

Mais pour sa mère, il fait semblant, il fait semblant d'avoir des amis, de s'intégrer au groupe. Il va donc mentir et dire qu'il part avec des amis pendant une semaine pour skier. En réalité, il restera tout cette semaine, dans la cave de l'immeuble, il a organisé son séjour. Mais, alors que tout se passe plus ou moins bien, arrive sa demi-soeur, paumée, droguée. le séjour ne va pas se dérouler comme prévu, mais Lorenzo va devoir "s'intéresser" à quelqu'un d'autre que lui. Alors qu'on pourrait croire que tout est fichu, de ce séjour forcé entre deux jeunes complètement largués, va ressortir une très belle entraide, une belle leçon de vie pour tout les deux.

Un livre très court mais émouvant, prenant et profondément touchant!
Lien : http://chezcookies.blogspot...
Commenter  J’apprécie          70
Les thèmes abordées sont intéressantes (inadaptation du héros avec le monde, relation intra-familiale, toxicomanie) mais, hélas, j'ai l'impression d'être passée à côté de ce court roman. A aucun moment, je n'ai ressenti de l'empathie pour les personnages, je n'ai pas été particulièrement touchée par l'histoire contrairement à d'autres lecteurs. Bref, c'est une déception.
Commenter  J’apprécie          60
Bien différent du terrible et bouleversant « Comme Dieu le veut », de la satire burlesque de « La fête du siècle », avec « Toi et moi », livre plus intimiste, Ammaniti a su se renouveler en nous racontant une semaine de la vie d'un jeune ado, mal dans sa peau, qui souffre de difficultés relationnelles avec les jeunes de son âge. N'ayant pas été invité à une semaine de vacances à laquelle partent certains de ses camarades de classe, il fait croire à ses parents, soucieux de son intégration normale dans la société, q u'il y est convié. Pris à son propre piège, la seule issue pour lui est de se réfugier dans la cave de son immeuble. Semaine déterminante par la rencontre qu'il y fera : confronté à une situation dramatique qu'il est le seul à pouvoir dénouer, il va enfin s'extraire de son cocon et de son indifférence au monde extérieur pour en sortir grandi.
Livre court pour l'auteur qui nous avait habitué à plus. Cependant, le sujet est original et l'écriture efficace: je n'ai pas été déçue par ma lecture.
Commenter  J’apprécie          60
Je viens de découvrir Niccolo Ammaniti, et j'en suis ravie. Ce "petit roman" que certains lecteurs ont trouvé insuffisant ou "manquant d'ampleur", m'a beaucoup surprise, d'abord par la narration, rapide, claire, d'emblée on entre dans le vif du sujet, la particularité d'un adolescent "mal dans sa peau" (?) et qui se "défile" pour ne pas être comme les "autres", ,et utilise tous les stratagèmes pour s'effacer, s'enfuir, se dissimuler. la parabole de la mouche qui se transforme en abeilles, quelle intelligence du comportement..."pour survivre..."
Je ne raconterai pas l'histoire le résume assez détaillé vous le dévoilera. Mais ce que je peux ajouter c'est que cet adolescent qui se veut si solitaire, si inadapté, est capable pour sauver sa demi-soeur de tous les courages et les intrépidités. Je crois qu'il existe dans ce "petit livre" une réelle intensité, une réelle réflextion sur l'adolescence comme marche importante vers la condition d'adulte... et il n'était besoin de remplir trois fois plus de pages. Tout est dit mais aussi tout est à découvrir....
Commenter  J’apprécie          60
Traduit par Myriem Bouzaher

Le 12 janvier 2010, à Cividale del Friuli, un homme s'apprête à prendre son petit-déjeuner dans un hôtel. Dès que la serveuse qui s'occupe de lui s'éloigne, il sort de son portefeuille un mot plié en quatre écrit par sa soeur dix ans auparavant, le 24 février 2000.

Le lecteur remonte immédiatement le temps et se retrouve à Rome 10 ans plus tôt. L'homme qui a sorti le mot de sa soeur est Lorenzo et il a quatorze en 2000. Il nous raconte son histoire : celui d'un gamin qui se sentait différent des autres, un solitaire qui se suffisait à lui-même sans ressentir le besoin de compagnie. Ses parents se sont inquiétés et l'on emmené voir un psychiatre qui diagnostique un sentiment d'hypertrophie de soi.
Pour avoir la paix, Lorenzo, très intelligent, se met à jouer la comédie permanente pour faire mine de se fondre dans le moule. Il décide de jouer à la mouche déguisée en guêpe. Ouf!, sa mère respire : son chérubin a des copains et copines ! Un jour, il entend Alessia et ses amis raconter qu'ils partent ensemble au ski. Lozenzo invente son bobard du siècle sans en mesurer les conséquences : il annonce à sa mère qu'Alessia l'a invité au séjour au ski. Pensez-donc, la mère exulte de bonheur ! Doudoune et tout le matériel est acheté ; la maman de Lorenzo a même décidé de l'accompagner pour le départ. L'ado ruse pour se débarrasser de sa mère en lui jouant le couplet de la honte d'être accompagné par sa maman à son âge ! La mère cède. A peine partie, Lorenzo tourne le talon, rebrousse chemin et va se cacher... dans la cave de la maison familiale où il a stocké livres et provisions pour y rester terré une semaine ! (bon c'est quand même bien cool parce qu'il a choisi Salem de Stephen King en guise de lecture, du Nutella pour se nourrir : bien mieux qu'un séjour au ski, non ? :) ...)

Une folle aventure commence pour lui, farfelue et rocambolesque, d'antant que sa mère insiste pour parler à la maman d'Alessia. le gamin se raconte, se découvre, revient sur son enfance, parle de sa mère, invente des stratagèmes pour de sortir du pétrin dans lequel il s'est fourré pour le plus grand bonheur du lecteur, qui jubile, est attendri et s'attache beaucoup à lui !

On aime le ton tendre et drôle qu'adopte Niccolò Ammaniti pour faire parler son personnage à l'imagination débordante. Il est enfermé dans une cave mais il imagine, entre autres, qu'il est "un rescapé d'une invasion extraterrestre".
"La race humaine avait été exterminée et nous n'étions plus que quelques-uns à avoir réussi à nous sauver en nous cachant dans les caves ou les souterrains des immeubles. Moi, j'étais le seul survivant à Rome. Pour sortir, je devais attendre que les extraterrestres s'en retournent sur leur planète. Et cela, pour une raison que j'ignorais, se passerait dans une semaine.
J'ai sorti de mon sac à dos mes vêtements et deux sprays d'autobronzant. J'ai mis mes lunettes de soleil, mon bonnet, et me suis aspergé de ce truc sur le visage et les mains." Ambiance !!

Un événement majeur va venir bouleverser ses plans et sa vie, et sa mère en fait a peu à voir là-dedans. Ce n'est pas tout à fait un extraterrestre qui va venir dans la cave mais quelqu'un qui va le faire grandir d'un seul coup et nous tirer une larme. Parce que la fin du roman est un vraie claque. Vous découvrirez pourquoi Lorenzo est à Cividale del Friuli et ce qu'il y a écrit sur le mot plié en quatre. Soyez fort !

J'ai aimé la façon dont Niccolò Ammaniti traite du thème de la différence, de l'adolescence et de la fragilité, avec humour, intelligence et sensibilité.

J'ai découvert il y a peu J'ai pas peur, du même auteur, que j'ai absolument adoré. Celui-ci est un coup de coeur.
Le seul reproche que je peux faire : il est trop court (à peine 130 pages) et on ralentit la lecture pour ne pas le terminer tout de suite...
Mais bon : court mais percutant.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
Commenter  J’apprécie          52
Waouh ! Un petit roman pour une grande claque. Un ado mal dans sa peau va au bout de l'un de ses mensonges pour ne pas décevoir sa mère. Dans cette situation rocambolesque, il va découvrir sa demi-soeur, elle aussi en souffrance. Comme d'habitude, Niccolo Ammaniti nous décrit des personnages hors normes et raconte des tranches de vie inoubliables.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (430) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
830 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}