Bonjour Monsieur le cycliste masqué,
Un tout grand merci à vous de parler de cyclisme aussi ouvertement sans éluder aucun sujet qui fâche, à savoir le dopage, l'argent, les jalousies, ... Un livre qui permet de se rendre compte que le monde professionnel de ce sport magnifique est loin d'être rose mais que quand on est passionné, on peut durer dans ce sport.
Avant de lire ces page, on sait déjà la plupart des choses qui y sont dites ... enfin on les suppose plutôt car rarement discourt sur le sujet aura été aussi détaillé. La chose qui m'a le plus plu dans ce livre est paradoxalement aussi celle qui m'a le plus déplu, c'est-à-dire l'anonymat de l'auteur (si réellement il est celui qu'il prétend !). En effet, au fil des pages et des indices égrainés, on se prend au jeu d'essayer de deviner l'identité de l'auteur (selon moi, un coureur français toujours en activité). Malheureusement, sous le couvert de l'anonymat, on peut dire tout et n'importe quoi, ce qui selon moi décrédibilise grandement le discours.
Malgré tout, une lecture très plaisante pour le grand amateur de vélo que je suis !
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Merci Andy, pour ce livre "révélations".
Il faut du courage pour le faire, surtout contre tous ceux qui ont couvert et couvrent encore des agissements anti-sportifs.
Pour moi qui ai horreur de la triche, je suis bien content que quelqu'un : enfin ! dévoile ce que j'imaginai depuis très longtemps.
Un des derniers exemples, flagrant, c'est de voir Valverde à 39 ans fringant comme un jeune homme à cette dernière Vuelta...
Par contre, Andy, ce qui m'a gèné, c'est la critique systématique des français. As-tu eu des problèmes avec eux ?
Mais les plus gros scandales à mon avis ce sont ceux provoqués par L. A et dernièrement toute l'équipe SKY, ça c'est vraiment inadmissible, et pourquoi les autres restent dans le peloton ? Je sais, tu nous l'as expliqué, mais quand même !
Ah, aussi, très malin de citer les frères "....." "comment tu te fais chier avec eux !
Allez, bonne reconversion à toi dans la vente de vélos (Pedersen, 23 ans, champion du monde sur la marque que tu distribues, c'est plein d'espoir...)
Et un grand Merci !!!
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Livre à prendre avec des pincettes, évidemment...
Mais très agréable à lire, et surtout assez édifiant. Pas forcément au niveau des pratiques, que ce soit dans le dopage ou dans l'achat de victoires (on pouvait s'en douter), mais surtout dans les rapports entre coureurs et équipes (spoil : ils sont sulfureux) ou dans la façon pour le coureur de lier travail, passion et vie de famille.
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Amateur est un mot galvaudé. Dès les rangs des cadets, à quinze ans, un môme peut ramener de l’argent à la maison. En cyclisme, contrairement à bien d’autres sports, il existe chez les amateurs des grilles de prix pour les dix ou vingt-cinq premiers de chaque course, selon leur importance, auxquelles il faut ajouter des primes pendant la course, que le speaker annonce sur la ligne en vociférant quand c’est une épreuve en circuit autour d’un clocher de village, tous les x tours. Sans compter les primes de victoire, ou de podium, ou kilométriques, que ton club peut te verser. Certains clubs te donnent aussi des indemnités mensuelles, des salaires déguisés. Tu te frottes donc déjà à une forme de professionnalisme de la combine, parce que des mecs passent leur vie à écumer des courses pour gagner leur pain quotidien. Ce sont souvent d’anciens pros qui n’ont pas réussi et qui sont redescendus dans la catégorie amateurs. Les deux mondes peuvent entrer en symbiose, voire en osmose. Tu peux te préparer au métier, à cause de l’argent généré, avec des ententes illicites, expression officielle.
Nous, on dit mafia. Pour la fraude technologique (les moteurs), nous, on dit dopage mécanique. Pour un Froome, on dit un mutant. Appelons un chat, un chat. Les chiens ne font pas des chats, on l’a dit.
Johan Bruyneel, le célèbre directeur sportif, complice d’Armstrong tout au long de sa carrière, a raconté une anecdote qui en dit long : « Notre équipe était au départ du Tour d’Espagne 2011 dans le même hôtel que la Sky, à Benidorm. Au bar, j’ai discuté transferts avec Brailsford, le manager. On fait notre marché. Un de ses coureurs, Cummings, m’intéressait. Il m’a proposé Froome qui était engagé sur cette Vuelta pour être domestique au service de Wiggins. Il voulait s’en débarrasser. Pas cher (80 000 £ / an), un bon potentiel, mais peu de résultats. Ça ne m’intéressait pas. »
Personne, pas même au sein de l’équipe Sky censée avoir révolutionné le vélo, ne voulait de Froome. Pourtant, il se paie le luxe de battre Cobo le fou, quinze jours après avoir failli être bradé, dans un duel d’anthologie sur le col final de l’étape qui mène à Pena Cabarga, en développant 470 watts étalons pendant dix-sept minutes ! Il mute. Pas la peine d’être un expert pour comprendre. Il suffit de regarder la vidéo sur YouTube.
"Les mythes nous abusent." (p. 190)