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EAN : 9782020508759
139 pages
Seuil (08/04/2002)
3.5/5   2 notes
Résumé :

Tu me le donnes ? Je l'accepte - à charge de revanche... Mais si je change d'avis, te vengeras-tu de moi ? Pour le meilleur ou pour le pire, les relations humaines semblent vouées à la réciprocité. On ne sort du cercle des dons que pour entrer dans celui des représailles, et inversement. Ce livre conjugue de manière novatrice une approche des échanges nourrie de l'anthropologie de Marcel Mauss et de Claude Lévi... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les plus insidieux ennemis de la société ouverte sont aujourd’hui ceux qui présentent comme inévitable la domination totale du monde par le marché. Cette domination n'est pas déterminée d'avance. Seul la croyance à son inévitabilité la rendra inévitable. Seule la croyance que l'on peut l'éviter rendra possible de l'éviter.
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Le plus grand homme d'Etat du XXème siècle comprenait intuitivement la réciprocité. Dans son premier discours présidentiel, Franklin D. Roosevelt ne cite évidemment pas Marcel Mauss, mais il évoque néanmoins tour à tour, les mêmes obligations définies par l'anthropologue français dix ans auparavant dans l'Essai sur le don. D'abord, l'obligation de donner : "Nous reconnaissons maintenant comme nous ne l'avons jamais reconnue auparavant notre indépendance les uns les autres ; que nous ne pouvons pas seulement prendre mais que nous devons donner aussi [...]", Ensuite l'obligation de rendre : "Pour la confiance placée en moi je rendrai le courage et le dévouement que l'occasion exige. Je ne saurais faire moins."
Enfin la conclusion du discours, l'obligation la plus souvent oubliée, celle de recevoir. En me désignant comme leader dans ce moment de crise, dit Roosevelt, les citoyens des États-Unis "ont fait de moi l'instrument présent de leurs volontés". Et cette charge, il la voit comme un don, un don qu'il accepte en accord avec l'esprit du don : "In the spirit of the gift I take it".
p76 et p77
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Le cercle impérieux de la vengeance, déploiement de l'impératif de se venger sur le vengeur, repose sur la confusion de niveaux intrinsèque à une opération qui se fait sur son propre opérateur. Le résultat, nous l'avons vu, est une oscillation indéfinie. Pour arrêter cet aller-retour de la violence, il est nécessaire de faire passer celle-ci à un niveau supérieur. En reconnaissant la transcendance de la vengeance sous forme d'esprit, on sort du cercle vicieux par le haut. p34
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On ne peut supprimer la violence en supprimant l'individu porteur de violence, car la violence, la vengeance, ne réside pas dans les individus, mais dans la relation qui s'établit entre eux. C'est dire qu'elle se situe à un niveau logique différent de celui des individus. p34
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Il y a un lien, une continuité entre les relations hostiles et la fourniture de prestations réciproques : les échanges sont des guerres pacifiquement résolues, les guerres sont l'issue de transactions malheureuses (p21).
Claude Lévi-Strauss
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