Les Grinche ont des ennuis

Les Grinche ont des ennuis. Il faut dire qu'ils ne mettent pas toutes les chances de leur côté pour avoir une petite vie peinarde, ils semblent même entretenir soigneusement leur lose et courir au devant des catastrophes.

Les ennuis des Grinche m'ont ennuyée et rendue presque grincheuse. Je ris volontiers en lisant des ouvrages amusants pour enfants. Mais cet humour-là m'agace vite : personnages outrés, situations loufoques et grotesques, blagues 'tarte à la crème', aventures endiablées et bordéliques. Ce petit monde s'agite de manière tellement frénétique que j'ai eu la flemme de visualiser toutes leurs péripéties. J'ai dû passer à côté de pas mal de gags, tant pis.
Philip Ardagh & Axel Scheffler s'inspirent à l'évidence du duo Roald Dahl & Quentin Blake. Ces Grinche m'ont notamment fait penser aux 'Deux gredins', aussi crados et doués pour se balancer des noms d'oiseaux.

Je pose deux étoiles. Parce que le clin d'oeil à l'obsolescence programmée m'a amusée : ces barrières de protection conçues pour devenir molles dix ans et une semaine après la pose.
Et parce qu'on peut manger du chocolat, des madeleines pur beurre, boire et renverser du thé (ou autre liquide coloré), saigner du nez, agiter un stylo qui fuit, etc. en lisant l'ouvrage dont les pages sont pleines de fausses taches. Pas de camouflage prévu en revanche pour les crottes de nez, prière de les laisser choir ailleurs, merci.

Les "Grinche" j'en avais déjà entendu parler... mais je ne les avais pas encore "rencontrés". Voilà qui est fait. On ne peut pas dire que cette rencontre a été enthousiasmante. L'auteur nous en fait un portrait assez peu ragoûtant. Plus bête que méchant ? Même pas... Aussi je dirais.
L'humour anglais est quelquefois bien étrange. Dans ce roman Philip Ardagh en fait trop c'est certain. Trop de détails, de digressions, de pitreries ridicules ...
Trop de beurk aussi. Heu le menu du petit déjeuner, non merci.
Texte ponctué par un narrateur omniprésent qui nous interpelle sans cesse, on sourit de cette histoire. De temps en temps heureusement. Sinon on s'y ennuie un peu. (250 pages tout de même) et on lit certaines pages en diagonale.
Dommage il y a des trouvailles très drôles et un jeune Sunny, fils adoptif des Grinche, assez touchant, mais l'histoire est trop fouillis Je m'y suis engluée. Et puis sans doute j'ai fini par être légèrement écœurée…
Je ne suis sans doute pas très fan de ce genre en littérature, les enfants s’y retrouveront sans doute plus que moi.
Le livre est également truffé de taches, marques de doigts, multitudes d’éclaboussures pour accentuer sans doute le sort pitoyable et crados de ces pauvres Grinche.

Un éléphant à récupérer ?
Quelle idée idiote, loufoque !?
Personne ne peut trouver un éléphant dans une grange, voyons ?!
Autant trouver une aiguille dans une meule de foin ! Ça n'est pas commun !
Pourtant, le petit Sunny est bel et bien envoyé par Monsieur Grinche afin de récupérer son troc, le pachyderme négocié avec un clown, le professionnellement truculent Monsieur Lipp.
Le petit Sunny se garda bien de se montrer incorrect et de questionner l'énergumène sur la résonance entre sa lèvre pendante et son nom. Une lèvre aussi gonflée que si elle avait été cajolée par le dard d'une abeille qui n'aime pas les bisous.
Dans ce coin curieux qui accueille des gens jetant des cailloux sur des maisons et un Monsieur Bigg, ex- boxeur au franc-parler percutant et dont les cailloux lui apprendront la politesse, des abeilles, il y en a beaucoup.!
Demandez à Monsieur Grinche! Il s'est retrouvé un matin avec une barbe d'abeilles bourdonnantes ! Si si!
Oui, je vous entend marmonner que ces Grinche sont des gens bizarres, se déplaçant dans une roulotte bizarre et traversant une ville bizarre. Comme c'est bizarre toutes ces bizarreries !
Monsieur Grinche est un peu grognon, sa femme, Mme Grinche est aussi très ...particulière. Son sourire en ribambelle de dents jaunes, bleues et absentes lui donne un certain charme tout de même.
Leur couple de poils hirsutes est fait de bonheur sans nuages et de chamailleries avec nuages, mais noirs ceux-là.
Guidant Tic et Toc sur les grands chemins, les deux ânes que l'on prendraient pour des jumeaux, Sunny ne remerciera jamais assez les Grinche de l'avoir volé..hum pardon..détaché de la corde à linge sur lequel il était suspendu bébé et de l'avoir élevé. Il ne lui manque qu'une chose dans cette joyeuse pagaille, connaître l'identité des vrais parents qui ont égaré leur linge !

: « Les Grinche ont des ennuis » est un véritable festival de non-sens, de situations et personnages farfelus. Les illustrations de l'auteur d'Axel Scheffler, le papa du Gruffalo, n'est pas innocent à la malice qui trace sur nos visages un sourire de lecteur chatouillé par l'humour, ce dès les premières pages, l'ouvrage entre les mains.
La famille Grinche est un lot de personnages qui ne s'encombre pas de détails et prennent la vie comme elle vient, les bébés avec. Vivant dans une roulotte faite de bric et de broc, mi roulotte mi caravane, ils voyagent là où les ennuis les font partir car ils sont une vraie calamité.
Sunny, vêtu par défaut d'une robe bleue, ils n'avaient rien d'autre, ne les aimerait pas moins et par amour donné et rendu, les accepte dans leur singularité plus qu'énorme.
Toujours est-ils qu'au final, les Grinche parcourt un monde qui leur ressemble et on en rit bien. La querelle de voisins et le concours de cailloux, l'histoire de l'échelle afin de faire descendre l'un des personnages accroché à la grille de l'entrée du deuxième, la petite commis au grand noeud rouge et aux immenses lunettes, qui deviendra amie avec Sunny et que tout le monde prend pour un garçon parce qu'il n'y a pas de féminin à commis.
Cette folie douce se suit tranquillement sur une idée de l'auteur Philip Ardagh, truffée de passages incongrus, aussi gros qu'un éléphant. Les jeunes lecteurs s'étonneront de voir passer un clown, un chat bas-de-porte avec un nom, un hérisson empaillé chouchouté comme un doudou de bébé, rirons des multiples chutes de Monsieur Grinche qui insiste pour guetter l'horizon sur son toit de roulotte en marche ou Mme Grinche qui fait écraser des pommes de pin pour le petit déjeuner.
Bref, c'est clownesque, facile à lire, drôle et cela stimulera les petits lecteurs à la lecture !

Mme et M. Grinche sont des gens un peu "spéciaux" : ils habitent dans une roulotte faite de bric et de broc et tirée par deux ânes nommés Clip et Clop. Pour leur petit déjeuner, ils se délectent de bestioles écrabouillées sur la route, avec une préférence pour les écureuils. Même les vieux pneus sont à leur goût avec du sel et du poivre. le gloubiboulga à base de sciure et de graine pour oiseaux, chez eux, ça se mange aussi. Sympathique restaurant chez les Grinche, n'est-ce pas ? Vraiment, ça fait envie !
Leur fils s'appelle Sunny. Enfin, ce n'est pas tout à fait leur fils puisque M. Grinche l'a ramassé un jour sur une corde à linge. Bien que ce soit un garçon, ils ont décidé de l'habiller avec une robe bleue. Bref, pas la peine d'en ajouter davantage : vous comprendrez que Mme et M. Grinche, c'est du "lourd" ! D'autant que partout où ils passent, ils ont le don pour s'attirer des ennuis. Surtout le jour où ils arrivent à Bigg Manor et font la connaissance d'un type au haut de forme ratatiné, vêtu d'un tee-shirt avec le slogan "BIGG C'EST PAS TERRIBLE" imprimé dessus. D'un jet de pierre sur la grille du manoir débute une aventure rocambolesque, remplie de personnages loufoques. Lord Bigg habite dans un manoir complètement déglingué. Son épouse, Lady La-La ne pouvant plus supporter son mari a décidé d'aller vivre dans la porcherie (de luxe) avec la truie Poppet... Je ne vais pas tout raconter, mais le ton est donné.

Pénétrer dans l'univers des Grinche c'est un peu comme passer de l'autre côté d'un miroir, dans un univers loufoque et hilarant. Au fil des pages, on se demande ce que Philip Ardagh va encore inventer comme élément délirant dans cette aventure (quelle imagination débordante !).

Pourtant, derrière le loufoque, se trouvent des thèmes très sérieux comme l'enrichissement crapuleux (et ses limites), les conditions de travail sordides (du personnel de Bigg Manor, lié par contrat illégal et prisonnier de Lord Bigg).
Il y a vraiment des personnages bêtes et méchants dans ce roman : Mme et M. Grinche sont peu ou prou l'équivalent anglais de nos Bidochons. Lord Lord Bigg traite mieux ses oiseaux que ses domestiques (comble de la bêtise : son perroquet adore le blesser).
Heureusement, Philip Ardagh peuple aussi son récit de personnages intelligents et attachants : Mimi le petit commis cireur de chaussures, qui, malgré le titre de sa fonction, est une fille dont le rêve est de voir du pays. Sunny, qui n'a connu que l'univers des Grinche, découvre d'autres valeurs, comme l'amitié grâce à Mimi (dont il semble même un peu amoureux) et la solidarité.

Un roman qui met de bonne humeur, une narration dynamique (c'est le moins qu'on puisse dire), dont l'humour est mis en valeur par les illustrations d'Axel Scheffler. J'avoue que j'ai eu un petit faible pour les disputes du couple Grinche

J'ai aimé ce livre parce que c'est très marrant mais il y a peu d'aventure.

Astrid 5ème