Ce tome 4 m'a agréablement surpris, non pas grâce à son scénario qui est certes plaisant mais en rien exceptionnel, encore moins par la formule déjà éprouvée qui mène Gratule sur une enquête et durant laquelle elle prend la personnalité d'un être disparu.
Non il m'a plu d'une part parce que cette fois, Gratule hérite de la personnalité d'un chat. Sauf que ce chat n'est ni mort ni vivant, ou bien l'un et l'autre à la fois. Vous l'aurez compris, le récit joue sur l'ambiguïté du paradoxe du chat de
Schrödinger. Et en réalité, le récit entier est construit sur cette ambiguïté, et joue avec les paradoxes ou les parallèles, ou encore les oppositions. Par exemple, le personnage suspect de l'histoire n'est autre que
Salvador Dali, et l'auteur joue avec lui comme avec l'art qu'il représente. Il a fait de cet art, un truc complètement barré. Jugez par vous mêmes, il réussit à créer des bulles de fées vivantes, qu'il vend comme bijoux. de plus, il en a fait un personnage complètement extravagant, qui ne vit que pour son art.
L'ambiguïté réside ainsi dans le transfert de personnalité; en effet, le chat n'est ni mort ni vivant, ce qui nous en apprend plus sur le phénomène.
Elle plane également sur la relation entre Gratule et Yuri Prodov, qui semble ne pas avoir été résolu et qui menace toujours, par son instabilité, le monde d'Ekhö...
J'ai donc vraiment pris plaisir à lire ce volume, je m'y suis amusé, mais j'aurai aimé que l'intrigue générale avance un peu plus. le dénouement nous promet un tome suivant prometteur en révélations concernant les Préchauns...