Le cycle des robots, tome 6 : Les robots et l'empire (2/2)

Ce dernier découpage est déroutant. La scission est brutale comparé au tome 1. Je me suis même demandé si je ne lisais pas un autre livre et j'ai regardé plusieurs fois la couverture pour bien me rassurer. Ainsi donc, nous revenons sur Aurora la planète la plus influente du monde Spacien. de plus, l'histoire se concentre autour du projet machiavélique de Mandamus – une véritable tête à claque – et du Docteur Amadiro.

Un monde sépare ces deux volumes. Ici, pas de temps mort, Isaac Asimov manie sa plume avec aisance et on y lit avec délectation les complots, les intrigues politiques, la Science expliquée par le Maître de la SF. À cela on y rajoute les sympathiques R. Daneel et R. Giskard qui sont certainement les deux personnages les plus attachants et charismatique de ce dernier opus « Les robots et l'Empire ».
Notons que l'on revient faire un petit coucou à la Terre. Par ailleurs, je n'aime pas trop cette vision futuriste de notre planète, ces cavernes d'aciers, où s'entassent des milliards d'êtres humains. le seul point négatif est à mon sens, cette fin. Beaucoup de questions restent en suspend, d'autant plus que je ne comprends pas la liaison avec les cycles de l'Empire et de Fondation. Je n'ai pas été très emballé par cette fin et c'est dommage.
Au passage, Isaac Asimov nous parle succinctement d'une des nouvelles dans le deuxième tome « Un défilé de robots ». J'ai trouvé ça sympa, ce petit clin d'oeil.

Ce cycle est maintenant terminé. J'avoue que je n'étais pas très emballé au début. le thème du robot n'est pas quelque chose qui m'attire. J'avais même une appréhension sur la peur de m'ennuyer sur tous ces livres, davantage sur la redondance du sujet. Les personnages d'Elijah Baley et les R. Daneel, R. Giskard méritent autant d'importance que le très célèbre Hari Seldon.
Je ne m'arrête pas en si bon chemin. Je pars vers le cycle de l'Empire. Direction « Tyrann » qui arrive en premier dans l'ordre chronologique.

Édit : J'ai oublié de mentionner la complicité les deux robots R. Daneel et R. Giskard m'a fait penser à C3PO et R2D2.

Isaac Asimov est clairement une valeur sûre et stable. Concernant ce tome j'ai été surprise par la fin et même si je ne la souhaitais pas (mais alors pas du tout), j'ai compris la réflexion sous-jacente (même si je ne la partage pas).

Quelque part ces deux tomes étaient une enquête d'Elijah Baley... sans Elijah Baley. Il reste son souvenir, son enseignement, mais il n'est pas là et les robots Daneel et Giskar vont tenter de le remplacer et de faire au mieux, mais il leur manque pourtant toute l'humanité de Baley.
Gladia était plus présente dans le premier tome, dans ce second tome, les robots prennent la vedette et deviennent les héros. Mais des héros, soit-disant rationnels, à qui il manque toujours profondément quelque chose... Dommage.

J'ai été très gênée par l'introduction de la Loi Zéro et des conséquences qu'elle pouvait avoir et qu'elle a eu

[Édit, Ajouts]
Les robots opèrent une bascule grave et qui peut être très lourde en terme de conséquences.
Le fait d'accepter de mettre des humains en danger pour un hypothétique bien à venir...
Mais je crois que ce qui m'a le plus embêtée c'est que la raison invoquée c'est d'en finir avec le mysticisme terrien, comme ils aimeraient en finir avec le mysticisme spacien mais sans se rendre compte que ce mysticisme fait partie de l'humanité et du fonctionnement intrinsèque de notre esprit.
Ça me fait penser, en psychologie sociale, à une bascule de perception des biais par laquelle on est passé·es, on a changé de paradigme en passant à "la pensée sociale" où les biais, erreurs de jugement ne sont plus perçues comme des erreurs, des bugs, mais comme étant des signes du fonctionnement normal de notre esprit. Les catégorisations qui nous font faire tant d'erreurs sont inévitables et nous permettent de gagner du temps, on ne pourrait ni vivre, ni fonctionner sans.
J'ai l'impression que Giskard et Daneel sont passés à côté de ça, peut-être était-ce justement marqué par le fait que Giskard disait qu'il fallait développer la psychohistoire, et qu'il y avait un manque à ce niveau là.

J'adore Isaac Asimov, de temps en temps je tombe sur certaines oeuvres que je n'ai pas encore lues, ou peut-être oubliées mais non, je ne crois pas. Les robots et l'empire sont de ces livres que je n'avais pas lus, ou croyais les avoir lus mais ne l'avait pas fait, ou... enfin, bref, c'est du Asimov, pas de surprise, c'est bon. L'histoire de Gladia et ses robots Daneel et Giskard (si si ça ne s'invente pas) qui ont des dons spécifiques, et à eux trois ils vont sauver l'Empire... Normal !

Cultissime !

1196