Les moustachus à cheveux longs, près de la nature, la partition de guitare en préambule de la bande dessinée, les grands espaces, les femmes passionnées… on est bien dans la période baba cool. Ce récit date de 1978, à cette époque, j'écoutais
Cat Stevens en boucle.
Simon du Fleuve est un héros taciturne, qui fait penser aux héros de western, et il y a deux femmes dans cette histoire, Maïlis, la mère, encore belle, et sa fille, jeune adulte. Elles recueillent Simon dans leur hutte où elles vivent seules avec leurs secrets, près du marécage. L'ambiance est bien travaillée, avec des décors détaillés et élégants, le trait est fin, minutieux, plus précis que dans les premiers tomes, la lumière est élaborée en fonction des atmosphères recherchées. Les personnages sont peu bavards, mais on se laisse embarquer par cet étrange climat. Fable écologiste avant l'heure, anti-nucléaire, cet épisode est un bon opus de cette série. Simon du Fleuve fut ma première découverte du genre post-apocalyptique.
Avec le recul, je trouve cette série a plutôt bien vieilli. Je compte bien continuer à la redécouvrir.