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EAN : 9782845901438
122 pages
Arfuyen (11/02/2010)
4/5   2 notes
Résumé :

Le cahier est un hospice, mais pas une échappatoire, car je ne renonce pas, je continue de mettre à jour, de rendre visible de l'intérieur ce qui est intérieur. Faire la page est un grand théâtre de pierre. Le monologue de mon époque, et ma table est restée fidèle et claire. Didier Ayres.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Monologue depuis le refuge de Didier Ayres, écrit par Sahkti dans Critiques Libres.
Ecrire pour vivre

"Dès l'aube, il faut une raison de vivre. Oh ! Comme une petite bête toute chaude et amicale."

L'écriture de Didier Ayres est particulière dans la force et la violence qu'elle dégage tout en jouant la carte de la sobriété. Procédé subtil qui apporte une certaine sécheresse à la plume tout en demeurant sensible dans sa sincérité. A cela s'ajoute le talent de Didier Ayres en tant qu'homme de théâtre, une qualité dont les échos se multiplient au fil d'un recueil qui se lit tout aussi aisément à haute voix, transportant le lecteur dans une diatribe qui finit par l'emporter.

Ce volume ne déroge pas à la règle. Il se divise en deux parties "Monologue depuis le refuge" et "Petit livre de patience", chacune exerçant le pouvoir de dire les choses dans le but de trouver des explications, voire des justifications, à ces vies qui ne vont pas. le tout avec force. Une force salvatrice, dit Jean Maison dans sa postface, et c'est tout à fait vrai. les mots nous entraînent, nous bousculent, nous chagrinent ou nous fâchent mais peu à peu, ils finissent par construire un abri de réflexion, une zone dans laquelle poser nos errances pour mieux les contempler, les analyser, les résorber.

"J'avance face à face."

Pour Didier Ayres, il ne suffit pas de se balader au creux du poème pour le décrypter (il en va également ainsi avec notre destinée); il faut aussi pouvoir l'écrire, le créer, entrer en possession pour mieux se connaître et appréhender l'univers qui nous entoure. le travail d'écriture s'apparente à celui de la vie, on avance, on découvre et au fur et à mesure, ce qui paraissait complexe se veut évident, l'inconnu devient essentiel car apprivoisé et la vie prend d'autres tonalités. Ce monologue mené par Didier Ayres n'est pas aride mais pas non plus accessible au premier coup d'oeil; il demande un mélange d'abandon de soi et de prise de conscience de notre condition, une confusion entre homme et oeuvre, une entrée en puissance dans des mots qui ne s'exhibent pas.
Des textes forts, beaux et porteurs de sens. QUi se méditent longuement une fois le livre refermé
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
MONOLOGUE DEPUIS LE REFUGE


I

 Touché par l'apparition brutale de la beauté. Puis
par l'accentuation des pentes, le glissement, la saisie et
le retour mais mieux augmenté, atteint. C'est-à-dire
de l'ailleurs qui surgit.

p.14
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MONOLOGUE DEPUIS LE REFUGE


I

 Je peux dire : le ciel est le ciel, et l'arbre, l'arbre.
Mais quelle valeur floue et instable. Un objet ne se
repense jamais comme objet.

p.11
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MONOLOGUE DEPUIS LE REFUGE


I

 La mort ? Jamais rien d'autre qu'un instant. Ainsi,
ce qui coûte c'est la fiction de la mort.


 Un instant où ça glisse. Soudain, le noir, et presque
la peur, une vigilance extrême à la signification.


 La mort : une hypothèse.


 Sans doute le désastre.

 Juste le vent et le bruit régulier de l'horloge.

p.17
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Le petit livre de patience
I


Des scènes
À toi

     Comment dois-je plonger dans cette pseudo-
extase pour achever, qui sait même, ce petit bout de
phrase crayonnée ? En propre, il faudrait une gravité
que j'atteins péniblement, ou parfois sur la simple
présence d'un oiseau qui me jette à des feux amusants
et intraduisibles.

p.49-50
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MONOLOGUE DEPUIS LE REFUGE


I

 Qualité mutique de la pierre. Est-ce effroyable ?

p.24
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