Insolente Veggie, tome 4 : Ils sont parmi nous

J'aime beaucoup le travail que Rosa B. fait avec Insolente Veggie, même si je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'elle dit. Néanmoins, étant moi-même végane, je comprends évidemment les situations qu'elle décrit.

Dans ce quatrième volume, elle va introduire la pensée développée dans Zoopolis par Sue Donaldson et Will Kymlicka. Que se passerait-il si nous décidions d'accorder des droits aux animaux et de vivre avec ? C'était intéressant d'avoir accès facilement à ses idées grâce aux illustrations de Rosa B. : un petit rappel pour moi qui ait lu Zoopolis (dont la lecture est un peu ardue mais cela vaut la peine) et un accès plus facile pour les personnes qui ne l'auraient pas lu.

Alors, au-delà des blagues habituelles (sur les alternatives soi-disant végétales d'Herta qui contiennent de l'oeuf) et sur la condition des animaux d'élevage (les cochons castrés à vif), Insolente Veggie relate les idées de Sue Donaldson et Will Kymlicka.

C'était une lecture à la fois agréable, amusante et intéressante !

Veggie est végan, et elle est effectivement insolente, irrévérencieuse, politiquement incorrecte, elle pose les questions qui dérangent, elle n'hésite pas à se trouver là où on ne l'attend pas.

Pour preuve, elle va au salon de l'agriculture... elle discute avec les chasseurs. Elle questionne sur la place des abattoirs. Elle aborde les pseudo-carences en B12. Elle développe ses hantises... comme devoir se laver les mains avec du savon à base de graisse de boeuf... comme la plupart de nos savons. Taxée d'extrémisme, elle discute avec un pro-viande du juste mileu... mais philosophiquement, le mileu dépend d'où on place les extrêmes... Une des deux bornes ne bouge pas, c'est la société Anti-animaux dixit Veggie... Mais l'autre borne peut se déplacer fortement. C'est la borne qui donne une importance plus ou moins grande aux animaux. de la bienveillance aux droits des animaux, voire à la défense des anomaux, ou même au meurtre (eh oui). Elle aborde la question importante de la place des animaux, qu'ils soient sauvages ou domestiques, à la suite du courant de pensée zoopolis. Ce sont des pages intéressantes.

Veggie, et Rosa B., sont clairement au premier degré. Personnellement je suis mangeur de viande. J'aime cela et je ne cherche pas de pseudo-excuses comme l'idée que l'on tue "pour le bien des animaux", ou "pour préserver la biodiversité"... Personnellement, j'aime la viande. Mais j'ai énormément apprécié d'avoir mes convictions mises à l'épreuve de manière drôle et caustique. Même si je ne suis pas d'accord avec le propos global de Veggie/Rosa B., j'admets que l'on bouscule mes habitudes.

Le tome 4 d'Insolente Veggie est enfin là!
Je l'ai lu un peu moins rapidement que les autres, moins "foufou" mais toujours porté sur des sujets très actuels. Rosa B nous montre de nouveau les raisons qui la pousse à se battre encore pour des causes telles que la souffrance animale et l'exploitation abusive.

Rosa B. met une nouvelle fois les mangeurs d'animaux face à leurs contradictions, allant même jusqu'à enquêter au salon de l'agriculture.

Ses propos restent intéressants et son argumentation tombe souvent juste. Par contre, son humour ne m'atteint pas toujours.

Une lecture agréable et divertissante... si on est convaincu