" si tu veux mon opinion, continua la couleuvre, l'art ne dépasse pas l'art que lorsqu'elle est incarnée dans la réalité de celui ou de celle qui le crée. Quoique, par réalité, je n'entends pas nécessairement les choses que l'on voit immédiatement, mais plutôt celles que l'on est, que l'on rêve, que l'on devine en soi"....et il y a place pour soi dans ce roman...
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Et la honte de Mahii s'nstalla dans son estomac, se mit à triturer les aliments qui s'y trouvaient, stimula la bile, tripota les muscles et les organes, fit tant et si bien qu'elle se mit à sortir par la bouche de Mahii, en une vomissure malodorante et de toutes les couleurs, projetée avec force dans la salle et qui éclaboussa tous les gens présents.
(...)
De sa bouche continua de surgir un liquide sanguinolant qui s'accumulait sur le sol. Puis Mahii cracha des morceaux de doigts et d'orteils, des bouchées de jambes et de seins à moitié digérées.
(...)
Et quelqu'un eut enfin la présence d'esprit d'ouvrir la porte pour laisser s'écouler le trop plein de honte.
Émilie Aubry rencontre l'auteur François Barcelo au Mouton Village