J'ai appris que
Jacques Poulin avait repris deux personnages de Wolkswagen Blues, Jack l'écrivain et la Grande Sauterelle, dans un autre roman. Sitôt vu, sitôt acheté et j'ai retrouvé avec plaisir la plume de l'auteur et sa sensibilité.
Jack s'est lancé dans l'écriture d'un roman personnel, mais le voilà en panne sèche. Faute de mieux, en attendant, il accepte d'écrire l'autobiographie d'un joueur de hockey, Isidore Dumont. Et voilà que l'inspiration revient. du coup, il refile à son petit frère, Francis, la charge de l'autobiographie.
C'est bien gentil, seulement Francis n'est pas écrivain, il ne sait pas comment s'y prendre et on ne peut pas dire que Jack lui soit d'un grand secours. Heureusement, la Grande Sauterelle arrive opportunément de San Francisco. Francis est ravi de faire sa connaissance et c'est elle qui va l'aider.
Il est beaucoup question d'écriture dans ce roman, mais aussi d'individus louches qui rôdent autour de Jack, de l'histoire des métis, comme le sont Isidore Dumont et la Grande Sauterelle, de la prédominance de l'anglais partout, ce qui contrarie fort Isidore, farouche défenseur du français. L'histoire s'invite avec son ancêtre,
Gabriel Dumont, victime de la Milice Anglaise en Saskatchewan.
Comme d'habitude chez
Jacques Poulin, rien n'est appuyé, les choses sont dites de manière ténue, avec une grande délicatesse et de la tendresse. Les chats sont toujours présents et savent se manifester. L'intrigue est moins prenante que celle de Wolkswagen Blues, c'est toutefois encore un excellent moment de lecture chez nos lointains cousins.
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