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sur 2163 notes
Incroyable odyssée que celle des juifs de Sosúa (République Dominicaine) !
L'étonnante histoire méconnue d'une terre d'asile dans les Caraïbes et d'une communauté de juifs allemands et autrichiens sauvés grâce aux visas accordés par le dictateur Trujillo aux indésirables du régime nazi.

Une histoire de gens, une histoire d'amour, une histoire dans l'Histoire du temps, dans les pas de Wilhelm et d'Almah, jeunes autrichiens juifs qui tombent amoureux dans les années 30. Les Rosenheck, bourgeois aisés et très intégrés semblent avoir l'avenir devant eux dans la Vienne de l'entre-deux guerres. Mais une ambiance délétère couvre peu à peu l'Europe et les contraint à tout abandonner dans des conditions dramatiques, et errer de camps en ports jusqu'à un improbable bord de mer dominicain où tout est à construire.

Si la première partie du livre est assez convenue, en racontant des faits tristement connus de l'épouvantable calvaire de la communauté juive, l'implantation du kibboutz de Sosúa est passionnante, lumineuse, portée par un souffle narratif au parfum d'aventure. On s'attache avec plaisir à ce couple très sympathique, même si pointe souvent un excès complaisant de bonheur angélique les concernant. La plume généreuse en paraît parfois surannée. Mais le plaisir de lecture est bien là.

Une belle fiction qui intègre les concepts d'amitié, de courage et de persévérance, et plus largement d'identité juive. La thématique de l'exil et du déracinement est originale car elle se démarque des destinées tragiques sous bottes nazis. Elle fait aussi étrangement écho à notre époque de migrants.
Je conseille !
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Ce vaste roman fait le récit du périple d'un jeune couple de juifs autrichiens qui doit se résoudre à abandonner pays et famille pour fuir le péril nazi. Il leur faut trouver une terre d'accueil, oublier leur vie passée et s'en reconstruite une nouvelle. Leur histoire est celle des nombreux juifs d'Europe persécutés dès les années 30. Frappés d'ostracisme, dépouillés de leurs biens et de leur identité nationale, réduits à leur seule judéité, ils n'ont pas d'autre choix que l'exil s'ils veulent échapper à la catastrophe qui s'annonce.

Bien que fort intéressée par le thème, j'avais décidé de ne pas lire cette histoire. Une intuition m'avait soufflé que je risquais de ne pas apprécier la prose de Catherine Bardon. Jusqu'à ce qu'une amie pique ma curiosité en disant avoir eu un coup de coeur pour ce roman.
J'ai donc laissé tomber mes a priori pour m'attaquer à ce pavé et immédiatement je me suis rendu compte que mon intuition me m'avait pas tout à fait trompée… Si Catherine Bardon est une bonne conteuse, c'est aussi une excellente brodeuse. S'inspirant de faits historiques, elle bâtit à petits points une fiction certes passionnante mais à mon goût trop diluée dans une sentimentalité à l'eau de rose. Je m'en doutais ! Malgré tout, cela ne m'a pas empêchée de lire son roman avec un certain plaisir même s'il traîne parfois en longueur. Le coup de coeur espéré n'a pas été au rendez-vous.
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Je vous jure que je voulais le lire ! Prêté par un ami qui a bon goût, intéressée par un épisode de la Seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas et adorant les sagas, j'ai attaqué Les Déracinés avec enthousiasme. Mais je n'ai pas pu dépasser la page 76. le style, mon Dieu le style ! Plat et mièvre, on dirait une bonne copie d'une élève sérieuse de première (encore que je doute que ma fille écrive des cucuteries pareilles). Tout est convenu, balisé: dans la Vienne des années 30, Wilhem tombe amoureux d'Almah. Vienne est un décor de carton-pâte peuplée uniquement d'intellectuels amateurs d'art. Il n'y a pas un ouvrier qui traîne. Willem et 'Almah sont beaux, surtout Almah qui a "des yeux de saphir" (au secours !). La famille d'Almah est très riche. La maman est une patiente du docteur Freud et à été portraitisée par Gustav Klimt (jure !) le papa est très gentil, cultivé, ouvert... Mais acceptera-t-il que sa fille se mesallie ? Bon, ben, vu qu'il y a la réponse sur la 4ème de couverture, j'en reste là.
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A travers ce livre nous suivons le destin de Will et Almah. On les rencontre à Vienne avant la seconde guerre mondiale. La vie est y belle et même si ils sentent parce qu'ils sont juifs que les regards changent, tant qu'il ne sera pas trop tard ils resteront à Vienne. Mais ils doivent se résigner à partir, ils aimeraient aller en Amérique mais il est trop tard le "quota" de juifs est déjà atteints. Will et Almah vont se retrouver en République Dominicaine dans le camp de Sosùa. Ils vont devoir repartir de zéro. Est-une chance ou le début d'une nouvelle aventure ?
Un énorme coup de coeur pour ce livre qui nous emporte dans la vie de ces deux personnages à travers des années noires. Une écriture enchanteresse.
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Waouh, quel roman !!! Saga de deux familles juives autrichiennes des années 1930 à l'après 2e guerre mondiale.

Roman en trois parties : l'avant-guerre à Vienne, l'errance au moment de la déclaration de guerre, l'exil à Sosùa (la moitié du roman).



Catherine Bardon s'est inspirée de faits réels : « Il y a 25 ans, alors que je terminais mon enquête pour la rédaction du premier guide touristique français sur la République dominicaine, un pays qui m'avait littéralement envoûtée, un vieil homme m'invita dans sa maison de Sosúa. Fascinée par son récit, je restai suspendue à ses lèvres des heures durant, tandis qu'il me racontait son incroyable histoire. ‘'Les déracinés'' est né de cette rencontre, un hommage à des pionniers, des hommes et des femmes courageux, un roman contre l'oubli. »

Le récit de l'expérience de ces colons est passionnant (la moitié du roman y est consacrée) : une société hétéroclite qui n'a d'autre choix que manifester une solidarité sans faille pour réussir le défi auquel elle est confrontée. « Nous sommes arrivés sans illusions et maintenant nous partageons un rêve ». Et, au lendemain de la guerre, nouveau choix pour ces exilés : rentrer en Europe où la plupart ont perdu toute leur famille dans les camps de concentration, s'installer aux USA ou d'autres pays d'Amérique du Sud pour ceux qui y ont de la famille déjà implantée, émigrer vers l'état d'Israël qui vient de voir le jour ou rester à Sosùa et prendre la nationalité dominicaine.

Seule ombre à mes yeux : Catherine Bardon a un peu trop chargé la barque côté sentimental ; certes l'amour d'Almah et Wilhem est magnifique («Être avec elle, c'était vivre pleinement chaque minute, et un jour sans la voir était un jour vécu en vain. Elle était la pièce manquante du puzzle de ma vie, celle qui lui donnait tout son sens et sans laquelle l'image n'en aurait pas été lisible. ») ; mais méritait-il autant de développements au risque de tomber dans le pathos ou s'exposer à des situations répétitives souvent induites par le côté pusillanime occasionnel de Wil ?

Un épisode de l'Histoire méconnu, une épopée romanesque de la Vienne des années 1930 aux Caraïbes…


PS1 – Si voulez mettre des images sur ce roman : www.sosuamuseum.org, musée créé pour perpétuer le souvenir de Sosúa et de ceux qui s'y sont réfugiés pour échapper à la persécution nazie.
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C'est un premier roman impressionnant. D'abord par sa taille, un peu plus de 600 pages, ensuite et surtout par sa capacité à vous embarquer immédiatement et à ne plus vous lâcher. Je me souviens avoir dû interrompre ma lecture après la première partie pour respecter les délais dans lesquels je m'étais engagée à lire un autre roman, et je n'avais qu'une hâte : retrouver Almah et Will, le couple flamboyant de cette superbe fresque. Alors oui, il s'agit encore de la seconde guerre mondiale. Et oui, d'un épisode totalement méconnu. Mais le talent de Catherine Bardon est de maintenir tout au long du livre un haut degré de puissance romanesque tout en mettant en lumière l'incroyable destinée des juifs fuyant l'Europe centrale et accueillis par la République Dominicaine, un des rares états à accepter de leur ouvrir ses portes. Une dictature, un espace totalement vierge et un formidable défi à relever pour ceux qui ont tout quitté pour sauver leurs vies.

La première partie du livre se déroule à Vienne à partir des années 1920 jusqu'aux événements que l'on connaît. Sous la plume de l'auteure apparaît la Vienne intellectuelle et artistique et son formidable bouillonnement cosmopolite. La jeune Almah Kahn est la fille unique d'un couple appartenant à l'élite viennoise, belle, indépendante et étudiante en dentisterie, père médecin oblige. Curieuse et férue d'art, elle rencontre Wilhelm, jeune critique d'art pour un grand quotidien viennois, issu d'une famille beaucoup plus modeste, propriétaire d'une imprimerie. Coup de foudre, mariage, et début d'une vie active de jeune couple en vue tandis que bruissent déjà les échos inquiétants venus du voisin allemand. Viendront l'annexion, les mesures anti-juives, les violences... et la décision de fuir, un peu trop tardive alors que la soeur de Wilhelm et son mari ont eu la bonne idée de filer à New York dès les premières menaces. Les frontières se ferment, les visas se font rares puis introuvables. Après de nombreuses péripéties, le couple accepte la proposition d'une organisation juive en quête de volontaires pour créer une colonie en République Dominicaine, sur le modèle des premiers kibboutz. La rencontre avec cette nouvelle terre sera un choc et le début d'une nouvelle vie...

Ce sera la deuxième moitié du livre et je vous laisse la découvrir. Imaginez Wilhelm, un intellectuel dont le seul talent est d'écrire se transformer en travailleur manuel, maçon, charpentier puis agriculteur. Imaginez une terre sèche, où toutes les tentatives de culture ont échoué, un climat tropical bien différent de celui du continent européen, une langue inconnue. Imaginez une vie en communauté où chaque voix compte mais où les moments d'intimité se font rares. C'est à partir de ces éléments que Wilhelm et Almah vont pourtant construire leur vie, et que ces déracinés transplantés dans un environnement étranger vont faire en sorte de puiser les ressources nécessaires à leur survie gagnée de haute lutte. Avant que la question ne se repose une fois la guerre terminée : rester ? partir ?

La trame sur laquelle Catherine Bardon bâtit son intrigue est d'une richesse incroyable, basée sur des faits et un contexte totalement réels tandis que ses personnages sont l'oeuvre de son imagination. On apprend énormément sur cette initiative, forcément intéressée de la part du dictateur dominicain mais qui était pour les associations juives une sorte d'expérimentation destinée à éprouver des méthodes qui seront ensuite mises en oeuvre lorsqu'il s'agira de créer l'état d'Israël. L'occasion de rappeler (comme l'a fait dernièrement Louis Philippe Dalembert avec Avant que les ombres s'effacent au sujet d'Haïti) à quel point les portes se sont fermées à l'époque face à l'afflux de réfugiés juifs, et de constater que L Histoire bégaye décidément un peu trop. Mais si le livre est à ce point réussi c'est que la relation entre Will et Almah donne à l'ensemble le souffle romanesque nécessaire pour faire vibrer le lecteur.

"Cette nuit-là, je découvris que j'avais besoin d'Almah pour former un tout parfait et, dans sa façon de m'aimer, je devinai une exigence d'éternité."... Lorsqu'il se fait cette réflexion, Will est encore loin d'imaginer ce que leur réserve le destin. Et il faudra toute la force de cet amour exceptionnel pour affronter les bourrasques de l'Histoire.

Bravo, donc. Pour cette fresque vibrante, passionnante, enthousiasmante et inspirante. Puisse-t-elle murmurer aux oreilles de nombreux lecteurs.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Wilhelm Rosenheck est jeune et heureux. le début des années 30 en Autriche est une période fabuleuse pour ce journaliste. « J'aimais éperdument cette Vienne qui m'avait vu naître. J'étais fier d'appartenir à cette ville de culture, d'art, de musique et d'érudition. » (p. 20) Wil épouse la belle Almah et tous deux pensent que leur bonheur sera éternel. Mais l'Histoire suit son cours en se moquant des tourtereaux : l'Allemagne nazie projette son ombre sur Vienne et les Juifs sont en danger. « Nous dansons sur un volcan qui va exploser d'un jour à l'autre. » (p. 92) La famille Rosenheck choisit de quitter l'Autriche pour les États-Unis, mais le chemin à travers l'Europe est long et semé de tracas administratifs. C'est finalement en République dominicaine que Wil et les siens trouveront refuge, profitant des milliers de visas que le dictateur Trujillo offre aux Juifs du Reich. Avec d'autres exilés, Wil et Almah participent à la construction d'une colonie agricole. Ils suivent de loin la guerre qui ravage l'Europe, tout en continuant à rêver d'Amérique et, plus tard, peut-être d'Israël.

Le style de l'autrice m'a semblé à première vue simple et scolaire. Au fil des pages, il s'est révélé lourd, parfois ampoulé et souvent encombré d'expressions toutes faites déjà lues mille fois ailleurs. Sérieusement, il faut arrêter avec la cascade de cheveux des protagonistes féminines !!! Quant à la manie feuilletonnesque qui consiste à finir un chapitre sur une prétérition et un effet d'annonce qui se veut retentissant, elle passe quand on doit attendre une semaine pour lire l'épisode suivant, pas quand on n'a qu'à tourner la page pour savoir la suite. Et c'est un artifice plutôt paresseux pour retenir l'attention du lecteur. Autre bizarrerie, la plupart des chapitres sont racontés par Wil, mais certains passent à la 3e personne du pluriel. Pourquoi ? Peut-être pour montrer à quel point l'Histoire l'entraîne et le malmène, mais c'est fait tellement maladroitement que l'effet est manqué. Enfin, les ruptures de niveaux de langue sont fréquentes, agaçantes et parfaitement injustifiées. Bref, le est si mauvais qu'il m'a sorti de ma lecture à plusieurs reprises, ce qui n'est jamais bon signe.

J'ai eu le sentiment de lire une frise chronologique de l'histoire juive des années 1930 à 1960, illustrée par le cas particulier des Rosenheck. Rien ne manque, pas une mesure antijuive, pas un événement depuis l'Anschluss au procès Eichmann. L'histoire de Wil et des siens n'a pas su m'intéresser et m'a à plusieurs reprises fait pousser de longs soupirs d'agacement. Elle séduira sans doute les lecteurs qui aiment les longues histoires familiales sur fond historique. Je suis de ceux-là d'habitude, mais la pauvreté de la forme m'a laissée sur le carreau.
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"Les déracinés" fait partie de ces romans rares qu'on lit avec un pincement au coeur à chaque fois qu'on doit interrompre sa lecture ; on a hâte de la reprendre mais il faut bien travailler, se nourrir, dormir.
Almah et Will, jeunes, beaux, riches autrichiens juifs se rencontrent au dèbut des années 30. Après les années insouciantes, le nazisme fait des ravages et ils vont devoir faire un choix contraint, peu connu dans l'histoire de l'holocauste ; s'exiler vers une terre aride, bourrée d'insectes, écrasée par le soleil et sous l'emprise d'un dictateur mégalomane ; en République Dominicaine.
Nous suivons ce périple en retenant notre souffle à chaque page.
Le style est agréable et le rythme parfait pour suivre cette aventure.
Il y a les personnages si attachants, les déceptions, les trahisons, les souffrance, les douleur, mais aussi l'amitié, les espoirs, les succès et les moments de joie.
J'ai adoré ce livre ; à chaque page qui me rapprochait de la fin je me disais, "non, non, non" tant j'aurais voulu que l'histoire continue.
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Voilà une saga facile à lire et qui, pour ma part, a constitué une découverte historique.
Almah et Wil se sont aimés dès le premier regard, à Vienne, dans les années 30.
Rapidement, le climat hostile aux juifs les contraint à quitter leur ville.
Exilés, ils choisissent de suivre l'invitation du dictateur de République Dominicaine qui promet l'asile à 100 000 juifs d'Europe.
C'est donc, à la suite d'un long et difficile voyage, que le couple se met au travail, et qu'une communauté voit le jour, à force de travail et d'échanges.
La vie s'écoule loin de l'Europe où la guerre fait rage.
Une écriture agréable, une famille attachante, une histoire instructive. Un excellent roman pour l'été!
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On va suivre Wilhelm et Almah à travers une grande fresque historique qui débute en 1942 à Vienne. Ils se rencontrent, tombent amoureux immédiatement. Tous les deux sont juifs et vont subir de plein fouet l'antisémitisme qui monte avec le nazisme.
Wilhelm est journaliste, issu de la classe moyenne, son père est imprimeur, Almah fait ses études de dentiste, c'est la fille d'un chirurgien renommé, elle fait partie de la haute société. Malgré leurs différences de milieux sociaux, leur union est bénie par les deux familles. Ils vivent dans la Vienne de l'entre deux guerres, une belle ville d'art, de culture où il fait bon vivre. Mais l'ambiance change avec l'avènement du troisième Reich et la montée de l'antisémitisme. Wilhelm sa femme et leur petit garçon vont être contraints de s'exiler devant les menaces de plus en plus presentes et violentes du nazisme contre les juifs.
La difficulté est de trouver un pays d'accueil. On leur propose la République Dominicaine qui n'est pas leur premier choix, mais les États-Unis ont verrouillé les frontières, leurs quotas d'allemands et autrichiens sont atteints. Ils partent pour la Suisse où ils resteront parqués dans un camp pendant un an, dans des conditions déplorables. puis, via Lisbonne, ils embarquent pour les États Unis. À Ellis Island, si près de Manhattan, ils attendent quinze jours que leurs papiers soient prêts pour la fin de leur voyage. Ils débarquent donc en République Dominicaine, gouvernée par le dictateur Trujillo qui veut organiser une colonie juive sous forme de kibboutz sur ses terres.
Wilhelm et Almah arrivent sur cette portion de terre, le camp de Sosua, anciens locaux d'une plantation de bananes. Tout est à faire. Les colons vont se retrousser les manches pour bâtir un semblant de village. Ils doivent dormir dans des dortoirs, manger dans un réfectoire commun, le travail est en commun aussi ., ce n'est pas toujours très facile quand on n' est pas habitué à ce genre de vie communautaire. le camp évoluera et deviendra un moshav, un village composé de fermes , entreprises et commerces individuels couplés à une coopérative pour commercialiser les différentes productions.
Almah, ravie, veut installer une ferme avec vaches laitières et chevaux. Wilhelm continue de s'occuper du journal qu'il a créé avec d'autres colons.
En 1945, à la fin de la guerre, des rescapés des camps rejoignent la petite colonie. Les récits des rescapés font réaliser à Wilhelm et Almah toute les atrocités qu'ont vécu les leurs. Les parents de Wilhelm sont morts à Auschwitz. "l'ampleur du génocide est un gouffre sans fond qui nous aspire vers l'abîme.", "pendant ce temps, nous avons vécu une insouciance honteuse" pense Wilhelm.
Avec la création de l'état d'Israël en 1948 c'est l'hémorragie dans la petite colonie. Beaucoup de colons émigrent vers la terre promise, les États-Unis ou l'Amérique du Sud considérant que la colonie de Sosua n'était qu'une étape.
Wilhelm et Almah vont devoir réfléchir et choisir une terre pour leur vieillesse. Car ils sont toujours des déracinés, apatrides, sans nationalité, échoués sur cette île sans l'avoir désiré.
Ils décideront de rester en République Dominicaine et d' y ancrer leurs racines.
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui se lit facilement, l'histoire de cette colonie qui était passée aux oubliettes est très intéressante, on s'attache aux deux protagonistes du roman.
Cette fiction fondée sur des faits réels est émouvante, merci à Catherine Bardon de nous avoir fait découvrir un pan méconnu de l'histoire
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