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Ce recueil de contes prend place dans l'univers slave de « Grisha » que je n'ai pas encore lu et dont ledit recueil m'a servi de mise en bouche. Il est certain après ma lecture que j'irai m'y perdre avec grand plaisir.

Leigh Bardugo a une écriture taillée pour le conte, très bien rythmée. Elle nous emporte, nous berce et nous glace par ses révélations finales. Et nous, pauvres fous, on en redemande.

Les récits qu'elle tisse autour de nous ont un goût de déjà vu qui nous endort pour mieux nous réveiller. C'est comme si les frères Grimm eux-mêmes nous livraient leurs histoires brutes, bien avant que Disney vienne les aseptiser et les travestir de sentiments édulcorés.
L'autrice rend aux contes leurs lettres de noblesse, leur but originel : prévenir du danger qui rôde et de la cruauté de notre monde. Tout n'est pas ce qui semble être et nos assomptions sont bien souvent fausses. Elle nous alerte contre les préjugés, les happy endings trop faciles et autre beaux princes charmants.

Je me suis laissée prendre par la main. Je me suis égarée sur des chemins tout tracés. J'ai jeté la pierre à des innocents sans soupçonner un seul instant les véritables monstres. Je me suis sentie comme une enfant qui redécouvre un vieux doudou qu'elle tenait pour acquise. Sachez que cela fait beaucoup de bien et je ne peux que vous encouragez à vous glisser sous la couette avec un bon chocolat chaud et de vous laisser transporter.
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Je appris l’existence de cet ouvrage il y a peu de temps. J’avais entendu parler des séries de l'auteur Six of the crow et Grisha mais pas de ce recueil de contes. J’ai donc découvert l’auteur avec Le chant des ronces et je dois dire que je ne suis pas déçue. 

J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de contes créés de toute pièce par l’auteur, mais pas du tout. Il s’inspire des contes de notre enfance : La petite sirène, La belle et bête, Hansel et Gretel… Mais je vous rassure, l'auteur ne nous propose pas de copies, il revisite ces contes de manière à en créer des versions uniques. Il y a également d’autres influences que je ne saurai pas citer par manque de connaissance.

Pour la petite histoire l’auteur n’a pas souhaité écrire des préquels à ses séries Grisha et Six of Crows. Il a préféré imaginer, un fond légendaire à ses univers, des contes que les enfants fjerdans, grishas et autres auraient appris au coin du feu. 

J’ai mes préférences bien sûr. Le renard trop rusé fait partie de mes contes préférés. Ce petit renard si laid que sa mère a voulu dévorer à la naissance fait preuve d’une intelligence remarquable afin de survivre. La fin m’a surprise, je ne m’y attendais pas. J’ai également aimé Quand l'eau chantait le feu, c’est une revisite de La petite sirène mais en bien plus sombre. C’est aussi pour cette raison que j’ai aimé Ayama et le bois aux épines, car j’y ai retrouvé certains détails des contes de Cendrillon et de La belle et la bête. Par contre le compte que j’ai le moins aimé est Le prince soldat qui est une revisite de Casse-Noisette. J’aurai du mal à vous expliquer pourquoi, il faut dire que l’histoire Casse-Noisette ne m’a jamais intéressée donc une revisite… 

Quoi qu’il en soit dans chacun des contes créés par l’auteur, on retrouve cette ambiance si particulière à la fois sombre, dangereuse et mystérieuse avec des personnages réalistes, bien loin de ceux de Disney. Puis Leigh Bardugo ne déroge pas à la règle et nous offre des morales pleines de sagesses. 

C’est aussi un très bel livre-objet relié avec une magnifique couverture en relief qui comporte des dorures. Mais ce n’est pas tout à l'intérieur, le texte est agrémenté de belles illustrations qui se complète progressivement au fil des pages. J’ai adoré le concept, c’est original. Les détails que l’on apprend au cours du récit se matérialisent sous nos yeux jusqu’à ce qu’une illustration sur deux pages nous soit présentée comme synthèse. 

En bref, c’est un coup de cœur, rien d’étonnant, car j’adore les contes, mais l’ambiance sombre qui se dégage de ceux-ci les sublime. L’univers de l’auteur m’a charmé, ça m'a donné envie de lire ses séries, plus spécialement Grisha. J’espère en avoir l’occasion en tout cas en ce qui concerne ce livre, je vous le recommande vivement. 
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Un magnifique recueil de contes dans l'univers du Grishaverse, totalement illustré en couleurs à l'intérieur sur papier glacé. Il contient 6 contes, d'une trentaine de pages à part pour le dernier qui est beaucoup plus long.
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J'ai eu un petit coup de coeur pour les deux premiers (surtout le deuxième 😄) qui s'intitulent Ayama et le bois aux épines & le renard trop rusé. J'ai, par contre, détesté le prince soldat. Ce conte m'a mis mal à l'aise pour deux raisons : je n'aime pas les poupées et encore moins quand elles prennent vie et le fait qu'un homme adulte s'imagine se marier avec une fille alors qu'elle n'a que 10 ans quand il y pense. Les 3 autres contes (La sorcière de Duva, Petite lame & Quand l'eau chantait le feu) auront été assez sympas à suivre. 😊
J'ai encore adoré la plume de l'auteure qui, ici, est assez poétique mais tranchante quand il le faut. Les illustrations évolutives au fil des pages sont magnifiques. Elles nous plongent encore plus dans les histoires et donnent très envie de voir l'illustration finale. Je pense qu'il faut éviter de lire tous d'un coup pour ne pas faire une overdose et ne pas apprécier ce recueil à sa juste valeur. J'en ai lu un chaque jour et ça c'est très bien passé comme ça 😊
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Encore une fois, c'est un coup de coeur! Déjà, son esthétisme est absolument sublime et parfaitement réussi. Sérieusement, l'avez-vous vu en vrai? Ce livre n'est-il pas magnifique? La couverture est rigide avec un effet tissé et brillant avec son texte et ses illustrations de couleur bronze éclatant. C'est une édition dont on a envie de prendre soin et qui m'a donné l'impression d'avoir été transportée dans le Grishaverse, un peu comme si je découvrais les histoires que les personnages que j'adore tant lisaient ou écoutaient au moment de s'endormir. J'adore!
Mais il n'y a pas que ça car l'intérieur est tout aussi beau, chaque conte étant illustré. Des dessins viennent en effet encadrer au fur et à mesure le texte, ils évoluent avec l'histoire, se complexifient, changent et viennent conclure le conte avec une illustration en double page. Tout en nuances de bleu et de rouge, ils ajoutent une touche poétique et délicate. J'ai beaucoup aimé le style de l'illustratrice (cliquez sur le lien si vous voulez le découvrir) qui s'associe parfaitement avec le récit et permet de composer un ensemble envoûtant. On lit le conte tout en suivant l'évolution des dessins et on s'amuse à chercher le détail qui a changé par rapport à la page précédente.
Et enfin, il y a les contes. Je ne vous parlerez pas de leur histoire car je pense que c'est mieux de garder la surprise sur leur contenu et leurs influences. Ils s'inspirent parfois de certains contes connus mais n'en sont pas pour autant des réécritures (enfin, il me semble…!). Leigh Bardugo a très bien repris les caractéristiques des contes : événements ou scènes qui se répètent tout en évoluant au fur et à mesure qu'on se rapproche du dénouement duquel on peut tirer une morale. Sa prose m'a enchantée. Même si l'un d'eux a un peu moins séduit mon coeur de guimauve car il m'a paru plus triste et amer que les autres, j'ai aimé tous les contes. J'ai particulièrement apprécié le clin d'oeil fait à l'une de ses sagas, clin d'oeil auquel je ne m'attendais absolument pas!
Vous l'aurez donc compris, j'ai trouvé cet ouvrage superbe pour bien des points. Je le relirai c'est certain et je vous le conseille vivement!
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Ce magnifique hardback contient six nouvelles. Bien que chacune d'entre elles soit indépendante, elles partagent toutes un point commun, celui d'être ancrées dans l'univers des contes et du folklore notamment slave. L'auteure s'inspire ainsi ouvertement de différentes histoires que l'on connaît tous plus ou moins : La petite sirène, les contes des Mille et Une Nuits, Hansel et Gretel…

Je vous rassure, l'auteure ne nous propose pas de pâles copies, mais bien des histoires uniques qui n'ont rien à envier aux contes d'antan. On y retrouve cette ambiance si particulière, ce mélange de magie et de sorcellerie, cette aura de découverte et de mystère mais aussi de danger et de mort, ces denses forêts aux sombres secrets, ces créatures hideuses qui côtoient de frêles jeunes filles, ces princes beaux mais pas forcément preux, ces parents plus obsédés par la gloire et la fortune que le bonheur de leur progéniture, des trahisons, de l'amour sous différentes formes, des désirs de revanche… Et puis, qui dit conte dit morale et Leigh Bardugo ne déroge pas à la règle en nous offrant des morales toujours pleines de sagesse et comme souvent dans les contes, intemporelles.

A travers ces six histoires, l'auteure nous invite à aller au-delà des apparences, à voir la beauté dans la laideur et la laideur derrière les apparats, elle nous montre que les apparences sont bien souvent trompeuses et que derrière des personnages banals ou même beaux, peut se cacher la pire des cruauté quand sous la cruauté apparente peut se cacher la plus grande des bontés. Pour ce faire, elle nous pousse dans nos retranchements, utilise contre nous nos jugements parfois trop hâtifs, nous mène sur des fausses pistes… avant de mieux nous éblouir par des révélations fracassantes qui, pour certaines, vous laisseront interdits. Ne vous attendez donc pas à des histoires où tout finit bien, mais plutôt à des histoires sombres dont les retournements de situation vous laisseront indéniablement une forte impression.

Je n'ai pas lu d'autres livres de Leigh Bardugo, mais je dois dire que dans le registre des contes, sa plume fait des étincelles. le niveau d'anglais m'a parfois ralentie dans ma lecture, mais j'ai été happée par sa manière de construire ses histoires, et de déployer, tout autour des lecteurs, un filet dont il est bien difficile de s'échapper. Vous commencez ainsi les premières lignes du livre en vous demandant vers quels horizons l'auteure va vous emporter, puis très vite, vous vous laissez simplement porter par sa plume envoûtante.

J'ai donc passé un excellent moment avec ces six nouvelles même si je confesse une nette préférence pour les trois premières histoires dont l'atmosphère possède définitivement un charme particulier mêlant lumière et ombre, terreur et espoir. Je vous propose donc de m'attarder plus particulièrement sur celles-ci en espérant vous donner envie de les dévorer.

Ayama and the Thorn Wood

Ayama, jeune femme peu gracile, vit dans l'ombre de sa soeur dont la grande beauté fait la fierté de ses parents. A l'image de Cendrillon, elle est alors traitée en domestique et est cantonnée aux basses besognes. Ses parents vont même jusqu'à la cacher au reste du monde. le deuxième fils du roi, à l'apparence quelque peu animalière, est condamné, quant à lui, à vivre dans un labyrinthe. Il arrivera heureusement à s'échapper et à trouver refuge dans une forêt. Par un concours de circonstances, la route de ces deux laissés-pour-compte va se croiser.

J'ai été dégoûtée si ce n'est courroucée par le comportement de la famille des deux protagonistes. le roi, malgré ses moyens financiers, n'a jamais tenté d'élever son fils faisant fi de son apparence. Quant à la reine, elle ne semble pas s'être opposée à sa décision d'envoyer son fils dans un labyrinthe. Un bel exemple d'amour parental en somme ! Même son de cloche du côté de la famille d'Ayama. Sa soeur n'est pas méchante et semble d'ailleurs apprécier sa cadette, mais j'ai trouvé qu'elle ne l'aidait pas vraiment à sortir de sa place de domestique. Alors elle aime sa soeur, mais bon, c'est pratique d'avoir quelqu'un qui fait toutes les corvées pour que vous puissiez vous faire belle en vue d'attirer un prétendant, fortuné si possible. de manière encore plus frappante, les parents d'Ayama se montrent ignobles en condamnant leur deuxième fille sur le seul critère du physique. Quant à la grand-mère, elle n'apparaît pas bien plus sympathique à moins, évidemment, qu'elle ne cache bien son jeu… Mais pour le savoir, il vous faudra lire le livre.

J'ai quelque peu regretté la passivité d'Amaya qui se laisse traiter comme une esclave sans se rebeller. Je l'ai néanmoins trouvée très courageuse puisqu'elle finit par accepter une épreuve, potentiellement mortelle, afin de gagner un peu de liberté. J'ai également adoré sa manière de se sortir de toutes les difficultés qui se dressent devant elle montrant ainsi toute l'étendue de son intelligence et de sa débrouillardise. Elle se révèle en outre émouvante durant les scènes où elle trouve enfin une oreille attentive alors qu'elle était jusqu'alors condamnée au silence. A la manière des contes des Mille et Une Nuits, elle saura d'ailleurs utiliser sa voix comme une arme ou plutôt comme un moyen de gagner la paix et de se réapproprier sa vie. Un joli pied de nez à sa famille ! Il est juste dommage que la fin soit un peu trop lisse à mon goût…

The too-clever fox

Koja, renard de son état, n'est pas beau, mais il a pour lui sa grande intelligence et sa ruse, deux atouts qui vont lui permettre de se sortir de situations dangereuses. Un jour, sa route va croiser celle d'un chasseur et de sa très jolie soeur…

Adorant les récits où la parole est donnée aux animaux, j'ai dévoré cette histoire d'autant que l'auteure a su exploiter l'image classique que l'on peut avoir du renard dans la littérature, à savoir un animal rusé ayant du bagout. Si vous n'en avez pas cette image, filez alors vite lire le Roman de Renart ou la célèbre fable de la fontaine, le corbeau et le renard. Koja joue de son intelligence pour se sortir de situations tendues ou transformer un prédateur en ami. Au fil des pages, on s'attache donc à ce renard qui a l'art et la manière de survivre malgré les obstacles qu'il rencontre. On le voit toutefois, petit à petit, prendre un peu trop confiance en lui au point de se transformer en fanfaron. Son excès de confiance lui sera malheureusement préjudiciable quand il rencontrera un ennemi dont la fourberie dépassera de loin son intelligence. le lecteur sent poindre le danger, l'ambiance se faisant de plus en plus pesante. Il ne peut donc que ressentir une certaine angoisse devant un Koja presque hypnotisé par sa nouvelle et charmante amie alors qu'une menace se profile. On tremble pour lui et on croise très fort les doigts pour que sa célèbre intelligence lui permette une nouvelle fois de survivre. Je ne vous en dirai pas plus si ce n'est que j'ai adoré le retournement de situation même si je l'avais deviné ayant vu l'illustration finale du conte qui l'explicite clairement.

The witch of Duva

Nadya vit avec son père qui finira par prendre une deuxième femme, Karina, après la mort de sa femme. La jeune fille en est certaine, Karina, loin d'être une femme aimante, est une sorcière qui a envoûté son père et qui est prête à tout pour se débarrasser d'elle. Sinon, comment expliquer son comportement odieux envers elle et la manière dont elle met sa vie en danger en lui demandant d'aller dans la forêt alors que ne cessent de disparaître des filles du village ? C'est décidé, Nadya doit faire quelque chose pour sauver son père de ce monstre et retrouver sa vie d'avant !

L'auteure revisite de manière originale le conte d'Hansel et Gretel en lui insufflant quelques notes du mythe de Baba Yaga. Page après page, elle s'évertue à créer une ambiance angoissante avec cette impression de danger qui rôde et qui peut frapper à tout instant, que ce soit dans la forêt ou dans le propre foyer de l'héroïne. Comme elle, on en vient à être en permanence sur le qui-vive guettant les actions de Karina afin d'y déceler des signes de sorcellerie ou des preuves qui la lieraient d'une manière ou d'une autre à toutes les disparitions. Et ce n'est pas le départ de Nadya et son séjour chez une sorcière qui vont faire cesser notre angoisse. Méchante sorcière qui aide la jeune fille avant de la dévorer ou gentille sorcière qui veut simplement l'aider ? Une question qui ne pourra que vous tarauder.

En plus d'une ambiance angoissante, voire étouffante, ce qui fait la richesse de cette histoire est sa fin qui m'a laissée complètement pantoise. C'est le genre de final, digne d'un bon scénario de film d'horreur, dont on se souvient longtemps. Il y a un côté gore et tellement dérangeant, car très imagé, que j'ai relu deux fois les dernières pages pour être certaine d'avoir tout compris. Et pas de doute, l'esprit de Leigh Bardugo est tortueux !

En conclusion, l'auteure nous offre six histoires envoûtantes qui sentent bon les contes d'antan et qui vous feront passer de délicieux moments de frissons et d'angoisse. Si vous aimez les Frères Grimm et tous ces autres conteurs qui ont donné leur lettre de noblesse à ce genre, The Language of Thorns est un livre qui devrait vous ravir. J'espère maintenant qu'une maison d'édition décidera de nous en offrir une version française et qu'avec un peu de chance, elle conservera le format hardback qui sied à merveille à ce genre de recueil.
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J'ai beaucoup aimé ce recueil de contes qui peut se lire indépendamment des autres livres de Leigh Bardugo tant les références à l'univers (quelques mots fjerdans et noms de pays) sont diluées. Les six contes se lisent facilement, mais j'ai trouvé trois d'entre eux (Ayama et le Bois aux Épines, La Sorcière de Duva et Quand l'Eau Chantait le Feu) un peu plus intéressants que les trois autres. J'ai même eu un petit coup de coeur pour la réécriture d'Hansel et Gretel. À l'inverse, le Renard trop rusé m'a paru un peu en-dessous (j'ai tout de suite compris ce qui allait se passer). En bref, des petits histoires parfaites pour les soirs d'hiver. N'allez cependant pas les lire à de très jeunes enfants (+13 ans).
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J'ai été assez étonnée pour ce livre, pour être honnête les références à l'univers Grisha étaient très minces. Cela ne m'a pas forcément dérangée étant donné que ce qui me plaît dans les livres de Leigh Bardugo c'est justement l'univers un peu mystique qui s'en dégage et pas forcément les grisha.

Concrètement, elle revisite des contes de notre enfance avec une certaine part de modernité, tout en gardant le côté glauque des contes originaux. Les morales sont également différentes beaucoup plus ancrées dans notre époque et surtout avec des personnages féminins qui sont pour la plupart avec du caractère et un tant soit peu réfléchis.

Pour conclure, c'est une lecture très agréable qui décevra peut être ceux qui s'attendent à lire un hors série basé sur les grisha et leur pouvoir. Nul besoin de connaitre la saga pour apprécier le livre.
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Ce sublime livre regroupe plusieurs beaux contes enrichis de magnifiques illustrations. Les six contes n'apportent rien de plus aux intrigues connues des 3 sagas du Grishaverse, mais il permet quand même d'étendre l'univers et de rester dans l'ambiance. Certaines histoires rappellent quelques contes plutôt connus. Une chouette lecture pour tout fan du Grishaverse !
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t'as pas comme une grosse envie de contes cruels et macabres dans ta vie ? Leigh Bardugo insuffle un je ne sais quoi spirituel qui viendrait de l'autre côté des Balkans ; des hivers qui ne terminent jamais, des forêts sombres, des animaux aussi rusés que menaçants…

L'autrice vient ajouter sa pierre à l'édifice de la grande maison des contes traditionnels et oraux qui se sont propagés à travers le monde, ses contes s'inspirent de la mythologie grecque, du roman de renart, du folklore des pays de l'Est avec ses baba yaga déguisées sous d'autres noms,… sans déconner si t'as déjà lu Clarissa Pinkola Estès, je suis sûr qu'elle veille sur Leigh et sa plume noire et tragique !

Prends garde quand même, la morale y est toujours plus fine que ce qu'on a l'habitude de lire, les héros n'ont au final jamais les bons rôles et ne sont jamais récompensés, les histoires préférant les punir pour leur côté dégoulinant d'héroïsme et de bienveillance.

Et BORDEL ça fait du bien de lire des contes qui se terminent par l'union (pas le mariage) entre deux femmes histoire de foutre un bon gros pavé dans tout ce bordel bienséant !
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Après avoir découvert le Grishaverse avec la trilogie Grisha, la duologie Six of Crows et pour le moment le premier tome de la duologie King of Scars, je m'attaque aux hors séries. C'est le chant des Ronces qui ouvre le bal (en même temps, il n'en a que deux de dispo en VF à l'heure actuelle). Un petit recueil de contes dont les personnages de la saga font quelques références.

L'objet livre est d'une beauté à tomber. En hardback (ce qui est tellement rare en France), certains éléments sont creusés dans la couverture apportant du relief et on a quelques dorures sympathiques. A l'intérieur, on retrouve des illustrations à chaque page, dans un style simple mais très coloré. C'est parti pour un avis sur ce recueil et ici, j'ai décidé de détailler les nouvelles.

Ayama et le bois aux épines
Une histoire sympathique avec une belle morale, l'histoire est notamment portée sur le fait de dire la vérité et cela est très bien amené. On sens l'influence d'autre contes bien connus dans l'écriture et j'ai apprécié les petits détournements qui y sont fait. La fin est surprenante avec une légère touche de frisson.

Le renard trop rusé
Pour celui-ci, cela va être rapide, j'ai abandonné. L'idée était sympa mais j'ai pas du tout accroché à la personnalité du renard.

La sorcière de Duva
J'ai eu beaucoup de mal avec le début mais une fois le récit bien lancé, on est totalement captivé par ce qui s'y passe. le petit côté Hansel et Gretel est sympa mais prend une tournure totalement autre et nouvelle, très originale. La fin est à nouveau surprenante, un peu déroutante et j'ai eu du mal a tout comprendre dans la seconde. On trouve aussi pas mal d'éléments originaux, comme l'utilisation des bonhommes en pain d'épice ou encore d'utiliser les yeux d'un corbeau pour aller espionner ce qui se passe ailleurs.

Petite lame
Je l'ai lu d'une traite et j'étais totalement conquise par cette histoire. On part sur le schéma assez basique des contes, notamment dans ceux parlant de princesse à marier. le roi annonce trois épreuves compliquées, voir impossible pour choisir le futur mari. J'ai adoré retrouver ce schéma doux et familier, c'était rassurant et quand on voit la fin ce n'est pas plus mal. Une nouvelle fois, on a droit à un retournement de situation incroyable, même si ce coup-ci on pouvait le deviner. La morale de ce conte, notamment sur la beauté et la vieillesse est intéressante et mérite réflexion.

Le prince soldat
J'adore l'histoire de Casse-Noisette, donc quand j'ai vu que ce conte en était une réécriture, j'avais super hâte. C'est sympa de retrouver les personnages principaux de Casse-Noisette et d'en voir ce qu'en a fait l'autrice. Elle rajoute un côté horrifique originale et qui colle parfaitement à l'univers de base. En commençant ma lecture, j'ai eu le sentiment de me trouver dans l'univers de Caraval (de Stephanie Gaber) et c'était encore plus plaisant. La fin est un peu longue et confuse mais globalement, cela reste une bonne réécriture.

Quand l'eau chantait le feu
Franchement déçue par cette nouvelle. Elle m'a retourné le crâne et j'ai eu l'impression de rien y comprendre. le personnage de la sirène apparaît peu dans ce que j'ai l'habitude de lire, j'étais donc contente d'en trouver ici mais je n'ai ni accroché à leur caractère, ni à leur histoire. Certains passages restent assez drôle, comme le passage de la nageoire à la paire de jambes, mais cela s'arrête là.

En bref, un recueil en demi-teinte pour moi, comme souvent avec ce genre de roman. Certaines histoires sont super intéressantes et captivantes (quatre sur six ici) et d'autre sont incompréhensibles et assez lente. Malgré cela, on progresse dans l'univers, le pays du Grishaverse et cela reste sympathique à lire. C'est également ouvert aux personnes qui n'ont strictement rien lu appartenant à cet univers car on ne spoil rien / ne prend rien pour acquis.
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